Les deux fondateurs ont proposé la présidence de l’association au Colonel Picot, un héros de la Grande Guerre doté d’une surface sociale qui leur faisait défaut.Yves Picot, véritable incarnation de l’institution jusqu’à son décès en 1938, alors qu’il présidait toujours l’association, recevra le titre plus qu’honorifique de « Père des Gueules cassées ».

L’association, fille de la Première Guerre mondiale, avait lors de sa création pour objet social le secours à la fois matériel et moral porté aux 15 000 soldats grièvement blessés au visage, et pour certains d’entre eux totalement défigurés, lors du premier conflit mondial.

L’UBF mènera le combat social qui conduira à la reconnaissance par les pouvoirs publics en 1925 du préjudice causé par la blessure à la face, qui n’était pas prise en compte, car a priori non invalidante, reconnaissance qui ouvrira droit à pension militaire d’invalidité. Cette décision gouvernementale permettra à de nombreux blessés du visage de regarder l’avenir avec confiance.

Ce credo à la fois social et inclusif des temps héroïques, très en avance sur les préoccupations de l’époque, est toujours celui de l’UBFT. Il faut ajouter une dimension supplémentaire au soutien apporté par l’Union à ses membres : matériel et moral tout à la fois, il est d’abord et avant tout fraternel. La devise porteuse d’espoir de l’Union, Sourire quand même, se veut ainsi un encouragement à la dignité et au courage.

Aujourd’hui, l’UBFT est une association de blessés en service qui rassemble des adhérents venus de tous les corps qui accomplissent les missions de l’État : Armées, Gendarmerie, Police, Sapeurs-Pompiers, Administration pénitentiaire, Douanes.

Depuis 1992 en outre, l’association accueille les blessés du syndrome de stress post-traumatique. À l’heure actuelle ce sont surtout les militaires blessés lors des opérations extérieures qui deviennent membres de l’Union. Ainsi, Bosnie, Afghanistan, Irak ou encore Mali sont devenus autant de lieux où souffle avec force l’esprit « Gueules cassées », et la philosophie de la vie qui en est totalement indissociable.

L’UBFT est présidée par Patrick Remm, élu à la tête de l’association en décembre 2019. Le vice-président des « Gueules cassées » est le général Paul Dodane.

 

Parmi les principales missions qui incombent à l’UBFT, les plus importantes sont : l’aide sociale à ses membres ainsi que la défense de leurs droits, le droit à réparation (PMI en particulier) avec le suivi de son évolution avec le Comité d’entente des Grands Invalides de Guerre (CE-GIG). Le conseil et le soutien aux camarades engagés dans un contentieux juridique est devenu une spécificité de l’UBFT.  

L’UBFT apporte également son soutien financier à des associations du monde combattant, ou à des associations qui accompagnent les blessés atteints d’un traumatisme psychique.

 

Elle soutient en outre le travail de mémoire visant à perpétuer le souvenir de celles et ceux qui se sont sacrifiés pour la France et à promouvoir l’esprit de Défense parmi les jeunes générations de notre pays. La reconstruction des blessés par le sport fait également partie de ses missions. Comme enfin le mécénat pour l’acquisition d’équipements de pointe par les hôpitaux, tant militaires que civils.

Des liens très anciens unissent les « Gueules cassées » à l’institution nationale des Invalides.

Les principaux projets de l’association :

• Collaboration avec l’Œuvre nationale du Bleuet de France ;
• construction d’une maison Athos à destination des blessés psychiques sur le domaine des « Gueules cassées » à La Valette-du-Var en Provence, près de Toulon ;
• collaboration avec le Centre national des sports de la défense (CNSD) de Fontainebleau, l’ancien « Bataillon de Joinville », en vue d’équiper ce dernier d’un « village des blessés » pouvant accueillir aussi bien les sportifs que leur famille.

Enfin, l’UBFT a créé en 2001 la Fondation des « Gueules cassées », également reconnue d’utilité publique, dans le but de soutenir la recherche médicale relative aux traumatismes crânio-maxillo-faciaux, aux troubles post-traumatiques et aux maladies neuro-dégénératives. La Fondation des « Gueules cassées » est présidée par le général Luc Beaussant.

 

Depuis la création de la Loterie Nationale puis celle du Loto, devenu la Française des jeux récemment privatisée, les Gueules Cassées ont toujours été animés par un esprit d’entreprise qui leur permet une totale autonomie financière. L’association n’a jamais demandé de subventions à l’Etat pour mener ses nombreuses missions.

Le groupe se compose de l’Union des Blessés de la Face et de la Tête, de la Fondation Gueules cassées, du centre de loisirs et d’hébergement « Domaine des Gueules cassées » à la Valette du Var et enfin de l’EHPAD « Colonel Yves Picot » (S.A.S.) construit sur le même site.