DEFEXPO 2022
Contre toute attente, cette 18e édition du salon DEFEXPO, prévue initialement en mars, et proposée pour 2023, s’est finalement déroulée du 18 au 22 octobre, sur le site de l’Helipad exposition center de Gandhinagar, près de la ville d’Ahmedabad. Aux dires des organisateurs, plus de 1200 exposants pour la plupart indiens présentaient leurs savoir-faire, leurs projets et leurs nouveautés.
Il va s’en dire que nombre de partenaires étrangers ont également fait le déplacement, soit parce qu’ils sont en coopération avec un groupe indien, soit parce qu’ils souhaitent toujours investir dans ce pays très demandeur. Si l’on a pu remarquer la présence de producteurs américains, espagnols, polonais, tchèques, sud-africains, brésiliens ou encore bulgares, et bien entendu français, le pavillon israélien était particulièrement imposant.
Cette édition a été l’occasion de signer de nombreux protocoles commerciaux dans le domaine de la défense, principalement avec les pays africains, qui présentent un intérêt certain pour New Dehli. De même, de nombreuses délégations ont fait le déplacement sur Ahmedabad, pourtant moins facile d’accès. Le ministre de la défense était présent le premier jour, suivi le deuxième jour par le 1e Ministre qui a officiellement inauguré le salon.
Un intérêt majeur de l’Inde pour l’artillerie
Depuis de nombreuses années, l’Inde a toujours éprouvé un intérêt majeur pour l’artillerie. Un colonel en retraite a affirmé que dans le cadre de la protection de toutes les frontières indiennes, il était indéniable que seule l’artillerie serait à même de le faire, au niveau du sol. Les importants consortium indiens présentaient chacun leurs produits, essentiellement des canons tractés et autoportés.
L&T présentait avec fierté son canon TRAJAN de 155 mm/52 calibre, produit en partenariat avec le groupe français NEXTER. Ce système sera en concurrence logique avec d’autres systèmes tels le DANUSH du groupe AWE (appartenant avant à OFB), en service depuis 2019.
Mais cela est sans compter pour le travail acharné du groupe KALYANI, pour lequel l’un des responsables a déclaré que son groupe serait le père indien de l’artillerie. Ainsi KALYANI propose plusieurs systèmes prêts à couvrir le panel complet dans les calibres 105 à 155 mm (toutes longueurs). Son fer de lance, l’ATAGS (pour Advanced Towed Artillery Gun System) pouvait être observé sur le stand du constructeur comme chez DRDO, qui déclarait que ce système, entièrement indien, serait le remplaçant de l’ensemble des pièces d’artillerie indienne.
Pour autant le groupe indien présente pas moins de six versions de pièces tractées, destinées à l’ensemble des forces et suivent les contraintes de terrain (une pièce est destinée à l’artillerie de montagne). A noter l’accord signé avec le groupe américain BAE SYSTEM pour la production prochaine (début des productions en 2023) de 145 pièces de 155 mm légères (titane) désignées BHARAT 155 ULH-T
Dans un autre registre, plusieurs pièces autoportées étaient également présentées et proposées, alors qu’il y a quelques années, il était prévu que les forces locales fassent l’acquisition de systèmes israéliens ATMOS 155. Ainsi KALYANI propose le MArG 155-BR en 39 cal, et surtout le MOUNTED GUN SYSTEM en 52 cal.
Dans la partie munitions de 155 mm, l’Inde, groupe OFB NALANDA travaille aux différentes évolutions et notamment sur la portée de ces obus avec l’idée de tirer à plus de 155 km dans un futur proche.
Dans un autre concept, le groupe TATA propose son blindé 8x8 WHAP dans une version avec tourelle mortier de 120 mm, encore à l’état de concept car, pendant que le groupe AVANI présente son blindé chenillé CMT, armé d’un mortier de 81 mm en caisse.
