La Cellule d’aide aux blessés de l’armée de Terre (CABAT)

Créée le 1er septembre 1993 par le chef d’état-major de l’armée de Terre, la CABAT a pour mission de soutenir les blessés et les familles endeuillées (en service). Dans l’urgence, mais pas seulement, la CABAT assure sur toute la durée nécessaire, un rôle de coordination et de conseil auprès des concernés et de leurs proches. Elle est placée sous l’autorité du gouverneur militaire de Paris et aux ordres du cabinet du chef d'état-major de l'armée de Terre.

Afin de contribuer au maintien de la capacité opérationnelle des unités de l’armée de Terre, l’objectif des psychologues du BCP-EH est de participer à la préservation de l’équilibre des individus et des groupes par leur expertise et leurs actions dans le champ de la psychologie. Le soutien psychologique répond à trois principes fondamentaux :

• permanence (en tout temps, en tout lieu) ;
• proximité (« au contact » des bénéficiaires) ;
• précocité (au plus tôt, en fonction des situations).

La chaîne de soutien psychologique de l’armée de Terre est composée des psychologues du bureau condition du personnel - environnement humain (BCP-EH), des conseillers facteur humain (CFH) dans les régiments et des référents-section (dans les unités élémentaires).

Le soutien psychologique repose à la fois sur le commandement, les spécialistes et un ensemble d’acteurs institutionnels, mais aussi chaque militaire de l’armée de Terre qui peut tenir le rôle de « personne-ressource » pour un frère d’armes en difficulté.

Les actions des psychologues du BCP-EH peuvent être regroupées en quatre grandes catégories :

• l’intervention de soutien psychologique (individus et groupes) et d’appui au commandement en cas d’évènements graves (activation en lien avec le SSA de la CISPAT - cellule d’intervention et de soutien psychologique de l’armée de Terre). Ce dispositif repose notamment sur une astreinte téléphonique permanente au profit du commandement ;
• les actions de sensibilisation pour la préparation opérationnelle (kit « réactions de stress opérationnel », formation des référents-section, kit Sentinelle) et le retour de mission (sas de retour d’Opex) ;
• les actions de formation à destination des acteurs de la chaîne (formation des CFH), des cadres de l’armée de Terre (formations de cursus des officiers et sous-officiers) et des régiments (formation « cellule de crise ») ;
• le suivi et l’accompagnement de l’ensemble des unités et organismes de l’armée de Terre à travers la fonction de psychologue référent.

La section études psychologiques du BCP-EH est composée de 8 psychologues de l’armée de Terre. Ils sont, pour la majorité d’entre-eux, officiers des armes, titulaires d’un titre de psychologue obtenu après une première partie de carrière dans les forces, possédant donc une expérience opérationnelle et de commandement.

Le Groupement de soutien du personnel isolé (GSPI)

Le Service d’administration du personnel – (les personnes isolées de l’armée de Terre sont rattachées au Groupement de Soutien du Personnel Isolé). Intégré au sein du Service du commissariat des Armées, il est composé de 37 personnels et gère 3 200 administrés dont 2 900 en prise directe. Les personnels en gestion ont 3 types de position statutaire :

• en activité ;
• en détachement ;
• en congé longue durée, congé longue durée maladie et congés particuliers. La non-activité inclut ainsi les blessés physiques et psychiques de l’armée de Terre.

Le service de santé des Armées (SSA) représente 15 800 femmes et hommes dont la mission est d’assurer, en France et en opérations extérieures, le soutien médical des forces armées et de la gendarmerie. Reconnu comme l’un des meilleurs services de santé au monde sur le terrain, le SSA est également un acteur impliqué de la santé publique. Le SSA dispose d’une expertise unique de prise en charge globale, de la blessure à la réinsertion ou la reconversion professionnelle, en passant par les phases de rééducation, de réadaptation et de réhabilitation sociale, familiale et professionnelle.

Pour garantir une prise en charge optimale et continue, depuis les premiers soins jusqu’à l’HIA, le SSA déploie une chaîne santé opérationnelle complète et autonome organisée en 4 niveaux de prise en charge (rôles) délivrant des soins de plus en plus spécialisés.

