Face à l’urgence de cette crise humanitaire sans précédent, les éléments français stationnés au Tchad ont été mobilisés pour apporter leur soutien logistique en coordination avec le gouverneur du Ouaddaï. Cette opération humanitaire en soutien du gouvernement tchadien visait à mettre les populations vulnérables en sécurité dans les camps préparés par le UNHCR.

Pendant près de 20 jours, 120 militaires français accompagnés de 4 militaires tchadiens ont réalisé à l’aide d’une cinquantaine de véhicules militaires, plus de 25 rotations entre Borota et Arkoum malgré des conditions météorologiques dégradées. Au bilan, avant que la saison des pluies n’empêche la circulation des convois routiers, les forces françaises ont mis en sécurité plusieurs milliers de ressortissants soudanais regroupés à la frontière, dans la localité de Borota.

Le 18 juillet, la situation étant maîtrisée à Borota, le dispositif militaire français a répondu à une nouvelle sollicitation des autorités tchadiennes, en coordination avec l’UNHCR. Cette nouvelle mission visait à relocaliser une partie des réfugiés présents sur la localité d’Ambélia (proche d’Adré)  vers le camp d’Ourang, organisé par le UNHCR. Les militaires français ont soutenu logistiquement l’UNHCR et répondu aux demandes du gouvernement tchadien. Ce faisant, le concours des forces françaises a permis de maîtriser considérablement l’afflux de réfugiés sur Borota et Ambélia. Au total, ce sont plus de 11 000 ressortissants soudanais qui ont été relocalisés et mis en sécurité grâce à l’appui logistique des éléments français stationnés au Tchad. Fin juillet, les camps UNHCR d’Arkoum et d’Ourang ont atteint leur capacité maximale d’accueil, menant à l’interruption de l’appui des militaires français et leur retour à Abéché.

Réactives et adaptées à toutes les missions, les forces françaises ont contribué à la préservation et stabilité de la région en appui du partenaire tchadien.

Le dispositif des forces françaises au Sahel repose sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la Bande sahélo-saharienne (BSS). Les 2 500 militaires français les appuient dans la lutte contre les groupes armés terroristes aux côtés de leurs partenaires européens et nord-américain.