Nous retiendrons surtout l’excellente présentation par son représentant, du groupe espagnol NTGS, du système de mortier automatique 81/120 mm, monté sur la partie arrière d’un véhicule 4x4 ARMADO du groupe MAHINDRA. NTGS associé avec le groupe britannique MILANION, avait déjà proposé ce système lors du dernier salon EUROSATORY, monté sur un véhicule du groupe ARQUUS. Facile et rapide d’emploi, didactique, la version présentée en 81 mm, est en mesure de traiter des cibles très rapidement sur inscription des coordonnées ou sur visibilité au moyen d’un drone. Dans cette version, le véhicule emporte 54 coups complets, prêts au tir.
Les antichars, autre axe d’effort des indiens
Le combat antichar a toujours été une ligne de conduite importante pour les forces armées indiennes. Pendant longtemps l’Inde utilisait principalement des systèmes russes (missiles KONKURS et INVAR notamment), israélien avec le missile tiré par effet canon LAHAT (destiné au char ARJUN) ou français avec le MILAN.
Les programmes indiens ont été lancés il y a longtemps (années 1990 pour le système NAG) et pourtant il apparait qu’au-delà des productions sous licence, l’Inde entend maintenant fournir ses forces avec des produits locaux, voire vendre à l’export ses missiles HELINA, son évolution dénommée SANT, tirée également depuis un aéronef ou le plus récent AMOGHA IIII. Ce dernier était notamment présenté par BDL, monté sur véhicule ASHOK LEYLAND à plateau, sous la dénomination SANGRANIKA.
Pour autant, les partenariats continuent sur leur lancée et plusieurs systèmes antichars ont été observés lors du salon, comme le missile israélien Spike LR-2 (groupe RAFAEL) monté sur un blindé BMP-2 modifié, en complément de deux munitions rodeuses HERO 120 (groupe israélien UVISION), ou les mêmes missiles SPIKE à poste sur une tourelle SAMSON montée sur un autre châssis BMP-2.
Des chars, des blindés et de la logistique
L’armée de terre indienne étant l’une des plus importantes au monde, il est nécessaire de lui faciliter les déplacements et lui offrir l’ensemble des avantages en termes de mobilité, protection et puissance de feu
Coté char, les évolutions contribuent à donner un avantage certain par la mise en place de moyens de détection de la menace (DAL, optiques améliorées), de moyens de protection soft kill et hard kill, et d’une puissance de feu sans commune mesure avec notamment l’emploi d’obus APFSDS plus performants, et de missiles antichars : la validation du missile tiré par effet canon sur l’ARJUN vient d’être signée.
L&T propose en parallèle un char léger, présenté pour l’heure juste à l’état de maquette, mais qui devrait subir ses premiers tests dans quelques mois.
En ce qui concerne les blindés, la majorité du parc de blindé comprend essentiellement des blindés chenillés, mais les blindés à roues, notamment 4x4 et 8x8, commencent à arriver. C’est le cas du WHAP 8x8 (groupe BEML), présenté sous deux versions (infanterie et mortier de 120 mm), ou encore du M4 proposé par KALYANI, qualifié et déjà vendu à plusieurs forces des Nations Unies.
Pour le reste, cette édition a permis d’observer le bon vieux BMP-2, certes amélioré (motorisation, boite de vitesse, renforcement de la caisse) et présenté dans de nouvelles configurations à l’instar de l’OH-385 renforcé au niveau de sa protection balistique et doté de moyens optiques 360°, ou encore des versions renforcées par des antichars ou d’une tourelle téléopérée de 30 mm SAMSON.
Concernant le registre des véhicules dits légers, les groupes les plus connus restent MAHINDRA qui présentait son nouveau 4x4 ARMADO dans au moins deux versions (plateau avec colonne antichar et mortier déployable) et ASHOCK LEYLAND qui présentait entre autres son nouveau véhicule JEET 4x4.
