Point d’orgue de la formation d’administrateur militaire, l’exercice OTTER 2024 s’est tenu sur le camp des Garrigues de Nîmes. Sur la base d’un scénario de désengagement, les élèves ont mis en pratique leurs connaissances en s’adaptant aux urgences dans un contexte sécuritaire dégradé, et ont acquis les gestes métier pour maîtriser les compétences propres aux attributions des commissaires en opérations.

Les élèves ont intégré 11 ateliers de préparation militaire et de mise en situation métier dans les domaines du soutien Commissariat : contentieux, trésorerie militaire, alimentation/loisirs, passation de marchés, personnel civils employés localement, équipement commissariat, état civil/affaires mortuaires, exécution financière, contre IED, secourisme au combat et rupture de contact tactique.

Objectifs ? Être capable de contractualiser et de gérer des personnels civils employés localement, de passer un marché et exécuter des actes d’achats dans un contexte opérationnel, de connaître les procédures relatives au traitement des dépouilles mortelles et à l’état civil, de savoir faire un point budgétaire et maitriser l’exécution financière dans le cadre d’un traitement d’une fiche d’expression de besoin, de savoir acheter des petits matériels et des denrées sur la trésorerie militaire et être capable d’en assurer le contrôle, d’être capable de proposer une solution logistique pour soutenir les militaires déployés en renfort, de connaitre les modes d’alimentation en opération, contrôler un foyer et réaliser des inventaires ou encore de savoir gérer un contentieux et régler des dommages causés à des tiers suite à des activités de la Force.

Les élèves ont ensuite restitué leurs acquis devant le directeur central adjoint, le commissaire général de première classe Rodolphe Scheel, et le directeur de l’ECA, le commissaire général de deuxième classe Jean Le Roch. « Au-delà de vos compétences métier, vous devrez conseiller le commandement et être capable de comprendre les enjeux de chaque décision. Le rôle de l’administrateur militaire est aussi d’interroger le commandement et de l’éclairer » a insisté le directeur central adjoint du Service.

Autre étape importante pour les élèves : les tirs de nuit qualifiants et les exercices nocturnes de mise en situation : protection du camp dans le cadre d’un environnement sécuritaire très dégradé (tentative d’intrusion ennemie, prise à partie et action de feu pour protéger le camp, gestion d’un blessé ennemi, mise en protection suite à alerte roquette). Des ateliers nocturnes qui ont permis de mettre en application leurs compétences dans un état de fatigue et de stress.

Pour les accompagner : des cadres récemment projetés, des anciens élèves qui ont pu partager leur expérience en opérations, et des instructeurs issus de différents organismes et unités.

Pour la deuxième année consécutive, l’ECA a accueilli pour cet exercice des élèves officiers du corps technique et administratif de la gendarmerie en provenance de l’Ecole des Officiers de la Gendarmerie Nationale (EOGN), intégrés dans les groupes des élèves commissaires et qui ont suivi tous les ateliers et pris la mesure des synergies existant dans leurs milieux respectifs. Cinq étudiants de l’Université des sciences administratives appliquées de Mannheim (Bundeswher) ont également rejoint l’exercice dans le cadre du partenariat qui unit l’école avec l’ECA.

Un exercice permis grâce notamment à la mobilisation de nombreux organismes du SCA : le détachement modulaire du commissariat (DMC) de l’échelon national d’urgence Loutre, mobilisé pour l’occasion, qui a soutenu l’exercice dans sa globalité (installation de matériels de vie en campagne), le 2^e régiment étranger d’infanterie (2^e REI), les groupements de soutien de base de défense de Nîmes-Laudun-Larzac, d’Istres-Orange-Salon de Provence, les instructeurs de la Section d’Instruction Militaire de la base aérienne 701, le centre interarmées du soutien contrôle interne (CIMCI), l’établissement logistique du commissariat des armées (ELoCA) de Marseille, l’antenne médicale, l’aumônerie, le centre interarmées d’administration des opérations (CIAO), le centre interarmées de soutien restauration-loisirs (CIRL) et l’état-major opérationnel du SCA (EMO-SCA).