« Ecoute Défense » est une plateforme téléphonique armée par les psychologues du service de santé des Armées 7 jours sur 7 et 24h sur 24. Elle a pour objectif d’apporter aux militaires, anciens militaires et leurs familles, un accueil téléphonique, une écoute professionnelle et une orientation vers un lieu de soins pour une prise en charge psychologique ou médico-psychologique si nécessaire. Si ce dispositif a d’abord été créé pour répondre à la souffrance psychologique en lien avec les évènements psycho- traumatiques qui ont pu concerner les militaires et les anciens combattants, son périmètre d’action s’est étendu aux situations de harcèlements et souffrance au travail et au soutien des familles de militaires, notamment dans le cadre du plan famille.

L’Institut de recherche biomédicale des Armées est l’établissement du service de santé des Armées dédié à la recherche. Implanté en Île-de-France, à Brétigny-sur-Orge, il conduit des recherches du domaine médical centrées sur les milieux d’emploi des forces ainsi que sur le risque nucléaire, radiologique, biologique et chimique (NRBC). L’institut assure des activités de recherche, des expertises et des formations.

Cette polyvalence, combinant connaissances scientifiques et milieu militaire, assure la spécificité de l’institut et sa place unique dans le paysage de la recherche en France.

L’IRBA possède une double mission :

• répondre aux besoins exprimés par les états-majors en matière de protection du combattant, dans un contexte opérationnel marqué par un environnement hostile des engagements sous la menace des risques radiologiques, biologiques et chimiques ;
• anticiper les besoins pour renforcer les capacités biomédicales des forces.

L’objectif consiste à prévenir le militaire des menaces et contraintes particulières induites par son environnement d’évolution et à améliorer la prise en charge et le traitement des malades et des blessés.

L’ONACVG, établissement public sous tutelle du ministère de la Défense, accompagne depuis 1916 tous les combattants et les victimes des conflits. Ses trois missions principales, la reconnaissance et la réparation, la solidarité et la mémoire, sont déclinées au plus près de ses trois millions de ressortissants par ses 105 services de proximité, implantés en France métropolitaine, en Outre-Mer ainsi qu’en Algérie, au Maroc et en Tunisie.

Les militaires blessés ont la possibilité de découvrir ou redécouvrir des activités sportives adaptées à leurs capacités. Stages de ski, rencontres multisports, stage mer et vent, raid VTT... Autant de disciplines proposées par le cercle sportif de l’institution nationale des Invalides (CSINI) pour favoriser la reconstruction par le sport.

Créé en 1966, le CSINI, le plus ancien et l’un des plus importants club handisports français, favorise, par la pratique sportive, la réadaptation et la réinsertion des personnes handicapées moteurs ou sensoriels. Plus ancien acteur de la reconstruction par le sport des militaires blessés, son expertise dans l’accompagnement sportif des « très grands blessés » est aujourd’hui reconnue par l’ensemble des acteurs institutionnels.

Dans le cadre de l’objectif de réinsertion des blessés par le sport, axe constitutif de la politique ministérielle de référence « Sport 2020 », le centre national des sports de la Défense s’associe naturellement à la journée nationale des blessés de l’armée de Terre.

Devise : « Sport et Défense, des valeurs qui rassemblent ».

Maison mère du sport militaire français, le CNSD est en charge de l’entraînement physique militaire et sportif dans les Armées et la gendarmerie nationale. Tous les spécialistes du sport des Armées sont formés au sein de l’école interarmées des sports et de l’école militaire d’équitation.

Le CNSD contribue aussi au développement de la pratique du sport de haut niveau au sein du ministère des Armées avec « l’Armée de champions et du sport d’élite » en participant à l’organisation des compétitions nationales et internationales militaires.

Il participe pleinement à la reconstruction par le sport des blessés des Armées et de la gendarmerie. Le ministre de la Défense a signé le 4 mars 2014 avec le ministre de l’Intérieur, la ministre des Sports et la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, le renouvellement de l’accord-cadre sur le sport pour tous et le sport de haut niveau, enrichi d’un protocole au profit des militaires blessés. Cette convention quadripartite permet, notamment, de mutualiser et de développer les expériences des différents ministères en matière d’accompagnement des blessés.

Aider les blessés à se reconstruire est une priorité du ministère des Armées qui met en œuvre une approche globale, dans la durée, alliant accompagnement médical, professionnel, psychologique mais aussi social. Le sport contribue à cette réadaptation et occupe une place essentielle.