Portrait : le major Patrice quitte le bord après 44 années de service

Direction : Marine / Publié le : 20 décembre 2024

La major Patrice a eu une carrière bien remplie. Durant ses 38 ans de service actif, il a navigué six années sur bâtiments de surface et totalise aujourd’hui plus de 27 000 heures de plongée sur sous-marins, pour lesquels il a officié grâce à ses talents « d’oreilles d’or ». En 2019, il décide de prendre sa retraite… enfin presque.

Portrait : le major Patrice quitte le bord après 44 années de service © Marine nationale

Portrait : le major Patrice quitte le bord après 44 années de service

Un probable manque de sel risque de se faire sentir, c’est alors que le major Patrice décide de pousser la porte de la réserve opérationnelle. Pas forcément décidé sur un poste en particulier, le hasard, ou pas, le mène à la FOSIT Méditerranée.

Quelle mouche l’a donc piqué ? Nous lui avons posé la question.

Major, vous vous êtes engagé en 1980 en tant que détecteur anti-sous-marin, pour clore finalement votre vie active au sein de la FOSIT Méditerranée en qualité d’entraîneur. Qu’est-ce qui vous a poussé à prendre ce poste ?

Lors de mon départ, je recherchais des opportunités dans la réserve pour continuer à servir notre institution. Plusieurs postes m’intéressaient, y compris dans mon ancienne maison l’ENSM. C’est alors que le commandant de la FOSIT m’a proposé un poste dans la cellule évaluation du niveau opérationnel. J’ai donc voulu tenter l’aventure et un gros challenge : devoir entraîner des marins dont je ne connaissais pas le métier. J’ai donc signé mon engagement et je me suis d’abord formé au métier de guetteur grâce aux cours du BAT disponibles sur le réseau. J’ai aussi été formidablement aidé par des OMS aguerris qui m’ont guidé avec bienveillance et je les remercie encore pour ça.

30 ENO et 31 EC (entraînement ciblé) plus tard, qu’est-ce que vous en retenez ?

Une expérience extrêmement enrichissante et tellement différente de ce que j’avais vécu jusque-là ! J’ai appris de nombreuses choses, notamment ce qu’il se passe dans nos approches. J’ai également pu partager mon expérience au sein de l’ensemble des sémaphores méditerranéens. Par exemple, rien n’est plus précieux qu’expliquer à celui qui veille sur nos côtes comment se comporte le bateau étranger que j’ai passé ma vie entière à chasser depuis les sous-marins. Une belle aventure humaine, et un résultat gagnant-gagnant à la clé. Les guetteurs me l’ont d’ailleurs bien rendu : ils sont systématiquement passés de l’inquiétude initiale de l’évaluation à venir aux sourires de fin de stage. Ça n’a pas de prix.

Un évènement qui vous a marqué en particulier ?

Il y en a eu tellement ! Je retiendrai l’ambiance de petit équipage qui règne sur chaque site. Les sémaphores sont certes tous différents, mais ils ont un point commun : l’esprit d’équipage y règne, tout comme la bonne humeur. Dans ces petites équipes, on voit tout de suite le rôle clé du chef. Un chef serein, c’est un équipage serein. Les marins que j’ai côtoyés travaillent en symbiose, ils peuvent compter les uns sur les autres. En conclusion : un beau métier.

Portrait : le major Patrice quitte le bord après 44 années de service © Marine nationale

Portrait : le major Patrice quitte le bord après 44 années de service

Portrait : le major Patrice quitte le bord après 44 années de service

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