DSEI 2023

Cette  édition  de  DSEI  suit  les tendances  issues  des  premiers retours  d’expériences  du conflit russo-ukrainien : l’importance de l’artillerie, la destruction des  drones aériens et des  munitions  téléopérées,  la  production  de  nouvelles  munitions  antichars,  le changement du parc des armes d’infanterie, mais également l’intégration de l’intelligence artificielle dans les systèmes de combat.

Logo MADEX 2023 © SITTA

La pièce d’artillerie K 9 A2 est la nouvelle variante de ce canon automoteur, déjà en service dans huit pays dont quatre de l’OTAN. Le K 9 A2 est doté d’un train de roulement avec des chenilles en caoutchouc développées par la firme canadienne Soucy Defence, connue pour la qualité de ses produits. La chenille en caoutchouc permet de réduire sa masse de plus de 50 %, de réduire le bruit de 13,5 dB, les vibrations de 70 %, la consommation en carburant, le coût de maintenance. De plus, ce type de chenille endommage nettement moins les axes routiers qu’une chenille métallique. La pièce d’artillerie est dotée d’un nouveau canon de 155 mm/52 calibres entièrement automatisé. Il a une durée de vie supérieure à 1500 coups. L’automatisation de son alimentation lui permet de tirer en cadence 4 à 6 coups par minute, jusqu’à une cadence maximale de 9 à 10 coups par minute. La motorisation de la tourelle est entièrement électrique. Le K 9 A2 devrait être doté d’une tourelle téléopérée pour l’auto protection. L’engin est doté d’une climatisation pour le confort de l’équipage.

K 9 A2 © SITTA

La société slovaque Konstrukta Defence a présenté le prototype d’un nouvel obusier automoteur de calibre 155 mm baptisé Bia. Le Bia est monté sur une plateforme Tatra T815 6 x 6 visant à rendre la pièce mobile et maniable, même en tout-terrain. Elle permet également de réduire le poids du système. Le canon automoteur Bia est doté d’un canon de 155 mm de 52 calibres. Son débattement en élévation s’étend de - 3,5 ° à +75°, offrant des options de ciblage polyvalentes. Le système atteint une portée de tir maximale de plus de 50 km avec les munitions VLAP. Le système intègre également un équipement de navigation inertielle, un radar de vitesse initiale et des capacités GPS. Le système de contrôle de tir (FCS) embarqué permet la connectivité aux systèmes C4I et facilite les opérations avec des cartes numériques. Le véhicule peut transporter jusqu’à 20 projectiles avec leurs charges propulsives.

BIA © SITTA

La firme israélienne Elbit Systems a présenté sa tourelle blindée Crossbow armée d’un mortier de 120 mm. Ce système a été développé dans le cadre d’un contrat pour les forces de défense israéliennes. La Crossbow a la capacité de tirer le premier coup en moins de 30 s, à une cadence de 6 coups/minutes, pouvant aller jusqu’à 10 coups/minutes. Il peut tirer une grande variété de munitions, y compris la munition de mortier guidé Iron Sting offrant une portée effective allant jusqu’à 10 km. Cette tourelle est prévue pour être intégrée sur des plateformes à roues 6x6, 8x8, des véhicules à chenilles ainsi que sur des installations fixes. La tourelle est équipée d’une conduite de tir informatisée, d’un système de navigation terrestre et peut être utilisée dans un environnement sans signal GNSS. La tourelle est conforme à la norme MIL-STD-810G. La tourelle Crossbow peut également tirer à l’horizontal, ce qui lui permet d’être utilisé pour les combats urbains. Une mitrailleuse M 2 QCB est placée en coaxiale du canon pour lutter contre des cibles non protégées, à courtes et moyennes distances.

