La montée en gamme du soutien médico-opérationnel en mer. Aux côtés de 4 000 militaires français et étrangers, une soixantaine de soignants d’active et de réserve du Service de santé des armées participent, depuis le 12 mai et jusqu’au 15 juin 2025, à POLARIS 25 (Préparation Opérationnelle en Lutte Aéromaritime, Résilience, Innovation et Supériorité), un exercice interarmées multi-milieux, multi-champs, de grande ampleur aéromaritime et amphibie.

Plus de 20 bâtiments de surface dont un task group de l’OTAN, et une quarantaine d’aéronefs ont investi le littoral de la Manche, de l’Atlantique et le territoire national pour cet événement d’envergure de la préparation opérationnelle à la haute intensité.

« À l’heure où le combat naval redevient une hypothèse crédible, il est nécessaire d’adapter la réponse santé au sein de cet environnement opérationnel en conséquence », souligne le médecin en chef (MC) Charles-Edouard, directeur médical de l’exercice.

Cet entraînement majeur est l’occasion pour les soignants de tester leur capacité à prendre en charge un afflux massif de blessés en flux continu dans un environnement isolé, de s’entraîner au ravitaillement sanitaire dans un contexte de combat naval, ou encore de développer la coordination Santé, avec la présence d’un échelon de Command and Control Medical complet au sein de l’État-major embarqué. « Tous les personnels sont convaincus de l’enrichissement professionnel et humain à venir », annonce le MC Charles-Edouard.

Un exercice en deux phases

Attaques terrestres, aériennes, maritimes, cyber ou encore champ informationnel… toutes les spécificités du combat moderne ont été représentées, pour maintenir un haut degré de réalisme tout au long de l’exercice.

Durant la première phase, qui s’est tenue du 12 au 26 mai, les personnels de santé (133^e antenne médicale de Cherbourg et 16^e centre médical de Brest) ont soutenu les emprises militaires environnantes face aux attaques hybrides intenses.

Dans la seconde phase de l’exercice Polaris 25, le volet « Mass casualties » (MASCAL – plan appliqué en cas d’afflux massif de blessés) va mobiliser le personnel embarqué pour tester leurs connaissances au sauvetage en combat. Y prendront également part les unités du combat naval, le personnel médical embarqué sur tous les bâtiments ainsi que le détachement Santé du PHA Dixmude, et des détachements de l’armée de Terre.