Série portrait des 10 ans de l’ECA
Retour sur le parcours du commissaire Stanislav de la promotion Centenaire de la Victoire !
Je suis le commissaire Stanislav, j’ai 35 ans, et je suis actuellement affecté au 1er régiment de spahis de Valence en tant que chef SCAB (section de coordination administrative et budgétaire). Je suis d’ancrage Terre et de recrutement interne.
J’appartiens à la promotion Centenaire de la Victoire, j’ai donc suivi ma formation à l’ECA de l’été 2018 à l’été 2020.
Quels sont les postes que vous avez occupés depuis votre sortie d’école ?
A la fin de la scolarité de 2 ans, j’ai eu la chance de pouvoir choisir le 1er régiment de spahis de Valence, formation de l’armée de Terre unique à bien des égards. On pense tout naturellement au prestige de ses traditions, omniprésentes dans la communication institutionnelle, avec l’évocation de son calot rouge, de son burnous et de son histoire qui maintiennent la flamme des 19 régiments de spahis ayant existé. Mais le régiment pensionnaire du quartier Baquet ne se satisfait pas uniquement de ces vecteurs de notoriété. En effet on y retrouve également une ambiance unique où le concept de « famille régimentaire » n’est pas un vain mot et est véritablement incarné. Dès son arrivée on a l’impression d’être accueilli dans une famille « spahis » forte, catégorielle et inter catégorielle. Cet élément a d’autant plus son importance lorsqu’on est muté en famille. Enfin, et c’est avant tout un régiment dynamique et opérationnel, on est agréablement surpris par son taux d’engagement élevé, que ce soit pour des entraînements ou des projections, le tout dans un état d’esprit général très stimulant, du spahi aux cadres !
A mon arrivée en 2020, j’ai immédiatement été chargé de la cellule Programmation/Budget du BOI (bureau opérations instruction), cellule qui s’est progressivement transformée en une SCAB avec l’élargissement de son périmètre d’action et la diversification de ses interlocuteurs de travail.
Le passage du commissaire d’ancrage Terre en régiment est une réelle plus-value pour la poursuite de mon parcours car, à mon sens, bien plus qu’appréhender « le besoin des régiments », c’est la compréhension de son organisation, de son fonctionnement et de ses dynamiques qui me semble être le plus bénéfique dans les postes futurs du commissaire en devenir.
Durant ces 3 années j’ai eu la possibilité d’être projeté en MISSINT Sentinelle au sein d’un EMT (état-major tactique) armé par le 1er RS, à Versailles Satory.
A l’été 2022, j’ai également été projeté à BARKHANE, sur le sol malien, en tant qu’officier finances pour participer à la fermeture de l’antenne DIRCOM de Gao (Direction du Commissariat en opération extérieure) puis depuis Niamey au NIGER pour poursuivre les opérations de liquidation de sa trésorerie militaire.
Quel souvenir gardez-vous de votre passage à l’ECA ?
Je garde de très bons souvenirs de ces 2 années autant par l’intensité et l’enchainement de la programmation que par l’émulation collective. En effet, les activités nombreuses sont souvent menées de front avec la scolarité « académique » ce qui nécessite de s’organiser collectivement, pour les révisions (souvent la veille de test) par exemple. Finalement ces soirées en « stakich » restent un très bon souvenir (sponsorisées par la tisane « douce soirée »). Le programme est jalonné de points de passage exigeants, prestigieux voire rustiques (et oui !) : enchainer le TSGED puis le SIGEM, les phases de « terrains » au camp de Coetquidan et le brevet parachutiste ou encore la marche de Nimègue juste après le défilé du 14 juillet ne sont pas évidents. Cela nécessite de s’entrainer, et ce sont certainement ces phases d’entrainement ou de répétitions qui forgent le caractère d’un groupe.
En tant qu’interne, j’ai étonnamment plutôt bien vécu la période d’incorporation à l’ECA, 12 ans après celle de St Maixent l’Ecole. J’y ai beaucoup apprécié la curiosité de certains élèves commissaires désireux d’appréhender l’environnement qui allait devenir le leur. Ces échanges étaient réciproques car je pense avoir également énormément appris grâce à la diversité du recrutement externe tant par les profils personnels qu’académiques.
Une anecdote ?
Il y en a beaucoup ! Je vous en livre deux : tout d’abord les montagnes russes émotionnelles de la garde à l’étendard : dès l’annonce, on est particulièrement heureux mais on retombe rapidement de son petit nuage une fois qu’arrive le temps des premières répétitions ! Autre anecdote en lien avec la garde à l’étendard : lors de l’adieu aux armes du commissaire général Laroche de Roussane le drapeau de l’école et sa garde étaient présents, nous en avons profité pour interrompre brièvement le cérémonial (avant l’arrivée des autorités sur la place d’armes) et prendre une photo avec l’intéressé et le DCSCA qui était alors le CRGHC Stéphane Piat … pas très sympathique pour le personnel au repos réglementaire sur la place d’armes mais impertinent comme des élèves officiers !
Autre anecdote relative à la marche de Nimègue : je n’oublierais jamais à la fin de la première journée, à la fois cette sensation de pieds durs comme de la pierre mais également sensibles et douloureux, on se demandait tous comment le corps pouvait se remettre en une – courte - nuit et repartir pour 40 kms de souffrance ! C’est lors de ces moments qu’on découvre que souffrir ensemble a un côté galvanisant.
Ce qui vous plait dans votre vie de commissaire des armées ?
En première affectation on ressent pleinement les vertus d’une scolarité offrant une bonne connaissance générale de l’écosystème des soutiens de l’échelon de garnison jusqu’au national. Cette connaissance nous permet d’envisager des résolutions aux problématiques locales avec un œil nouveau. En particulier sur les questions financières et budgétaires, il y a un véritable besoin d’un officier spécialiste en corps de troupe, de l’expression de besoin à la réception du produit. Ce binôme budget/finances m’intéresse tout particulièrement, et j’espère pouvoir le développer dans mes prochaines affectations.
Autre centre d’intérêt dans la vie de commissaire des armées : la pluralité des affectations hors ou en métropole, hors ou dans le SCA. C’est une vraie force. Elle offre des parcours enrichissants tant par la diversité des organismes où l’on peut servir que par celle des hommes et des femmes rencontrés.
La reconnaissance de la compétence globale et collective du corps des commissaires des armées est avérée et nous oblige donc individuellement.
Quel conseil donneriez-vous aux promotions actuellement en formation à l’ECA ?
Collectivement, je leur conseille de faire vivre la promotion.
Individuellement, je leur conseille de rester curieux sur chacun des métiers du SCA, le premier poste nécessite plus une connaissance globale qu’une expertise unique.
Enfin restez actifs et faites du sport !
L’école a déjà 10 ans, et vous, où vous voyez-vous dans 10 ans ?
Gérer l’adolescence de ma fille (née lorsque je venais d’incorporer l’ECA) sous les palmiers de Nouméa, (ou ceux de Brunssum), et continuer de servir, avec toujours autant de satisfaction, dans le corps des commissaires des armées. Maintenir un équilibre vie personnelle / vie professionnelle sera primordial pour moi également dans les années à venir !
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