L’innovation de défense s'expose au salon Euronaval

Direction : AID / Publié le : 29 octobre 2024

Du lundi 4 au jeudi 7 novembre, au Parc des expositions de paris nord Villepinte (hall 6), se tiendra Euronaval, le plus grand salon dans le secteur de l’industrie navale de défense dans le monde. Le stand du ministère des Armées et des Anciens combattants accueillera plusieurs projets d’innovation, soutenus par l’Agence de l’innovation de défense, autour de la dronisation sous la mer, du canon électromagnétique, de la détection acoustique, de l’hydrographie…

Face à la montée des tensions, à la sophistication accrue des technologies militaires et à la complexité des opérations en mer, l’innovation est essentielle afin de garantir la souveraineté et la supériorité opérationnelle de la France. Face au constat de l’apparition de nouveaux champs de conflictualités, notamment en mer, les armées se sont dotées d’une stratégie ministérielle de maîtrise des fonds marins. Celle-ci vise à élargir les capacités d’anticipation et d’action de la Marine nationale jusqu’à 6 000 mètres de profondeur. L’innovation dans cette thématique permettra de renforcer la sécurité maritime, la surveillance des infrastructures navales et sous-marines. Les innovations navales concernent aussi la lutte sous la mer (guerre des mines, lutte contre les sous-marins, actions spéciales subaquatiques), depuis la terre (drones de guerre des mines, …) ou encore la lutte au-dessus de la surface depuis les bâtiments de surface. 

Euronaval est l’occasion pour l’Agence de l’innovation de défense de mettre en valeur non seulement les technologies de pointe répondant aux enjeux de la Marine nationale, mais aussi les partenaires industriels et les centres de recherche. 

Les 5 projets d’innovation présentés lors du salon Euronaval 2024 sont : 

  • Projet de Canon électromagnétique RAILGUN, porté par l'Institut franco-allemand de recherches de Saint-Louis (ISL)

Face aux menaces hyper-véloces ou de saturation, l’Europe a besoin d’une artillerie plus performante à faible coût. RAILGUN est un canon électromagnétique innovant installé sur la proue d'un bâtiment. Utilisation d'une source d'énergie électrique remplaçant la poudre chimique. Cette technologie de rupture représente plusieurs atouts : 

  • Une portée de tir fortement étendue (plus de 200 km)
  • Une défense anti-aérienne améliorée par la réduction du temps de vol
  • Une létalité augmentée par la forte vitesse d’impact
  • Une capacité d’emport de munitions accrue due à l’absence de charges propulsives

 

  • Projet Blackbird porté par la société Alseamar

Selon les conditions d’environnement naturel (état de la mer, opacité de l’eau, visibilité de jour ou de nuit) ou le contexte opérationnel (menaces sous-marines), la mise en œuvre d’un drone en milieu maritime peut être complexe depuis un sous-marin. 

Pour préserver sa furtivité, la société Alseamar propose le pilotage d’un drone aérien ou naval depuis une immersion profonde. La PME a l’idée de mettre en œuvre puis téléopérer un AUV, depuis une télécommande standard située à bord du sous-marin.

 

  • Projet d’essaim de drones autonomes sous-marins (AUV) rôdeurs pour le renseignement acoustique porté par la société Arkeocean.

Il s’agit d’une solution de localisation de classification et de mesure de signaux acoustiques rayonnés. Le système fonctionne via un d’essaim de drones autonomes sous-marins (AUVs) rôdeurs d’enregistrement acoustique autopropulsés prenant position en fond de mer pour constituer une antenne distribuée de grande dimension.

 

  • Projet MAD XR porté par la société CAE France 

MAD XR est un détecteur magnétique sur hélicoptère. Le retour d’expérience des missions opérationnelles montre des difficultés à augmenter la classification d’un contact sous-marin au SONAR Flash sur le NH90. Ce projet a donc consisté à développer cette capacité sur NH90 voire d’autres hélicoptères de l’aéronautique navale, pilotés ou non en évaluant le MAD XR de la société CAE déjà embarqué sur SH60. Cette capacité permettra d'augmenter la classification d’un contact sous-marin sur la base d’un mini-MAD embarqué. 

 

  • Projet ROSMED porté par l’Office national d'études et de recherches aérospatiales (ONERA) et l’Institut méditerranéen de météorologie (MOI).

ROSMED est un radar à onde de surface (ROS) sur la méditerranée. Son objectif est de renforcer les capacités de surveillance maritime par ROS sur la façade méditerranéenne française. Il s’agit d’une observation de longue portée, continue et indépendante de la météo pour surveiller le trafic maritime jusqu’à 300 et 400 km au large environ. 


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