Le principale défi du logisticien est de comprendre la manœuvre de l’échelon opérationnel pour mieux s’y adapter et le soutenir. Pour cela, les transitaires prennent en compte différents critères : la sécurité du personnel et des prestataires qui travaillent pour la force, la rareté des équipements et, enfin, le besoin de réengagement des matériels et véhicules sur d’autres théâtres. Le rapport coût-efficacité détermine ainsi le mode de transport le plus adéquat entre les convois routiers, le pont aérien ou la voie maritime.

Ce système multimodal s’appuie également sur des zones de regroupement. Le lieutenant-colonel Even est chef du centre de coordination interarmées des transits, transports et mouvements (CCITTM) d’Abidjan, en Côte d’Ivoire. Son objectif est de rapatrier un maximum de fret par la voie maritime pour faire du transport de masse.

Le point clef de cette manœuvre d’ampleur est la coordination entre tous les acteurs car le caractère multimodal complexifie la traçabilité des matériels. Pour les aider dans cette tâche, les armées se sont dotées d’un Système d’information logistique de suivi de la ressource interarmées (SILRIA), un outil de traçabilité et de suivi de la manœuvre en temps réel et de la position géographique du fret.

Ces soldats permettent à la force Barkhane d’opérer la ré-articulation de ses unités hors du territoire malien, en bon ordre et en sécurité.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS). Elle regroupe environ 4 300 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.