Nous nous attarderons cependant sur le groupe DACA, groupe local, qui s’est spécialisé dans les petits véhicules destinés aux forces spéciales, dotés d’une excellente tenue de route, y compris en tout terrain, et d’une excellente endurance, aux dires de leur représentant. Le groupe présentait le DAWON, petit véhicule produit à 85% de sous-ensembles locaux, en y ajoutant un moteur CAT et une boite de transmission ALLISON.
Nous finirons sur la présentation d’un blindé de combat d’infanterie sur base de produits composites, en ajout de la caisse naturelle métallique. Ce concept issu de l’ingéniosité de DRDO était présenté par L&T.
Pléthore de drones et industriels qui rivalisent d’ingéniosité
L’évolution des drones, notamment aérien ne cesse d’avancer, et notamment leur adaptabilité, à la lutte antidrone pour commencer, toujours plus efficace, mais également aux missions multiples. Si à l’origine il fallait adapter un drone à une mission, il apparait maintenant qu’ils sont de plus en plus multitâches. Pour l’occasion, toutes les versions étaient présentées, des drones de surveillance stratégique à l’instar du TRISHTI-10 (production sous licence de la version israélienne – groupe ELBIT - HERMES 900), aux drones de surveillance, de transport logistique (dérivés des drones cargo du monde civil), jusqu’aux drones armés et aux « loitering ammunition ».
Les configurations et les architectures sont toujours plus surprenantes : drones à hélices inversées ou inclinées, drones à architecture verticales, drones « déployables » comme le système présenté par le groupe ARKA AEROSPACE, dénommé ELASTICOPTER, capable, pour la versions la plus imposante de transporter près de 100 kg.
Nous nous attarderons néanmoins sur les drones aériens « armés » et aux munitions rodeuses, ou téléopérées. ADANI présentait le SKY STRIKER, autre production sous licence du groupe ELBIT, et le HAROP (dénomination indienne AGNIKAA), originellement du groupe israélien IAI, alors que le groupe indo-polonais propose son WARMATE, dont l’efficacité n’est plus à démontrer. Le groupe SOLAR propose quant à lui ses munitions téléopérées NAGASTRA I et II, dotées de charges antichars, tandem pour la version II. Le groupe NEWSPACE, spécialisé dans les drones aériens propose toute une gamme de vecteurs, dont au moins une « loitering ammunition ».
Enfin nous terminerons avec les drones largueur : concept industriel ou suivi de l’actualité et adaptation de ce qui a été réalisé par les groupes terroristes en mode non conventionnel, la question se pose.
Quoiqu’il en soit plusieurs systèmes étaient présentés lors de DEFEXPO, et ceux là n’employaient pas de munitions existantes comme ce que nous pouvions observer jusqu’alors, mais en adaptant des kits de largage conceptuels, tout comme les munitions employées. C’est le cas notamment du dronecoptère ARCHER B8, produit par PARA AEROSPACE, doté d’un kit rotatif contenant huit munitions de 45 mm
Coté UGV, ce domaine fait partie des intentions premières des forces indiennes, qui souhaitent l’intégrer aux opérations d’infanterie (reconnaissance, accompagnement, protection), à la sécurité des zones (protection des sites balistiques), voire à la logistique au travers de la dronisation des véhicules.
Si le plus connu des UGV présents sur le salon n’était autre que le THeMIS du groupe estonien MILREM, produit sous licence par KALYANI, plusieurs autres moyens présentaient semblent s’aligner pour les différents appels d’offre indiens. Ainsi KALYANI propose un autre modèle en version 6x6, qui devrait répondre aux sollicitations liées à la logistique et à la reconnaissance. L&T propose également un UGV 6x6 répondant aux mêmes spécificités. ASTRA ELECTRONICS propose quant à lui un mini drone 4x4 plus spécialisé dans les opérations de reconnaissance de zone, voire de neutralisations de pièges.