CROSSBOW © SITTA

La tourelle Trakon est le fruit d’une coopération entre Unirobotics (Turquie) et AEI. La firme anglaise AEI a été achetée par le groupe turc Canik pour permettre à Unirobotics d’élargir sa gamme de tourelles téléopérées. La tourelle Trakon peut être montée sur véhicule ou sur navire. Elle peut être dotée de plusieurs types d’armes dont le canon Venom LR en 30 x 113 mm. Cette arme permet de traiter des cibles terrestres et aériennes (y compris UAV). La tourelle est dotée d’une capacité de 150 obus et pèse 467 kg (tourelle, munitions et canon). La firme turque propose plusieurs possibilités de débattement en site et azimut. Le bloc optronique permet de détecter une cible OTAN (2,3 m x 2,3 m) avec la voie jour jusqu’à 10 km et avec la caméra thermique refroidie jusqu’à 15 km. L’identification avec la voie jour est de 3 km et avec la voie thermique refroidie à 4 km.

TRAKON © SITTA

La firme MSI propose une solution intéressante de lutte anti-drone, le Paladin. Cette solution cinétique reprend le principe utilisé par les Américains en Afghanistan avec le Centurion. Le système Paladin est palettisé, permettant d’utiliser celui-ci sur un véhicule porteur ou posé au sol. Le système Paladin est armé d’une tourelle téléopérée équipée d’un canon automatique Mk 44 Bushmaster II de calibre 30 x 173 mm. Le Paladin utilise un complexe de capteurs pour la détection et le suivi des drones ennemis. Il comprend quatre radars AESA C-UAS en bande X et un système optique de ciblage et d’acquisition MSI-DS (SATOS), un bloc optronique intégrant une caméra thermique, une caméra jour et un télémètre laser 6Hz avec une portée de 10-12 km. En option, le SATOS peut être doté de missiles sol-air, notamment le missile léger multirôle LMM de Thales/UK. La firme MSI travaille sur la mise en place d’un réseau de défense de six Paladins qui peuvent communiquer entre eux.

PALADIN © SITTA

La firme italienne IDV a lancé son premier UGV lourd (2 t) 6x6 dénommé Viking. Cette plateforme multirôles est capable de se déplacer et d’exécuter tous types de missions (transport de blessés ou de matériels, appui-feu, reconnaissance). Le Viking peut transporter des charges jusqu’à 750 kg à l’aide d’un groupe motopropulseur hybride et de suspensions indépendantes. Il peut également passer des coupures humides de 600 mm de profondeur. Sa propulsion hybride lui offre une autonomie de 250 km et 20 km en moteur électrique. Il était présenté en version « mule », armé d’une tourelle téléopérée, d’une mitrailleuse et d’un pod de deux roquettes.

VIKING © SITTA

Le drone terrestre THeMIS Observe (Milrem Robotics – Estonie) est équipé d’une caméra Z :Sparrowhawk (Hensoldt – Allemagne), d’un radar de surveillance du champ de bataille Squire (Thales), d’un système de détection de départ de coups (Metravib Defence Pearl – France), d’un système ROSY (Rapid Obscuring SYstem) (Rheinmetall – Allemagne) et d’un mât de Teksam Company NV. Le système peut également être équipé d’une tourelle télécommandée (FN Herstal – Belgique) armée d’une MAG 58. Ses algorithmes lui permettent de naviguer selon un cheminement de points tout en détectant et en évitant les obstacles.

THEMIS OBSERVE ISR © SITTA

La firme britannique Pearson Engineering présenta pour la première fois son démonstrateur technologique RCV-Pioneer au DSEI 2023. Le RCV Pioneer possède plusieurs kits en fonction du travail à exécuter, comme le franchissement d’obstacles urbains, la brèche dans un champ de mines, le franchissement d’une brèche d’assaut, la protection et la vérification d’itinéraire, ainsi que la contre-mobilité. Chaque kit est un cadre autonome, préconfiguré, auquel est intégré un équipement qui trouve son origine dans la technologie éprouvée de Pearson Engineering pour prendre en charge la mobilité, la contre-mobilité et la capacité de survie. Le pack de mission Urban Obstacle Clearance présenté durant le salon, comprend une lame dozer polyvalente en forme de V et un bras manipulateur capable d’effectuer des manipulations. Le RCV-Pioneer se monte sur la plateforme hôte (comme le drone TRX Breacher de chez General Dynamics Land Systems) à l’aide de fixations à dégagement rapide, qui ne nécessitent aucun outil, ce qui lui permet d’être rapidement installé et retiré de l’UGV.

