Portrait du commissaire aspirant Louise

Je suis le commissaire aspirant Louise. J’ai 26 ans. 

Après mon bac scientifique, j’ai intégré une Classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) économique au lycée militaire d’Aix en Provence. Par la suite, j’ai effectué une double licence à la Sorbonne en économie et science politique, en finalisant mes études par un master en droit à Paris Assas.

J’ai ensuite réalisé deux stages de fin d’étude pour le ministère des Armées. Le premier s’est déroulé au sein de la mission de défense française au Chili, et le second au sein de la cellule communication de l’Etat-Major des Armées (EMACOM), au profit du porte-parole du CEMA.

Avant de passer le concours de commissaire des armées, j’ai effectué un volontariat aspirant officier en Nouvelle-Calédonie en tant que chef de cabinet du commandant de la zone maritime. En parallèle de mes études, j’ai également fait de la réserve au sein du 17ème régiment du génie parachutiste à Montauban. Des expériences qui m’ont finalement permis de mettre un pied respectivement au sein de l’armée de Terre et de la Marine.

En sortie d'école, je serai chef du service commissariat sur un bâtiment de la Marine nationale. A ce titre, je serai responsable de deux secteurs (administration et vivres), et je commanderai une dizaine de marins. Les missions d’un commissaire embarqué sont très larges, depuis le conseil juridique au commandement jusqu’aux relations publiques, en passant par les finances et les ressources humaines. La particularité d’un « croc » tient également à ses fonctions opérationnelles depuis le poste de chef du quart à celui d’officier de quart aviation.

La formation à l’ECA est centrée sur la partie “administrateur” : finance, achat, pilotage et ressources humaines. Par ailleurs, la formation humaine et militaire est cruciale lors de notre scolarité, comme l’illustre la régularité des terrains accompagnés de marches et de tirs et la place accordée au sport. Afin de nous préparer à être opérationnels à la fin de notre scolarité, l’ECA nous offre la possibilité de réaliser des stages au sein des entités du SCA tout au long de l’année. Il s’agit d’un authentique plongeon au cœur des organismes du SCA. Enfin, lors de la formation à l’ECA nous nous investissons dans divers projets (sportif, relations armée-nation…). Nous pouvons ainsi non seulement développer nos compétences professionnelles mais également participer au rayonnement de notre école.  

Mon moment favori fut la cérémonie de remise des épées. J’éviterai d’en décrire les détails pour éviter de « divulgâcher » ce moment aux futurs candidats au concours. Toutefois, ce fut un moment riche en émotion et en surprise, prégnant de tradition et de cohésion, à l’instar de ce que l’institution militaire pourra nous offrir.  

Je conseillerai aux femmes et aux hommes qui souhaitent rejoindre le corps des commissaires de rester curieux, en lisant, appréciant une pièce de théâtre ou en allant voir une exposition car tout officier a la responsabilité de continuer à se cultiver tout au long de sa carrière. Cependant, il demeure essentiel de se rappeler qu’un commissaire est également un militaire. A cet égard, il nous échoit d’avoir une condition à la hauteur des hommes que nous commanderons. C’est pourquoi, mon conseil aux candidats serait de cultiver ce goût pour le dépassement de soi par le biais du sport. 

Portrait du sous-lieutenant Nisrine

Je suis le Sous-lieutenant Nisrine, du corps technique et administratif de l’Armée de Terre. J’ai 15 ans de service. Je suis mariée et j’ai un fils. Je suis ici à l’Ecole des Commissaires des Armées, pour un an, dans le cadre de la division d’application du domaine Pilotage Budget Finances.

Engagée en 2008 à l’école nationale des sous-officiers d’active, école qui forme les sous-officiers de l’armée de Terre, en tant que sous-officier de recrutement direct, j’ai d’abord servi au sein du 40^ème Régiment d’Artillerie. J’ai alors tenu le poste de chef du groupe d’échelon au sein d’une batterie de tir, puis j’ai occupé le poste de traitant budget au sein du Bureau Opérations Instruction (BOI) de ce même régiment.

Dix ans plus tard, en 2018, j’ai été mutée à la Plate-Forme Commissariat sud-est située à Lyon. Affectée en tant que gestionnaire d’ordonnancement, j’ai obtenu mon Brevet Supérieur de Technicien de l’armée de Terre puis j’ai ensuite été nommée régisseur adjoint et enfin chef de section exécution de la dépense.

Pendant mes 15 ans de sous-officier, j’ai également eu l’occasion d’effectuer des opérations extérieures. C’est ainsi que j’ai été projetée au Liban en 2011 en tant que chef du groupe échelon du groupement d’artillerie puis en 2021 au Mali en tant que soldier.

Même si rien n’est encore décidé à l’heure actuelle, je peux d’ores et déjà vous dire que mon profil me permet de pouvoir servir à trois postes différents. En effet, je peux aussi bien servir comme chef SCAB, chef de section de coordination administrative et budgétaire d’un régiment, officier finance d’une brigade ou encore sur un poste de pilotage et contrôle interne au sein d’un GSBdD.

Cette formation s’articule en deux parties, une partie plus académique, l’autre plus pratique et composée de 4 stages.

La partie académique de cette formation me permet de développer mes connaissances dans les domaines finances, gestion, achat et comptabilité. Je complète également mes connaissances en terme d’organisation de la défense et du soutien.

La partie pratique quant à elle me donne l’opportunité d’être mise en situation lors de stages s’effectuant successivement en SCAB (section coordination administrative et budgétaire), en GSBdD (groupement de soutien de base de défense), en PFC (plateforme commissariat) puis dans un grand commandement de l’armée de Terre. Ces stages visent à renforcer les connaissances acquises en formation et analyser et comprendre les interactions entre les différents organismes.

A ce stade, le moment de cette formation que j’ai préféré fut la journée de partage et d’échange avec les élèves commissaires de la promotion Rhin et Danube. Nous avons eu l’opportunité de passer une journée complète avec eux lors du stage commandement. Ce fut un moment riche en interaction. Nous avons pu leur partager notre expérience, ils ont pu nous apporter leur regard neuf.

Si l’opportunité leur est donnée, je souhaiterais aux futurs CTA d’en profiter pleinement afin d’aborder au mieux les nouvelles fonctions qu’ils seront amenés à exécuter en tant qu’officier à l’issue de leur formation.

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