Le 14 juillet 1944, les Parisiennes et Parisiens arborent déjà le drapeau tricolore, confiants après les débarquements de Normandie. L’évolution de la situation n’est plus qu’une question de temps.

La mission du général Dietrich von Choltitz, le commandant du Gross Paris, est de faire régner l’ordre, mais il dispose d’à peine 17 000 soldats et de quelques chars, à la périphérie de Paris, qui peuvent à peine servir à ralentir les Alliés. Certaines troupes sont retranchées dans les places fortes de la capitale (la Kommandantur à l’Opéra, la caserne à République, le Majestic, l’hotel Crillon et l’hôtel de la Marine à la Concorde, le Meurice (siège Commandement du Gross Paris), le Continental et le jardin des Tuileries, le ministère des Affaires étrangères, la Chambre des députés, le Sénat, l’Ecole militaire...). Affaiblis, les Allemands amplifient leur politique de répression.

Un dernier convoi massif de Juifs (1300) a encore lieu depuis Drancy le 31 juillet. Le 15 août, le dernier grand convoi de déportés politiques part de la gare de Pantin (650 femmes, 1650 hommes). Le 18 août, le camp de Drancy est libéré et le 19, l’appel à l’insurrection est placardé dans Paris. Entre le 19 et le 25 août, des centaines de barricades sont érigées dans tout Paris. Tout s’enchaine très vite jusqu’au 24 août au soir où une colonne de soldats français et espagnols, la Nueve, entre dans Paris. A 22H15, les cloches des églises parisiennes sonnent.

Malgré des derniers combats sur les places fortes des Allemands, le 25 août au matin la 2^e DB et les troupes alliées investissent Paris. Le général Leclerc installe son poste de commandement à la gare Montparnasse. Von Choltitz est capturé vers 15h et signe la capitulation à la préfecture de police, en présence du colonel Rol Tanguy chef des FFI qui avait lancé l’appel à l’insurrection (forces françaises de l’intérieur).

C’est le moment de consécration pour le Général de Gaulle qui rejoint Paris, prononce son discours sur « Paris Libéré ».  Il nomme des hommes de confiance aux postes-clé et déploie la force civile et militaire.

Le 26 août, le général de Gaulle descend les Champs Elysées dans l’allégresse retrouvée d’une foule immense.