Nous terminerons avec le MILANION 8x8, du groupe britannique du même nom, mais présenté sur le stand MAHINDRA, qui peut être piloté à distance ou suivre de manière autonome un porteur désigné. Ce système est dédié au transport (MULE) comme à l’accompagnement de blessés, et a déjà été certifié.
Des moyens de lutte anti drone, petits, ou imposants
Comme décrit à plusieurs reprises dans nos articles, compte tenu de la foultitude de drones aériens maintenant en service et facilement adaptables, les moyens de s’en protéger se multiplient également. Il est néanmoins nécessaire de discriminer le type de menace, l’environnement et le moyen de neutralisation, lié aux risques collatéraux.
La majorité des produits de lutte antidrones était axée sur des systèmes de type fusils à impulsion électromagnétique, et dans ce domaine, plusieurs compagnies indiennes étaient fières de présenter des produits entièrement « MADE in INDIA ». Dans ce cadre il convient de citer la société GURUTVAA SYSTEMS Pvt Ltd qui présentait son système portatif DRONAAM, capable de détecter, d’identifier et d’intercepter une cible dans les fréquences « drones » et également GNSS et assimilés.
ZEN TECHNOLOGIES présentait son concept de système de détection-tracking et neutralisation, qui peut être monté sur tous types de véhicules. L&T présentait le même type de concept, en ajoutant à la partie neutralisation par ondes électromagnétique, un mini drone équipé d’un lance-filet projeté contre le drone cible, utilisé en cas de défaillance du fusil, ou de proximité immédiate de la menace. Enfin nous citerons le groupe THETA qui propose toute une gamme de systèmes dont un bloc capable de produire une bulle de protection (autour d’un véhicule – personnels sous couvert – ou d’un enceinte) et de brouillage.
Pour autant les présentations de ces systèmes antidrones ont révélé les différents partenariats avec des entreprises très spécialisées dans le domaine. C’est le cas du groupe GODREJ qui présentait le système CHIMERA, produit par le groupe français CERBAIR.
A l’inverse, plusieurs systèmes lourds étaient également présentés, destinés à la détection de drones importants (et armés) à plus longue distance. Ces systèmes ont été présentés comme étant des moyens antidrones, pour autant les exposants déclaraient que ces systèmes pouvaient également être employés contre des aéronefs légers.
Ainsi BAHRAT ELECTRONICS LIMITED présentait son système monté sur shelter, doté d’un moyen radar, d’un mat optique et d’un mat portant le moyen de neutralisation-poursuite de la menace. La maquette présentée sur le stand différait de celle exposée au dehors, cette dernière possède en plus de la partie fusil EM, un laser – arme à énergie dirigée, capable de neutraliser un drone à près de 1000 m.
Le système exposé par le groupe DEFSYS sur le pavillon des forces terrestres, possède quasiment les mêmes spécificités que la version BEL, mais monté sur deux shelters distincts, le premier gère la partie COMINT-détection et le second la partie tracking-neutralisation. Le premier shelter peut être associé à plusieurs systèmes.
Il faut moderniser le parc des armes de petit calibre en Inde
Force est de constater que les dernières éditions de salons couverts par les équipes SITTA dénotent d’un renouveau certain pour les armes de petit calibre. La encore, et en tenant compte de la demande particulièrement importante des forces indiennes en termes d’armements de cette catégorie, les candidats sont nombreux à proposer leurs savoir faire et leurs modèles. Nous citerons le groupe AWE, rencontré lors du salon sud-africain AAD, qui exposait une gamme très importante d’armement, dont un fusil d’assaut en calibre 5,56 x 30 mm, particularité indienne !!
Dans un autre registre, et parce qu’il semble que cette adaptation devienne courante, le groupe LOKESH Machine Limited présentait le pistolet mitrailleur ASMI, en calibre 9 x 19 mm, sa particularité repose sur le fait qu’il emploie le chargeur du Glock. Ce phénomène est maintenant connu, mais c’est une première en Inde. L’entretien avec son concepteur a confirmé les besoins des forces dans ce modèle d’armement.
