Série portrait des 10 ans de l’ECA

Le commissaire Eugénie de la promotion Valmy revient sur son parcours depuis la sortie d’école !

Le commissaire Eugénie de la promotion Valmy © ECA

Le commissaire Eugénie de la promotion Valmy revient sur son parcours depuis la sortie d’école !

Quels sont les postes que vous avez occupés depuis votre sortie d’école ?

Je suis le commissaire Eugénie, j’ai 30 ans, et je suis actuellement affectée au Groupement de soutien de la base de défense (GSBdD) de Lyon-Valence-La Valbonne (LVV) en tant que directrice de cercle et chef du bureau R2HL (restauration hébergement hôtellerie loisirs). Je suis d’ancrage Terre.

J’appartiens à la promotion Valmy, j’ai donc suivi ma formation à l’ECA de 2015 à 2017.

En sortie d’école en 2017, j’ai choisi de servir au sein du 7e régiment du matériel à Lyon. Au sein de ce régiment spécialisé dans la maintenance des matériels terrestres et à la spécialité montagne, j’ai occupé un premier poste à la Cellule d’appui au commandement (CAC) à l’état-major régimentaire, puis j’ai créé la SCAB (section de coordination administrative et budgétaire) au sein du Bureau maintenance opérations instructions (BMOI) avant d’être mutée au GSBdD Lyon-Valence-La Valbonne (LVV) en 2020. Durant mes années régimentaires, j’ai eu la chance de pouvoir être formée à la montagne militaire jusqu’au niveau de chef d’équipe haute montagne.

J’ai donc été affectée au GSBdD LVV en 2020 sur le poste de directrice du cercle de la base de défense LVV et chef du bureau R2HL. Ma première mission fut de fusionner les 3 anciens cercles de Valence, La Valbonne et Lyon-Mont Verdun pour former le nouveau cercle de Lyon-Valence-La Valbonne.

Projections :

  • Alors que j’étais encore en régiment, j’ai été projetée en tant qu’adjointe au chef LEGAD (conseiller juridique opérationnel) du Poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT) BARKHANE au Tchad à N’Djamena d’octobre 2019 à février 2020. Cette première OPEX en tant que LEGAD m’a beaucoup appris tant sur le fonctionnement et le rythme de travail d’un Poste de Commandement opératif interarmées que sur la fonction de LEGAD en opérations ;
  • J’ai été à nouveau projetée en novembre 2021 jusqu’en mars 2022 en tant que LEGAD au profit de l’opération CHAMMAL, volet français de l’opération internationale INHERENT RESOLVE (OIR). Cette mission, qui était exercée au sein d’un groupe de conseillers provenant de plusieurs pays de la Coalition OIR était complètement différente de la première, et m’a permis de travailler en environnement en international ainsi que d’apprendre à apporter des conseils en matière de formation au droit international humanitaire et droit opérationnel.

Quel souvenir gardez-vous de votre passage à l’ECA/Vie de promotion / Une anecdote ?

Je garde un excellent souvenir de mon passage à l’ECA. Même si 2 ans de formation peuvent paraître longs après 5 ans d’études post-bac, ces mois à l’école sont passés très rapidement (à l’exception des cours de contrôle interne J). Nos conditions de logement et d’études étaient très bonnes, et la vie de promotion très dynamique et rythmée. Nous avions tous, en plus de nos 5 ancrages, des personnalités très différentes, qui étaient finalement complémentaires. J’ai beaucoup apprécié cette vie en communauté qui nous a appris dès tout jeune commissaire à travailler et réfléchir en interarmées, ce qui est très rare voire unique pour des officiers. Des liens très forts se sont créés lors de cette scolarité, que nous avons gardé encore aujourd’hui et que nous tâchons d’entretenir. Cette entre-aide entre nous joue encore un rôle important dans nos postes et nos vies de commissaire actuellement, et je pense nous suivra toute notre carrière.

Une anecdote :

  • Légère : avoir réussi avec mes petits cos commissaires d’ancrage Terre à hisser notre drapeau ancrage (un fier sanglier) en haut du mât des couleurs de notre place d’arme entre le Testard et le Brocart un soir en 2e année… ce qui nous a valu quelques tours de consignes ;
  • Plus sérieuse : le voyage de promotion, là où s’est déroulée la bataille de Valmy, première victoire décisive de l’armée française pendant les guerres de la révolution contre l’armée prussienne, qui contribua à abolir la monarchie en France et à instaurer la Première République. Ce voyage fut l’occasion pour nous de nous rendre au musée qui est consacré à cette bataille, de dormir au camp de Mourmelon et à Etain (3e RHC), de visiter à nouveau l’ossuaire de Douaumont, qui reste un lieu de mémoire incontournable et chargé d’émotions.

Ce qui vous plait dans votre vie de commissaire des armées ?

Le fait d’avoir une réelle expertise dans un domaine donné (pour ma part, le RHL) ainsi qu’une connaissance assez vaste de l’organisation du MINARM en général et du SCA en particulier.

La richesse de nos parcours, qui sont tous originaux et qui nous permettent d’explorer plusieurs domaines/dominantes au cours de notre carrière, et ainsi sans cesse d’éveiller notre curiosité intellectuelle ;

Pouvoir être un officier polyvalent et réellement adaptable en fonction des situations : en métropole sur divers postes, en OPEX, en mission, en exercice… En étant commissaires, nous avons la chance de pouvoir vivre des expériences très riches et très diverses, sur tous les théâtres et partout en Outre-Mer, ce qui n’est pas forcément possible pour tous les officiers.

En clair, aucune journée ne se ressemble, et le champ des possibles est très large !

Quel conseil donneriez-vous aux promotions actuellement en formation à l’ECA ?

Cultivez l’esprit de promotion, faites vivre vos traditions, et vivez à fond votre expérience à l’école car, même si elle peut paraître rébarbative parfois, elle est unique, précieuse et structurante pour la suite !

L’école a déjà 10 ans, et vous, où vous voyez-vous dans 10 ans ?

Certainement encore dans l’armée, dans le SCA, l’armée de Terre ou ailleurs J difficile à dire tant il y a de possibilités pour nous en cours ou à venir. Cela dépendra des opportunités !

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