Quel est votre parcours avant d’intégrer polytechnique, puis la formation des commissaires polytechniciens à l’ECA ?

Louise : Je suis le commissaire aspirant Louise, j’ai 19 ans. Après un collège et lycée avec une coloration scientifique dans mes choix de spécialités, j’ai intégré une classe préparatoire en filière PC (Physique – Chimie) pour passer les concours d’entrée aux différentes écoles d’ingénieur. Et c’est finalement l’école Polytechnique que j’ai choisie. Le début de la scolarité à Polytechnique comporte une dimension militaire importante : après une semaine d’incorporation sur le plateau de Palaiseau, nous effectuons notre Formation Militaire Initiale pendant un mois au camp de La Courtine, avant de rejoindre les écoles de formation associées aux stages que nous effectuerons ensuite. Ayant choisi le commissariat des Armées, c’est ainsi que j’ai abouti à l’ECA.

Lucas : Je suis le commissaire aspirant Lucas et j’ai l’honneur à 20 ans d’effectuer ma formation de commissaire à l’ECA.  Après le lycée, j’ai fait une classe préparatoire aux grandes écoles au Lycée du Parc à Lyon, en filière Physique-Chimie (PC). J’ai intégré l’école Polytechnique en deuxième année, ce qui me permet d’effectuer un stage militaire au sein du commissariat des armées.

Pourquoi avoir choisi le commissariat des armées ?

Louise : Lors d’échanges avec les élèves de deuxième année pendant l’incorporation, des polytechniciens passés par le commissariat m’ont interpellée par leurs récits de stages et les belles expériences qu’ils en avaient retiré. Par ailleurs, si je souhaitais conserver un côté militaire dans mon stage, je ne me sentais pas en mesure d’être en poste à responsabilité dans un milieu uniquement « opérationnel ». Le commissariat s’est imposé à moi comme le stage idéal : pouvoir être proche du terrain et le soutenir, et ce, dans un contexte qui m’est adapté. Par ailleurs, les aspects de gestion, logistique et organisation, entre autres, du commissariat me plaisaient.

Lucas : Plusieurs raisons m’ont poussé à choisir le commissariat des armées. Tout d’abord la diversité : le métier de commissaire des armées permet d’être au contact de toutes les armées directions et services qui composent le ministère. Ensuite, l’idée de servir dans le domaine du soutien et d’avoir un certain nombre de responsabilités me plaisait. Enfin, le fait d’être embarqué me permettra là aussi de découvrir les nombreux rôles qu’a un commissaire à bord d’un bâtiment de la Marine nationale.

Qu’est-ce qui vous plaît dans votre formation actuelle ?

Louise : Je pense que ce que j’apprécie le plus dans notre formation est son aspect complet : nous avons des cours bien sûr, mais il reste une place importante accordée au sport, à la discipline et aux pratiques spécifiques militaires comme l’ordre serré par exemple. Les cours sont denses et sur des thématiques aux antipodes de celles que nous avons étudiées en classe préparatoire (achats, finances, ressources humaines...), mais pour autant très intéressantes de mon point de vue : j’y trouve l’opportunité de découvrir des notions nouvelles, ancrées dans des enjeux sociétaux qui me serviront durant mon stage, et sûrement plus tard, si je suis amenée à côtoyer le monde de l’entreprise. J’apprécie enfin la possibilité d’échanges variés que nous avons sur la base, tant avec les commissaires que les autres élèves et les personnels d’horizons divers présents à Salon. Ce sont autant d’expériences, de récits de vie particuliers, qui sortent du milieu quotidien dans lequel j’ai pu évoluer ces dernières années.

Lucas : La formation à l’école des commissaires des armées permet de développer ou de découvrir des compétences dans de nombreux domaines, qu’ils soient humains ou intellectuels. Le cadre véritablement unique permet de profiter au maximum de cette formation.

Qu’est-ce qui suscite l’engouement dans le futur poste que vous tiendrez à l’issue de la formation ?

Louise : Si le concret de mon futur poste au sein de GSBdD me paraît encore un peu flou, j’ai hâte de découvrir la réalité du soutien des forces qu’exerce le SCA, de voir les commissaires en action et pouvoir les aider. Je visualise pour l’instant le rôle du commissaire de manière assez théorique, au travers des divers cours que nous avons eus, et j’attends de pouvoir mettre des actions sur les mots. Ce sera par ailleurs pour moi une première réelle expérience de responsabilités en milieu professionnel, à laquelle je brûle de prendre part, d’autant plus que l’environnement dans lequel j’évoluerai sera très différent de tout ce que j’aurai connu jusqu’à présent. Enfin, il est ressorti de mes échanges avec les commissaires de la promotion Solferino que le poste de commissaire permet parfois d’aller découvrir au plus près les spécificités des unités soutenues, voire de passer des qualifications supplémentaires ; j’espère ainsi pouvoir enrichir mon stage de telles expériences si l’occasion se présente.

Lucas : Suivant une formation de commissaire embarqué, j’occuperai à l’issue de ma formation un poste sur un bâtiment de la Marine Nationale. Plus que de découvrir la vie embarquée et les métiers qui l’accompagnent, ce sera l’occasion d’être au cœur de la gestion d’un bâtiment. C’est l’occasion d’acquérir des responsabilités et des compétences en administration qui sont utiles et que je pourrai certainement mettre en œuvre à l’avenir, quel que soit le poste. Enfin, l’idée-même de partir en mission en mer à bord d’un bâtiment est en soi très motivante !