Le service de santé des armées

La nouvelle gouvernance du service de santé des armées est en place depuis le 3 septembre 2018. Elle s'inscrit dans la volonté du Service de s'adapter en permanence pour remplir sa mission de soutien médical auprès des forces armées.

Service de santé des Armées © armée de Terre

 À présent, la nouvelle organisation s’articule autour de chaînes métiers rassemblant les cinq directions du SSA et d'une chaîne ressources humaines avec la création du département de gestion des ressources humaines rattaché à la direction centrale

  • La direction de la médecine des forces (DMF)

La DMF s'est installée à Tours depuis le 3 septembre 2018. Elle assure un rôle de direction et d'appui auprès de ses unités : les 16 CMA, les chefferies du service de santé (force d'action navale, forces sous-marines, forces spéciales), et le service de protection radiologique des armées (SPRA). Elle porte en particulier la responsabilité de leur préparation à l'engagement opérationnel.

  • La direction des hôpitaux (DHOP)

La DHOP resserre son activité sur la composante hospitalière avec ses 8 hôpitaux d'instruction des armées (HIA). Le SAMHA (service des archives médicales hospitalières des armées) lui est directement rattaché.

  • La direction de la formation, de la recherche et de l'innovation (DFRI)

La DFRI, créée sur le site du Val-de-Grâce, est chargée de décliner et contribuer à l'élaboration des politiques du SSA en matière de formation, de recherche et d'innovation. La création des écoles militaires de santé de Lyon Bron (EMSLB) illustre cette volonté de rationaliser en rassemblant la formation des praticiens et des paramédicaux sur une même enceinte pour bénéficier d'un apprentissage militaire santé commun en vue de leurs futures missions conjointes en opération. L'institut de recherche biomédicale des armėes (IRBA) est à présent sous le commandement de la DFRI. Cette direction a également pour mission d'organiser et dynamiser la culture de l'innovation en santé au sein du SSA.

  • La direction des approvisionnements en produit de santé des armées (DAPSA)

La DAPSA a pour rôle de permettre aux forces armées de bénéficier, en métropole et sur tous les théâtres, des produits de santé nécessaires au soutien du blessé et du malade.

  • La direction des systèmes d'information et du numérique (DSIN)

La DSIN est chargée des systèmes d'information et du numérique jusqu'au niveau de l'échelon local, qui était jusqu'alors délégué aux établissements du Service.

  • Le département de gestion des ressources humaines (DépGRH).

Le dépGRH a été créé en tant que chaîne RH, rattaché directement à la direction centrale. Il met en place un type de gestion « métier ».

Les missions du SSA

Être au plus près des combats. C’est le cœur de métier du service de santé des armées pour offrir aux blessés la meilleure chance de survie, de récupération et de réinsertion professionnelle et sociale.

En plus de cette mission principale, le service de santé des armées apporte une contribution conséquente dans le domaine de la santé publique et dans la mise en œuvre des plans gouvernementaux de gestion des risques, destinés à faire face aux risques nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques, d’origine accidentelle ou provoquée.

À la suite des attentats du 13 novembre 2015, l'enseignement du savoir-faire militaire de la prise en charge des blessés par armes de guerre est organisé pour les professionnels de santé civils.

Le SSA participe également à des missions humanitaires au profit de populations victimes des conséquences d’un conflit armé ou sinistrés à la suite d’une catastrophe naturelle, d’une famine ou d’une épidémie.

Le cœur de métier du service de santé des armées est le soutien médical de l’armée de Terre, de l’armée de l’Air, de la Marine et de la Gendarmerie, en toutes circonstances et en tous lieux

Le service de santé des armées est composé de 14 700 d'hommes et femmes civils et militaires et de plus de 3000 réservistes. Son rôle est d’assurer, en toute circonstance, le soutien médical des forces armées (Terre, Air, Marine) et de la Gendarmerie en métropole comme sur les théâtres d'opérations.

Pour ce faire, le SSA a organisé une chaîne santé complète et autonome, de soins, d’expertises, de recherche, de formation et de ravitaillement en produits de santé.

Le SSA concourt aussi à l’offre de soins du service public

Pour en savoir plus, consultez la rubrique « Santé publique »

Le SSA intervient dans des crises sanitaires exceptionnelles

Du fait de son expertise, le service de santé participe à de nombreux enjeux de santé publique et intervient également dans des situations de crise sanitaires (attentats de Paris du 13 novembre 2015 et de Nice en 2016, Ebola, les attentats de Paris en 2015), mais aussi lors des catastrophes environnementales qui ont touché Haïti ou Fukushima.

La prise en charge des victimes, potentiellement « sous le feu », leur catégorisation, leur mise en condition « à l’avant », en prenant toujours en compte le facteur temps et sécuritaire, est l’aboutissement d’une très longue expérience du service de santé des armées français. Une expérience fortement éprouvée ces dernières années sur de nombreux théâtres d’opérations.

Au-delà des procédures et du sang-froid qu’elle suppose, cette prise en charge est basée sur des techniques médico-chirurgicales spécifiques et parfois novatrices : le « damage control », concept complémentaire de celui de sauvetage au combat, dont l’intérêt est de réduire le temps opératoire initial en ne réalisant que les gestes vitaux, strictement nécessaires.

Cette technique permet une prise en charge rapide de réanimation, centrée sur la maîtrise du choc hémorragique par le biais de l’emploi précoce des dérivés du sang et de médicaments favorisant la coagulation. Elle autorise ensuite une reprise chirurgicale éventuelle à 24 heures chez un blessé stabilisé, donc dans de meilleures conditions.


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