PERASON RCV PIONEER © SITTA

La société polonaise Grupa WB a présenté son système d’identification par intelligence artificielle dénommé EyeQ Land. Ce système permet au chef d’engin d’identifier la catégorie de matériels qui sont dans son champ de vision. Les cibles potentielles sont mises en valeur dans des rectangles de couleurs en fonction de leur type (vert pour les chars, rouge pour véhicules blindés transport de troupes, etc.). Ce système peut être facilement mis en place en intégrant un module électronique (EyeQ Vx-M) dans le système optronique du véhicule. Il est également possible de connaitre la distance de l’engin à la cible pour permettre au chef d’engin de prioriser son tir. Ce module peut également être intégré au système de surveillance périphérique disponible sur certains véhicules blindés. Les informations sur la position des objets, leur nombre, ainsi que leur identification peuvent être envoyées à l’échelon supérieur par le système de transmissions. Une seconde version existe pour équiper les drones de surveillance.

EYEQ-LAND © SITTA

Le fusil Bindig ARQ 160 A4 est un fusil d’assaut produit par la firme qatarienne Bindig. La firme Bindig est une joint-venture entre Barzan Holding et Beretta Holding. Elle permet au groupe Barzan de produire sous licence des armes d’infanterie comme le fusil d’assaut Bindig ARQ 160 A4 chambré pour la munition en 5,56 x 45 mm et le pistolet full size Bindig 92 Q1 chambré pour la munition en calibre 9 x 19 mm. La firme Bindig vise à fournir aux forces armées du Qatar des systèmes d’armes portables fiables et de haut niveau. Le Bindig ARQ 160 A4 fonctionne par emprunt des gaz avec système piston court (Shortstroke). L’arme est disponible en trois longueurs de canon : 11",14",16". Elle peut être dotée d’un lance-grenades UBGL (Under Barrel Grenade Launcher) de 40 x 46 mm. Elle possède un rail Picatinny sur le dessus de l’arme pour le montage d’un système de visée diurne ou nocturne et de rails de fixations à droite et à gauche pour le montage d’accessoires.

BINDIG ARQ 160 A4 © SITTA

La firme britannique Thermoteknix propose le système de vision nocturne FNVG (Fusion Night Vision Google). Cette binoculaire est de type Fusion avec une voie à intensification de lumière et une voie thermique. Grâce à la fusion, cette optique permet à l’utilisateur d’identifier plus rapidement une menace grâce à un halo. De plus, cette binoculaire est dotée d’un système de réalité augmentée de type ARTIM (Augmented Reality Tactical Interface Module). Grâce à cette intégration, l’utilisateur dispose d’informations importantes concernant le champ de bataille (emplacements d’unités ennemis, champ de mines, etc).

FNVG © SITTA

Le fusil américain L 403 A1 est le nouveau fusil qui a remporté le programme HUNTER de l’armée britannique. Celui-ci remplacera les L 85 et L 119 dans les Royal Marines Commandos et les Rangers. Le L 403 A1 est une arme produite par la célèbre firme américaine KAC. Le fusil fonctionne par emprunt des gaz direct et est chambré pour la munition en 5,56 x 45 mm. L’arme est dotée d’un canon de 13,7 pouces de long avec un cache-flamme permettant le montage rapide d’un modérateur de son. L’arme dispose de commandes ambidextres, améliorant ainsi son ergonomie. 

