L’élève officier polytechnicien Thibault, qui a suivi 3 semaines de formation à l’ECA

Il sera affecté plusieurs mois en tant qu’adjoint au commissaire sur un bâtiment de la Marine nationale.

Quel est votre parcours académique ?

Après un bac S spé maths, j’ai passé deux ans à la prépa Ste Geneviève (Ginette) à Versailles, dans la filière MPSI (maths physique sciences de l’ingénieur) puis MP. J’ai intégré cette année l’Ecole Polytechnique (aussi appelée X).

Comment avez-vous connu le service du commissariat des armées ?

 Lors de l’incorporation la 1ère semaine à l’X, mon chef de groupe, qui était aussi passé par cette voie qui lui avait beaucoup plu, m’en a parlé et m’a convaincu de tenter cette expérience.

Pourquoi ce choix de polytechnicien commissaire ? Qu’en attendez-vous ?

Tous les X ont la possibilité d’effectuer un stage de six mois dans les armées. Le principal atout de la formation de commissaire est la possibilité pour les polytechniciens d’embarquer sur les bâtiments de la marine nationale, et ce plus rapidement que par l’école navale. Bien que le stage embarqué ne soit que de quelques mois, cela laisse le temps de découvrir les différentes casquettes du commissaire et toutes les facettes d’un bâtiment, de pouvoir s’investir dans la vie à bord.

Comment s’est passée votre formation à Salon-de-Provence à l’ECA ?

Avant de rentrer à l’ECA, les X passent trois semaines à La Courtine, où ils apprennent les bases de la vie militaire. A l’ECA, j’ai reçu des cours théoriques, sur l’organisation de l’armée et du Service du Commissariat des Armées, et des cours plus pragmatiques sur ce que fait un commissaire à bord d’un navire, le tout saupoudré de quelques séances de sport. Enfin, quelques cours pratiques de commandement et de nœuds ont permis de rajouter une dimension pratique à cette formation. Ces cours ont été sanctionnés par un grand oral pour clôturer la formation.

Quels sont les moments forts que vous retiendrez ?

Le moment le plus marquant de cette formation a été la visite du PHA Tonnerre à Toulon, alors en arrêt technique. Nous avons pu découvrir les différents organes de ce bateau exceptionnel : les hangars, l’hôpital, mais aussi la passerelle et les machines…

Vous embarquerez prochainement sur un bâtiment de la Marine nationale, quel sera votre rôle ?

Une fois embarqué, j’aurai la fonction de commissaire adjoint. Il y a de grandes chances pour que je m’occupe de communication, de gestion de stocks, de logistique et de finances, qui sont les tâches effectuées par les commissaires à bord. J’aurais aussi la possibilité de faire du quart ? Et j’assumerai surtout le rôle de midship ! Etant le plus jeune officier à bord, et je serai donc chargé de mettre de l’ambiance dans le carré officier.

Quels sont vos projets à l’issue de ce stage embarqué?

Une fois ce stage terminé, je rejoindrai l’Ecole Polytechnique pour y reprendre mes études d’ingénieur. J’aurai peu d’occasions de renouer avec la vie militaire par la suite, excepté le 14 juillet où une grande partie des élèves de première année auront la chance de défiler.