Cutaway 24 – Exercice explosif en condition réelle pour les militaires français et américains
Du 7 au 17 octobre 2024, l’état-major français de guerre des mines a mené l’exercice multinational et interarmées Cutaway 24 dans le Sud de la France à Port-Vendres.
L’édition 2024 a été spécifiquement orientée sur la lutte contre les mines et engins explosifs en environnement portuaire pour développer entre alliés les tactiques, techniques et procédures employables en opération extérieure grâce à un scénario réaliste et exigeant.
Le Task Group (groupe tactique) constitué pour l’exercice a rassemblé 4 bâtiments de surface[1] et environ 150 militaires français et américains : les équipages des bâtiments, des plongeurs démineurs français et américains (US EODMU8 basé à Rota, en Espagne), et enfin des démineurs de l’armée de l’Air et de l’Espace avec leur équipe médicale. Des militaires belges, roumains et turcs ont également assisté à l’exercice en tant qu’observateurs.
Les équipes mobilisés pour l’exercice se sont d’abord réunis du 7 au 10 octobre à Toulon avant de transiter par la mer et la terre vers Port-Vendres. Durant cette phase de préparation, les équipes venues de toute la France et de l’étranger ont pu échanger sur leur périmètre de compétence, le matériel et les technologies employées pour être prêt à affronter la phase de LIVEX (condition réelle) à venir.
Le Task Group a ensuite été déployé vers Port-Vendres, par la mer et par la terre, pour la phase tactique de l’exercice, sur un scénario fictif de post-conflit, pour permettre la reprise du trafic maritime commercial.
Les opérations ont débuté par une phase d’insertion, qui consistait à ouvrir un accès maritime pour prendre pied dans le port de Port-Vendres, suivie d’une phase de déminage en mer et à terre pour pouvoir une première partie des infrastructures portuaires. L’exercice s’est achevé par une phase d’extension autour du port en poursuivant les opérations de déminage.
Des savoir-faire pointus et des technologies avancées comme des robots d’intervention terrestres et sous-marins ont été utilisés pour répondre à l’environnement portuaire qui est particulièrement complexe. La direction de l’exercice a éprouvé les équipes terrestres et maritimes avec des scénarios complexes et denses : mines à terre et en mer, munitions non explosées, embarcations suicides et véhicules piégés, attaque de drone, découverte et destruction de laboratoire d’explosifs ennemis, etc.
La projection du groupe et le soutien sur zone ont été assurés par les bâtiments de surface, et notamment le bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain Loire qui a déployé l’état-major tactique et ravitaillé les autres bâtiments.
Conduit tous les deux ans depuis une dizaine d’année, Cutaway 24 a permis une nouvelle fois à l’état-major de guerre des mines et à ses alliés de se préparer aux opérations futures.
[1] Le bâtiment de soutien et d’assistance (BSAM) Loire, les bâtiments-base de plongeurs démineurs (BBPD) Pluton et Acheron, la vedette de support à la plongée (VSP) Orphys
Des opérateurs américain et Français exploitent des photos sur un appareil
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