L 403 A1 © SITTA

L’armée britannique a fait le choix de disposer d’un kit complet pour chaque arme afin d’unifier le parc matériel. Parmi les équipements du kit, on peut noter l’optique à grossissement variable Vortex LVPO, le point rouge Aimpoint Acro P 2, le modérateur de son KAC et de nombreux équipements Magpull. Les compagnies d’infanterie et l’escadron de surveillance et de reconnaissance des Royal Marines seront également parmi les premiers à recevoir le L 403 A1. L’armée britannique a lancé un autre programme dénommé Grayburn qui lui est chargé de remplacer les différentes versions du SA 80 dans l’armée britannique, soit un parc d’environ 150 000 fusils.

VORTEX LVPO et AIMPOINT ACRO P 2 © SITTA

La firme Mossberg connu pour la qualité de ses armes en calibre 12 propose le Mosberg Vanisher. L’arme correspond notamment aux opérations Breaching Door. Le fusil est fondé sur une architecture de Mossberg 590 M et est doté d’une alimentation par boitier chargeur amovible au lieu d’un magasin tubulaire. Ce qui permet, malgré un canon de faible longueur, d’avoir une capacité de 5 cartouches. Le poussoir de chargeur est ambidextre. L’arme fonctionne par réarmement manuel. La poignée de réarmement est dotée d’empreintes M-LOK pouvant permettre le montage d’accessoires et d’un arrêtoir de main. Le canon est doté d’un cache-flamme pour les opérations de Breaching Door. Le levier de sureté ambidextre est doté d’une protection pour éviter un départ de coup accidentel. Sur le dessus de la boite de culasse, un rail Picatinny permet le montage d’un système de visée optique ou d’un pointeur laser.

MOSSBERG VANISHER © SITTA

La firme allemande Heckler & Koch a présenté pour la nouvelle mitrailleuse HK 421. La HK 421 est une évolution du HK MG 5, qui a été développé comme un successeur moderne du MG 3 de l’armée allemande. La HK MG 5 est connu pour son design modulaire et ses nombreuses innovations techniques et ergonomiques. Le HK 421 semble s’appuyer sur ces caractéristiques, tout en introduisant son propre ensemble d’avancées et une réduction de masse. Cette arme a été développée pour être alimentée par bande en 7,62 x 51 mm. La mitrailleuse HK 421 pèse seulement 8,5 kg avec un canon de 16,5" au lieu de 9,9 kg pour la mitrailleuse standard HK MG 5 avec un canon de 18,1". La HK 421 est très intéressante avec un canon de 13", faisant d’elle une arme compacte et légère. La mitrailleuse HK 421 fonctionne par emprunts des gaz, avec un mécanisme Shortstroke et une tête de culasse rotative. Elle possède un régulateur des gaz à trois positions. L’arme peut être dotée d’une crosse rétractable standard. Le fût peut être retiré, laissant un rail Picatinny pour la fixation d’accessoires. L’arme est disponible en plusieurs couleurs : Sniper Grey and Flat Darth Earth.

HK 421 © SITTA

La jeune firme américaine Daycraft Systems propose une large gamme d’armes d’infanterie et d’engins blindés, dont : la mitrailleuse électrique Daycraft AC 12,7 et le lance-grenades automatique Daycraft AGL 40. La mitrailleuse Daycraft AC 12,7 est conçue pour être intégrée dans un engin blindé en tourelle ou dans un tourelleau téléopéré. L’arme est chambrée pour la munition en calibre 12,7 x 99 mm. Elle est alimentée par bandes emmaillonées, avec des maillons M 2 ou M 9. L’arme peut fonctionner en mode semi-automatique, par rafale et en mode automatique. La cadence maximum en tir automatique est de 650 coups/minutes. L’arme est connectée au circuit électrique de la tourelle.

DAYCRAFT AC 12.7 © SITTA

Le lance-grenades automatique Daycraft AGL 40 HV peut lui aussi être intégré dans des tourelles ou des tourelleaux téléopérés. L’arme est chambrée pour la grenade OTAN de calibre 40 x 53 mm, lui permettant de neutraliser des cibles jusqu’à 2200 mètres. Le lance-grenades automatique est lui aussi connectée au circuit électrique de la tourelle. La prise de visée de ces armes se fait à l’aide des optiques de visée diurne ou thermique montées dans la tourelle ou la tourelle téléopérée.

