La contre-ingérence des forces

Au sein du périmètre Défense, sur le territoire national comme à l’étranger, la contre-ingérence des forces est chargée d’identifier les menaces liées au terrorisme, à l’espionnage, à la subversion et à la criminalité organisée à l’encontre du ministère.

La contre-ingérence des forces

En amont, le Service évalue les vulnérabilités des dispositifs déployés et des unités considérées, et conseille le commandement sur les mesures de prévention à mettre en œuvre pour les réduire.

La contre-ingérence des forces s’intéresse en premier lieu aux ressortissants de la Défense (militaires et civils), à leur environnement et aux menaces susceptibles de peser à leur encontre.

Elle contribue à leur sécurité et aux mesures d’entrave nécessaires à leur protection, par l’orientation des capteurs (humains et/ou techniques), l’exploitation et l’analyse des éléments recueillis, et l’information du commandement et de la communauté du renseignement.

Elle cherche également à déceler et à entraver toute menace externe susceptible de porter atteinte à l’Institution.

Elle contribue ainsi, au titre de son périmètre fonctionnel, à l’appréciation de situation autonome des autorités politiques et militaires, et travaille au quotidien avec les services partenaires français et étrangers.

 

Cas concret

Ludovic a toujours vécu dans un quartier populaire de la ville depuis son plus jeune âge. A 18 ans, il choisit de s’engager. Il est alors affecté dans un régiment à quelques centaines de kilomètres de chez lui, mais rend très régulièrement visite à ses proches. Très attaché au quartier dans lequel il a grandi, il conserve des liens étroits avec ses amis d’enfance et la communauté très soudée de son quartier.

En 2015, lors d’une discussion sur les attentats de Charlie Hebdo, il s’aperçoit de la divergence de points de vue avec certains de ses amis. Fier de son engagement pour servir et protéger son pays, il se rend compte que des personnes, pourtant proches de lui, pourraient soutenir des actions violentes contre la France. Discret sur les opérations et missions qu’il mène, il continue à entretenir des contacts avec ses amis d’enfance.

Il devient alors très attentif au discours de violence qui se renforce dans son quartier. Il pense alors, en entendant une conversation en bas de son immeuble, qu’un projet d’action violente contre un site militaire de sa région pourrait être réalisé par un groupe de son quartier.

Inquiet, il décide de rendre compte à son chef dès son retour au régiment. Ce dernier contacte la DRSD qui convoque alors Ludovic pour obtenir de plus amples informations. La menace étant prise au sérieux, la DRSD débute immédiatement un travail d’investigations conjoint avec les services partenaires et préconise une sécurité renforcée des sites militaires de la région. Le dossier devient prioritaire à l’échelle nationale. Après quelques jours, l’identification exacte des personnes représentant une menace terroriste envers une emprise de la Défense est réalisée. L’action conjointe des services partenaires et de la DRSD permet alors de déjouer le projet d’attentat.

Depuis ce jour, Ludovic est bien conscient que ses informations ont permis de sauver des vies et que la DRSD lui a fait confiance.


A la une