Portrait du commissaire Youenn de la promotion Solferino

Je suis le commissaire aspirant Youenn de la promotion Solferino, la 10ème promotion de l’école des commissaires des armées (ECA). J’ai 25 ans et je suis actuellement en formation d’administrateur à l’ECA, après avoir réussi le concours externe sur épreuves.

Le commissaire Youenn de la promotion Solferino © ECA

Le commissaire Youenn de la promotion Solferino

Mon parcours académique, comme nombre de mes camarades, est celui d’un juriste, mais un juriste avec une appétence pour le droit international. Après une licence de droit à Rennes, j’ai suivi le Master 1 Droit international et européen d’Aix-en-Provence, avant de rejoindre Lille pour conclure mon parcours académique par un Master en Justice pénale internationale.

Suite à cela, j’ai effectué un stage de 9 mois à la Cour Pénale Internationale, à La Haye. Ne me projetant pas à long terme dans cette voie, j’ai suivi sur l’année universitaire 2021-2022 une préparation aux concours à l’Institut de Préparation à l’Administration Générale de Rennes. Et me voici aujourd’hui à l’ECA !

Mon entrée dans le monde militaire ne fut pas un dépaysement, je le connaissais un minimum car j’avais déjà passé 3 ans sur les bancs du Lycée Naval de Brest, le Kheuneu pour les intimes. Membre de la Khroisière XLVII, j’ai d’ailleurs eu la surprise de retrouver lors de l’incorporation une ancienne camarade de la promotion suivant la mienne et également lauréate du concours.  Comme quoi, le monde est petit.

D’ancrage Marine, j’ai effectué ma formation militaire à la Baille, comprenez l’Ecole Navale. Ce fut trois mois intenses, avec de nombreux cours de navigation, de sécurité et prévention ou encore de gestion des incidents, principalement voies d’eau et incendies. Cette formation initiale s’est conclue par une semaine de corvette à l’occasion de laquelle mes camarades d’ancrage Marine et moi-même avons embarqué à bord d’un bâtiment école pour mettre en œuvre les connaissances acquises en tant que futur chef de quart. En effet, les commissaires d’ancrage Marine seront amenés à occuper, en plus de leurs fonctions de commissaire, le poste de chef de quart. Ce fut une expérience très intense et enrichissante. De retour depuis plusieurs mois à Salon-de-Provence, la formation d’administrateur se poursuit. Les semaines, intenses, sont rythmés par les cours, le sport, les gestions de projets, les conférences mais aussi par les terrains, les cérémonies et les évènements institutionnels qui soulignent la militarité du corps et de la formation. Les terrains, qui sont depuis cette année plus courts, mais plus régulier, sont une coupure bienvenue et viennent renforcer, notre militarité, ce qui est essentiel pour tout commissaire, qui est avant tout militaire.

Vous l’aurez sans doute compris, c’est cette diversité et cette richesse de la formation que j’évoquais qui me plaît énormément à l’Ecole des Commissaires des Armées, avec des semaines très complètes. La formation est en soit un dépassement intellectuel d’une certaine manière, accompagné du dépassement physique propre à tout militaire, ce qui au global nous permet de progresser dans de nombreux domaines, sous l’œil exigeant et bienveillant des cadres de l’Ecole.

L’implication des élèves dans la vie de la promotion est également très importante au sein de l’Ecole des Commissaires des Armées et ainsi, au-delà de mon rôle d’élève Langues au sein de la promotion Solferino, je suis également impliqué dans la gestion de deux projets, à savoir la Marche de Nimègue, une marche de 160km en 4 jours en treillis aux Pays-Bas, et pour laquelle je suis chef de projet, et le Gala de la promotion Solferino qui s’est déroulé fin mai et pour lequel j’ai été chef du pôle Intendance (nourriture, boissons et prestations diverses).

Pour finir, si je devais vous partager mon souvenir le plus fort, ce serait indéniablement le baptême de promotion aux Invalides. C’est en effet un moment fort dans la vie de la promotion et de l’officier en devenir que nous sommes, un moment chargé d’émotion pour soi et ses proches, qui plus est dans un lieu symbolique. La mise à genoux et la remontée, si bien résumées par la fameuse « A genoux les hommes, debout les officiers », sont particulièrement imprégnées dans ma mémoire, ainsi que je l’imagine dans celles de mes camarades. C’est un souvenir qui ne me quittera pas et qui marque mon engagement. 

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