DAYCRAFT AGL 40 HV © SITTA

 La firme Steyr Mannlicher propose un fusil sur plateforme AR 10, le Steyr 762 DMR. Le fusil fonctionne par emprunt des gaz avec un piston court (Shortstroke) et est chambré pour la munition en 7,62 x 51 mm. Le fusil dispose également d’un système de changement rapide du canon qui ne nécessite qu’une clé dynamométrique pour être remplacé, facilitant ainsi la maintenance par les armuriers. Le fusil dispose de quatre réglages d’emprunts des gaz : conditions normales, les conditions défavorables (arme encrassée), l’arrêt des gaz et enfin un réglage pour modérateur de son lorsque l’arme utilise des munitions subsoniques (optimisation du niveau sonore). Le fusil Steyr 762 DMR n’a pas besoin d’un tampon amortisseur placé dans la crosse pour fonctionner et dispose donc d’une crosse repliable sur le côté de l’arme, afin d’en réduire l’encombrement. Le fusil est doté d’un canon compact de 13’’ (330 mm) avec un cache-flamme permettant un montage rapide de modérateur de son. Le fût en aluminium possède des empreintes M-LOK pour le montage d’accessoires (lampe tactique, pointeur laser, etc).

STEYR DMR 7.62 © SITTA

La firme grecque Theon Sensors a présenté sa lunette Thermis Clip On Sight Mk 2. Cette optique a remporté le programme SILLS (Sniper In-Line Low Light System), lancé par l’armée britannique. La famille de lunette Thermis Mk2 intègre les dernières technologies en matière de capteurs IR, d’électronique et d’optique pour offrir les meilleures performances. Ce système de visée fonctionne en mode Clip-On, c’est-à-dire que la lunette de visée thermique se fixe devant la lunette de visée jour. Cette configuration permet au tireur de monter la lunette rapidement, sans faire de réglage. La Thermis Clip On Sight Mk 2 permet de faire des images et/ou vidéos partageable à l’échelon de commandement par le système de transmission.

THERMIS CLIP ON SIGHT MK 2 © SITTA

La firme britannique Qioptiq présentait plusieurs nouveautés optroniques, avec par exemple la monoculaire de visée thermique Qioptiq Dragon C 12 S. Cette lunette compacte pèse 440 g, pour une longueur de 145 mm. La Qioptiq Dragon C 12 S est une optique non refroidie conçue pour être utilisée en mode Clip-On. Cette lunette ne possède pas de grossissement et est particulière adaptée aux armes courtes (fusil d’assaut, PDW ou pistolet mitrailleur). L’optique est alimentée par deux piles AA, lui procurant une autonomie de 6 heures. La Qioptiq Dragon C 12 S permet de détecter un homme à une distance de 1700 mètres et un véhicule à une distance de 4200 mètres. La Qioptiq Dragon C 12 S fonctionne sur la bande LWIR avec un capteur bolométrique 640 x 480.

QIOPTIQ DRAGON C 12 S © SITTA

La firme lituanienne Brolis, connue pour ses systèmes de vision ou visée thermique SWIR (Short Wave Infra Red), propose le module de pointage laser Brolis LP 5 X. Ce module devrait intéresser les forces spéciales militaires et de police. Le Brolis LP 5 X possède quatre lasers : un pointeur laser visible, un pointeur infrarouge, un illuminateur et un illuminateur à très large faisceau permettant l’utilisation d’équipement à intensification de lumière dans l’obscurité totale. Le module possède un guidon repliable mécanique en cas de destruction de l’optique de l’arme. Le module peut être connecté à une lampe tactique de type Surefire. L’exemplaire présenté avait une commande déportée Unity qui permet de passer de la lampe tactique au pointeur laser en une seule action.

