Dans la nuit du 19 mai, après avoir préparé l’opération et précisé les derniers détails de coordination, les parachutistes nigériens et français se sont rassemblés sur le tarmac de la Base aérienne projetée (BAP) de Niamey. Après un vol tactique, un CH47 Chinook et deux NH90 Caïman ont déposé le détachement à quelques kilomètres de l’objectif. Au sol, des compagnies nigériennes ont conduit des opérations de bouclage.

Les parachutistes nigériens et français ont ensuite procédé à la reconnaissance et au ratissage de la forêt de Fana. Leur action rapide et coordonnée a permis de chasser les groupes de terroristes réfugiés dans la forêt.

Durant cette opération, les soldats nigériens et français ont répondu à deux objectifs. Premièrement, rechercher et détruire les caches logistiques des GAT, principalement le carburant qui leur permet de se déplacer et ainsi perturber les travaux champêtres. Deuxièmement, vérifier la présence éventuelle de bétail volé qui aurait été caché dans la forêt de Fana.

Cette nouvelle opération témoigne de l’interopérabilité des unités françaises et nigériennes, capables de se projeter massivement, rapidement, créer l’incertitude chez l’ennemi et donc empêcher la sanctuarisation des GAT.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 300 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.