• Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis l’élève officier polytechnicien Victor, j’ai 20 ans. Originaire de la région parisienne, j’ai intégré la promotion 2023 de l’école polytechnique après deux années de classes préparatoires en filière MPI (Maths, Physique, Informatique). Lors de ma première année à l’Ecole polytechnique, j’ai choisi d’effectuer mon stage de formation humaine et militaire au sein du Commissariat des Armées, et plus particulièrement à la Direction du Commissariat des Armées et Groupement de Soutien de la Base de Défense (DICOM-GSBdD) de Guyane.

• Dans le cadre de la formation humaine et militaire de X, vous avez choisi d’effectuer votre stage au sein du Commissariat des armées. Pouvez-vous nous expliquer ce choix ?

Lors de la période de formation militaire initiale réalisée sur le camp militaire de La Courtine au mois de septembre 2023, j’ai été impressionné par la logistique d’habillement, de transport et d’alimentation mise en œuvre pour que notre formation puisse se concentrer sur l’essentiel. Curieux de savoir comment une telle organisation était possible, et conforté par les récits élogieux des polytechniciens ayant réalisé un tel stage précédemment, j’ai choisi d’effectuer mon stage au sein du Commissariat des Armées.

• Comment s’est déroulée votre formation à l’ECA ? 

La formation à l’ECA est courte, elle dure un mois. Elle couvre pourtant une grande partie des notions utiles pour un stage au sein du Commissariat des Armées. De la poursuite des apprentissages militaires généraux (ordre serré, sport) à des cours portant sur l’audit, la finance, le contrôle interne ou le droit des conflits armés, en passant notamment par une visite de la frégate Chevalier Paul et de l’entreprise Airbus Helicopters, cet enseignement a été pensé pour être complet. A l’issue de la formation à l’ECA, nous avons choisi nos affectations sur la base de notre classement dans les cours, en sport et notre aptitude au commandement.

• Comment s’est déroulée votre « incorporation » au sein de la DICOM ? 

Lors de mon arrivée en Guyane, j’ai été très bien accueilli dans un premier temps par un officier de mon futur bureau, ainsi que par le président des officiers de la DICOM. J’ai été rapidement intégré au sein du bureau Pilotage Contrôle interne et ai entreprit de me former à sa mission qui m’a par la suite été présentée par ma tutrice. J’étais le deuxième polytechnicien à effectuer mon stage à la DICOM de Guyane, mon arrivée s’est donc très bien déroulée

• Quelles étaient vos missions principales ?

Ma mission principale était la conception et la mise en œuvre d’un outil de contrôle interne visant à répertorier les problématiques courantes de soutien que rencontraient les unités soutenues. L’objectif de cet outil était de pouvoir suivre l’avancée progressive des points bloquants en s’assurant que les obstacles étaient progressivement écartés. Pour m’aider dans cette tache de compréhension des unités, j’ai pu rencontrer la majorité d’entre elles pour qu’elles me présentent leurs missions, leurs problématiques propres et ce qu’elles attendaient de la DICOM.

• Aviez-vous un volet opérationnel lors de votre stage ?

La Guyane est un territoire extrêmement riche en opérations et il aurait été dommage de réaliser un stage sans s’immerger dans ces opérations. Ainsi, dès le premier mois de stage, j’ai eu l’opportunité de participer à deux stages d’initiation à la vie en forêt équatoriale organisés par au Centre de Formation Fleuve et Forêt ainsi que Centre d’Entrainement en Forêt Equatoriale afin d’apprendre les bases de la vie en forêt et de la lutte contre l’orpaillage illégal. Puis, lors de mes visites des différentes unités, j’ai notamment pu découvrir lors d’un embarquement à bord du patrouilleur Antilles-Guyane La Résolue l’opération POLPECHE qui lutte contre la pêche illicite.

• Que diriez-vous à un X qui hésite à choisir une unité du Commissariat des armées ?

Je lui dirais que les stages au sein du Commissariat des Armées sont une opportunité exceptionnelle de découvrir une part très large des armées. En effet, en étant proches des unités qu’ils soutiennent, ils permettent de découvrir les aspects opérationnels des Armées et parfois de participer aux activités des multiples unités et régiments soutenus. De plus, en se plaçant en acteur du soutien, le Commissariat des Armées permet de découvrir un volet nettement moins connu des Armées et d’avoir une première expérience de travail dans une organisation complexe au service de l’opérationnel.