BROLIS LP 5 X © SITTA

La firme américaine AFSS a adapté les détecteurs d’alerte laser autrefois utilisés sur des véhicules blindés pour les intégrer dans l’équipement du combattant, avec le module TWL 200. Ce petit module d’alerte laser doit être monté sur le casque du soldat ou sur le harnais de celui-ci. Cela est possible grâce à un volume et une masse faible (240 g). Ce système avancé offre une détection laser en temps réel, des alertes directionnelles et une suite de fonctionnalités permettent aux utilisateurs d’avoir une connaissance de la situation sur le champ de bataille. Le TWL 200 permet de détecter les lasers allant de 700 à 1600 nm en moins de 400 millisecondes, comprenant ainsi : les pointeurs, les illuminateurs et les désignateurs laser. L’utilisateur peut régler les alertes du module TWL 200 de plusieurs manières : vibrations, sonore et vibrations et sonore. Le niveau de protection du système correspond à la norme IP 69 K. Le module possède deux capteurs intégrés, permettant de surveiller la menace laser avec un débattement azimut de 220° et en site de 110°.

TWL 200 © SITTA

La firme britannique Quick Block propose deux produits de conception identique mais aux buts bien distincts. Fondé sur des briques pliantes creuses, la première solution permet de construire des postes de contrôle ou des barricades résistant à la munition de calibre 7,62 x 51 mm. La seconde solution permet la construction de bâtiments temporaires sans main d’œuvre spécialisée. Pour rigidifier, il est possible de remplir les briques creuses avec du sable ou des gravillons. Ce système offre l’avantage de pouvoir être installé et démonté sans déchets, facilement et sans outil.

QUICK BLOCK version balistique © SITTA

La firme française Exail a présenté de nombreux équipements pour des applications maritimes, terrestres et aériennes. Parmi les produits phares présentés figure le drone de surface DriX, conçu et construit sur le site de La Ciotat près de Marseille. Le DriX est un drone de nouvelle génération à destination du marché civil. Il est notamment en service dans plusieurs instituts de recherche et sociétés de travaux offshore, mais il sera sous peu décliné en version militaire en raison des essais concluants réalisés par la DGA et l’US Navy, qui apprécie sa polyvalence, sa capacité à surveiller en même temps la surface et le fond des mers, et à s’interfacer avec les moyens de commandement et de coordination. Le DriX est un drone de taille réduite qui comporte une grande diversité de capteurs en fonction des missions à remplir. Sa superstructure abrite un radar, un Lidar, des caméras et des moyens de communication tandis que sa gondole située à l’extrémité de sa quille abrite des sonars perfectionnés pour surveiller l’activité sous-marine. Le drone est capable de remplir sa mission de façon autonome grâce à son logiciel de contrôle qui fait largement appel à l’intelligence artificielle. Le DriX combine les informations stockées en mémoire avec les données des capteurs optiques, radar, AIS et Lidar pour éviter tout risque de collision et optimiser sa trajectoire afin de collecter des informations de qualité. Les informations qu’il collecte peuvent être envoyées à un navire à plusieurs milliers de kilomètres via une liaison satellite.

DRIX © SITTA

La société britannique Atlas Elektronik UK a présenté la première torpille anti-torpille au monde. Ce système, en cours de développement, devrait être opérationnel d’ici quatre à cinq ans. Cette torpille permettra à la Marine de protéger leurs sous-marins et leurs navires contre les attaques de torpilles. La production de ce système sera réalisée par Atlas Elektronik UK. Le développement est réalisé en collaboration avec l’Allemagne, et les Pays-Bas.

SEASPIDER © SITTA

La société britannique JFD a présenté son système de sauvetage sous-marin nommé Agile. Entièrement conteneurisé et modulaire, ce système peut être transporté rapidement et facilement, et pour la première fois par un avion commercial. Ce système est capable d’opérer jusqu’à 600m, et dispose de 16 places à l’intérieur.