Dans un autre registre nous retiendrons la naissance d’une nouvelle société indienne, ASTR DEFENCE, spécialisée dans les armes de petit calibre et leurs accessoires, et qui présentait notamment son pistolet ATAL, en calibre 9 x19 mm, mais surtout le ATAL 32 en calibre 7,65 x 17 mm, pensant à peine plus de 500 g.
Pour la partie des armes de précision, de nombreuses présentations d’armes de calibre 308 et 338, mais il faut retenir celles produites par le groupe NDTD, partenaire du groupe américain DESERT TECH (anciennement DESERT TACTICAL), avec en plus la proposition du fusil HTI, seule arme présente sur le salon dans le calibre .50.
Le domaine aérien, entre modernisation et adaptabilité
DEFEXPO est un salon de défense et à ce titre l’ensemble des domaines y est couvert, même si la prédominance reste terrestre. Les drones ont été présentés supra, ainsi que les moyens de s’en protéger, mais cette édition a permis d’observer les évolutions liées à la force aérienne et à la défense du territoire contre toute intrusion.
La première flotille d’avions de combat TEJAS est en ordre de bataille (24 en service et une commande de plus de 70 appareils cette année), l’arrivée des Rafale, et la nouvelle commande de Su-30Mk1 (12 annoncés en 2022), n’empêche pas de poursuivre les efforts fournis pour l’AMCA. Dans le même temps, les Etats Unis proposent une flotte de F-18, voire de F-21, ce qui donnerait à cette force aérienne très éclectique une supériorité certaine.
Coté défense anti-aérienne, nous retiendrons cette faculté qu’ont les bureaux R&D locaux de pouvoir adapter leurs moyens avec notamment la présence de systèmes SAMAR, armés de missiles initialement destinés au combat aérien, comme les R-27 (AA-10) et les R-73 (AA-11) employés sur les Su-30 Mk1 indiens.
Enfin, s’il n’est plus à présenter le système AKASH, connu depuis de longues années en Inde, le groupe DRDO a profité de DEFEXPO 2022 pour présenter la dernière évolution du système AKASH-NG, même si peu d’éléments techniques ne paraissent encore actuellement, le système semble plus rapide et plus efficace contre tous types de cibles aériennes.
Pour une marine et une défense navale fortes
Début septembre, le premier ministre indien a officiellement proclamé la mise en service du porte-avions VIKRANT (chantier naval COCHIN), première production locale de ce type de bâtiment, capable d’embarquer plus de 30 aéronefs de combat.
Cela marque une nouvelle page de l’histoire de la marine indienne et du niveau de production des chantiers navals locaux, notamment pour des plateformes imposantes. Ainsi l’ensemble des chantiers locaux était représenté sur DEFEXPO, et particulièrement sur les pavillons DRDO, DFSU et de l’état-major de la Marine. A noter cependant la présence sur le salon de NAVANTIA, seul groupe extérieur producteur de plateformes navales.
D’autres entreprises, spécialisées dans les moyens électroniques de bord, les moyens de protection, les armements, ont démontré sur ce salon que la quantité d’industries en charge de la défense navale est particulièrement importante en Inde. Une part importante des études est fournie par le laboratoire d’état NPOL spécialisé dans le domaine naval. Pour la partie « productions », l’entreprise KELTRON spécialisée dans la production de moyens sous-marins de détection et d’écoute, au travers de bouée, de sonar ou de capteurs immergés, a fait une large présentation de ses capacités. TATA électronics présentait également un système de détection de nageurs de combat (PDDS pour Portable Diver Detection Sonar) immergeable grandes profondeur.
Plusieurs moyens de leurrage (DECOY) anti torpilles étaient également présenté, par DRDO, les bureaux d’étude et les producteurs. APOLLO MICROSYSTEM propose notamment toute l’électronique associée à ce type de leurre, produit entre autre par le groupe BDL.