Les 4 mois du mandat AIGLE 5 ont été intensément exploités par les forces françaises déployées en Roumanie. Les exercices EAGLE INFLEXIBIL, EAGLE NORMANDY et EAGLE FULGER ont permis de tester le niveau d’interopérabilité entre les unités et de trouver des axes d’amélioration pour harmoniser les procédures et fluidifier les échanges. Les systèmes de transmissions, éléments essentiels au bon déroulé des séquences tactiques ont également pu être mutualisés au travers de différents moyens tels que la mise en place du Véhicule détachement de liaison et d'interconnexion (VDLI), ou encore les exercices SIC CETATEA et EAGLE VIGILENT 1 et 2.

Le développement de l’interopérabilité avec les alliés belges et luxembourgeois s’est poursuivie jusqu’à la réalisation de l’exercice DEPLOYEX/EAGLE LIBERATION. Lors de celui-ci, le bataillon multinational a simultanément conduit le déploiement d’un Poste de Commandement (PC) avant et un PC arrière sous blindage, tous deux séparés par 450km et armés par des unités françaises, belges et luxembourgeoises. Le bataillon multinational a également renforcé ses capacités de feu dans la profondeur avec la réception et la réalisation des premiers tirs des camions CAESAR sur le sol roumain dans le cadre des exercices ARCANE THUNDER et RED SCORPION, contribuant ainsi à renforcer la posture dissuasive de l’Alliance sur le flanc Est.

En plus de ses capacités opérationnelles, le mandat AIGLE 5 a travaillé en coopération avec les unités alliées. Les militaires ont consolidé les liens étroitement établis avec la 61^e et la 2^e Brigades de montagne roumaine par les mandats précédents. Ils ont également été à l’initiative de nouveaux partenariats avec les unités de reconnaissance du 528^e ISR et le 814^e Tank Battalion, et ont entamé des démarches similaires vers d’autres unités mécanisées, génie et NRBC.

Au sein du bataillon multinational, le mandat AIGLE 5 a permis de développer un haut niveau de coordination et d’interopérabilité avec les alliés belges, luxembourgeois et roumains. Cette coopération a été essentielle à l’accomplissement de sa mission de renforcement de la posture défensive et dissuasive de l’OTAN sur le flanc Est.

En réaction à l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine, la France a lancé, sous court préavis, la mission AIGLE en Roumanie, confirmant son statut d’allié fiable, crédible et solidaire au sein de l’Alliance. Elle est composée d’un Multinational Battlegroup dont la France est nation-cadre, d’un système de défense sol-air MAMBA, d’un détachement du génie et d’un Elément de soutien national (ESN). Le bataillon dispose de capacités fiables, coordonnées par un élément préfigurateur d'un état-major de Brigade interarmes (BFCE).  La mission AIGLE comporte également un Centre de management de la défense dans la 3e dimension (CMD 3D) ainsi qu'un escadron de chars Leclerc. L'ensemble de ces moyens interarmes contribue au renforcement de la posture dissuasive et défensive de l’OTAN sur le flanc Est.