AGILE © SITTA

La société Tais Shipyards a présenté un véhicule autonome d’attaque rapide et de lutte anti-sous-marine, le Tais Shipyards ASW. Ce projet est réalisé en collaboration avec l’industriel turc Aselsan. Le Tais Shipyards ASW aurait une longueur de 15 m pour une largeur de 3,85 m. Il serait doté d’une vitesse supérieure à 36 nœuds et d’une portée de 700 NM. Le système devrait pouvoir rester sept jours en mer, et serait équipé d’une torpille légère, d’un canon de 12,7 mm et d’une fusée ASW. La station de contrôle du système pourrait être sur terre ou à bord d’un navire. Concernant les différentes missions réalisées par le Tais Shipyards ASW, on retrouve : le renseignement acoustique, les opérations de surveillance et de reconnaissance sous-marines, les missions de patrouille et le soutient à la lutte anti-sous-marine.

TAIS SHIPYARDS ASW © SITTA

La société ukrainienne STE, Spets Techno Export, a présenté le Magura V5, navire de surface autonome. Ce navire de dernière génération peut effectuer plusieurs opérations, comme les missions de surveillance et reconnaissance, les missions de search and rescue, et les patrouilles en mer. L'objectif de ce système est d'assurer la sécurité de la flotte navale. Concernant les caractéristiques techniques, le Magura V5 est doté d'une vitesse de croisière de 22 nœuds et mesure 5,5m de long, pour 1,5m de large. Il dispose d’une portée de 450 nm et peut emporter jusqu'à 320 kg.

MAGURA V5 © SITTA

La société britannique SMP a présenté son système de sauvetage sous-marins, le SRV-F MK3. Ce système est capable de se rendre rapidement sur le site du sous-marin en détresse afin de réaliser une mission de sauvetage, à des profondeurs allant jusqu’à plus de 500m. Trois membres d’équipage sont présents et 50 places sont disponibles dans le SRV-F MK3. Il peut être déployé par voie aérienne ou être embarqué sur navire.

SRV F Mk 3 © SITTA

La société SH Defence du Danemark a présenté son système de pose de mines conteneurisé. Le module en lui-même mesure 6 m de long, 2,4 m de large, pour une hauteur de 2,8 m. Il est capable d’emporté huit mines de limande, trois mines de blocage et trois mines TURSO. Le lancement d’une mine est réalisé en 30 secondes. De plus, il existe deux modules de stockage de mines, un dont la capacité de stockage est de 32 mines et un autre capable de stocker 68 mines.

CUBE SYSTEM © SITTA

La firme Insitu propose une solution intéressante pour lancer et récupérer un drone longue endurance, comme l’Integrator VTOL. Ce système est particulièrement intéressant pour les navires de combat disposant de peu de place pour le lancement et la récupération de drone. Le système se compose d’un quadricoptère (FLARES) qui permet au drone de décoller à la verticale en l’accrochant sous lui. Une fois lancée, le FLARES revient sur le pont du navire en attendant le retour du drone. A ce moment, le FLARES redécolle et tend un filin qui servira à la récupération du drone sans l’endommager. Le système ne demande pas de modifications du drone Integrator.

INTEGRATOR VTOL © SITTA

Le nouveau drone polyvalent ISR-LD1, développé par la firme britannique ISR Unmanned Technologies a été conçu pour recueillir des informations lors des missions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance. L’ISR-LD1 a un design unique avec une cellule robuste. Ses quatre rotors intégrés lui permettent d’éviter le temps d’assemblage. Le drone est ainsi prêt à tout moment. Il inclut toutes les fonctionnalités de sécurité pour rendre son utilisation sûre : un système de contrôle crypté, un mini-Lidar pour l’évitement et une caméra LWIR. Le décollage et l’atterrissage sont entièrement automatiques. Une version Loitering Ammunition du drone existe. Il peut alors emporter une charge utile d’un Kg. Le drone peut voler pendant 15 minutes et 30 minutes avec des batteries supplémentaires. La portée de contrôle est de 10 km. Il est facile à transporter et à stocker.

ISR LD 1 © SITTA

Le groupe Leonardo a exposé pour la première fois le démonstrateur technologique RWUAS (Rotary Wing Unmanned Aeriel System). Encore à l’état de concept, ce projet nommé Proteus, consiste à développer un drone d’une masse maximum d’environ 2 à 3 tonnes. Sa mission principale sera l’emport de charge modulaire. Ces charges pourraient comporter des systèmes de largage de bouées acoustiques, un sonar ou un radar, ou simplement transporter une cargaison. Ce projet pourrait réaliser des missions de renseignement, de surveillance, de reconnaissance, d’acquisition de cibles et missions d’approvisionnement logistique.

RWUAS © SITTA

La société HighEye, originaire des Pays-Bas, a présenté son Air Boxer, drone à décollage et atterrissage vertical (VTOL). Celui-ci pèse 32 kg et dispose d’une charge utile de 7 kg. Il peut voler plus de trois heures à une vitesse de 30 nœuds. Ce drone peut aller jusqu’à 50 km pour réaliser des missions de recherches sur la faune et la flore.

AIR BOXER © SITTA

La société américaine Boeing a présenté plusieurs matériels, dont le drone furtif multi-rôle MQ-28 Ghost Bat. Reprenant le concept de loyal wingman, ce drone travaillera de concert avec des avions militaires déjà existant. Ce drone mesure 12 m de long et a une portée de 2.000 NM. Il est actuellement en phase d’essai au sein de l’US Air Force.

MQ 28 © SITTA

La société allemande Quantum System a présenté deux drones nommés Vector et Trinity Tactical. Le premier est doté d’une capacité VTOL et peut rester en vol pendant 180 minutes dans des conditions environnementales difficiles (vent, pluie, chaleur ou poussière). Concernant le Trinity Tactical, il dispose également d’une capacité VTOL et peut rester en vol jusqu’à 90 minutes. Ce système peut couvrir un corridor de 90 km de long ou une zone de 700 hectares en un seul vol et avec une résolution précise grâce à ses capteurs. En effet, la particularité de ce drone est qu’il dispose de plusieurs capteurs interchangeables et intégrés, comme des caméras hautes résolution et multi spectrales, ce qui lui permet de réaliser des missions de surveillance et de renseignement.

VECTOR et TRINITY TACTICAL © SITTA

La société australienne Schiebel a présenté le Camcopter S-300, grand frère du Camcopter S-100, déjà en service. Le nouveau S-300 devrait être opérationnel d’ici 2025. Celui-ci est doté d’une capacité VTOL et bénéficie d’une plus grande charge utile et d’un plus grand rayon d’action que le S-100. En effet, le S-300 serait capable d’emporter jusqu’à 340 kg et pourrait voler jusqu’à 24h avec 50 kg, ou 4h avec 250kg. Concernant les caractéristiques techniques, il fait 1,9m de haut pour 0,9m de large et 4,8m de long. Le Camcopter S-300 est spécialement conçu pour les missions de surveillance et de reconnaissance, ainsi que les missions de renseignement.

CAMCOPTER S 300 © SITTA

La société allemande Aartos a présenté un système de détection et de neutralisation de drones. Le système est capable de détecter et localiser l’opérateur du drone. Il peut identifier le type de drone de nuit comme de jour, par tout temps. Le système présenté par Aartos bénéficie d’un brouilleur intégré, ce qui empêche le drone de recevoir des signaux et le force à atterrir.

AARTOS © SITTA

 La société israélienne InfiniDome a présenté ses solutions d’anti-brouillage. Ces technologies visent à créer une bulle de protection contre le brouillage pour les véhicules terrestres et les drones. Pour la première fois, InfiniDome a réalisé une démonstration sous forme de simulation sur le stand, permettant d’apprécier les capacités du système.

GPS DOME © SITTA