Des commissaires vous parlent de leur quotidien !

Découvrez les témoignages de commissaires en poste, qu’il soit de carrière, officiers sous contrat, ou encore volontaire aspirant commissaire.

Témoignages de commissaires © SCA

Témoignages de commissaires 

Témoignage des officiers sous contrat

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis le commissaire Simon, 28 ans, et je suis commissaire des armées sous contrat d'ancrage marine depuis octobre 2022. Avant d'intégrer le service du commissariat des armées (SCA), j'ai suivi une licence professionnelle Droit, Economie, Gestion, spécialité métiers des Arts Culinaires et Arts de la Table à l'ESTHUA d'Angers.

Avant de m’engager, mon parcours professionnel m'a conduit à occuper divers postes dans l'hôtellerie-restauration en France et en Angleterre, notamment adjoint de directeur d'hôtel, responsable de restaurant dans un village de vacances, ou encore responsable des opérations pour un traiteur de luxe.

Présentez-nous votre poste actuel.

Je suis actuellement référent d'exploitation dans le domaine « restauration-hôtellerie-loisirs » (RHL) au sein du Groupement de Soutien Commissariat (GSC) de Brest. Ma mission principale est de décliner la politique RHL du Centre Interarmées de Restauration et d'Hôtellerie (CIRL) au niveau local, soit offrir un soutien restauration et loisirs au standard de la société civile. Cela touche donc divers sujets, notamment en matière de respect des normes alimentaires, d’allocation de moyens nécessaires, de pilotage de la performance des actions mises en place…  

Mon quotidien est ainsi riche et varié : visites de terrain auprès des unités locales, analyse comptable, contrôle de gestion, gestion des projets, communication, etc. Le GSC Brest gère 18 restaurants, 18 foyers (lieu qui regroupe des activités sociales, culturelles et de loisirs au sein des unités), 2 hôtels, ainsi que des structures plus atypiques comme 2 clubs nautiques, 1 centre de loisirs et une villa en bord de mer. Ces équipements sont exploités au profit des 21 000 soutenus de la base de défense.

Ce poste, offrant une grande autonomie, me permet d'avoir une vision transversale de l'activité et d'accompagner les acteurs locaux dans leurs actions.

Quels sont vos principaux interlocuteurs au quotidien ?

De par la diversité de mes missions, mes interlocuteurs sont nombreux et variés :

  • Les acteurs locaux de la filière RHL, du cuisinier au directeur de cercle, rencontrés lors de visites terrain ou de réunions.
  • Les chefs d’unité de concession de l’Economat des Armées ; je mets en place avec eux une comitologie et un suivi de leur activité, car ils exploitent plusieurs de nos restaurants.
  • Le CIRL, qui nous communique les directives nationales, nous conseille et répond à nos interrogations.
  • D’autres services au sein du ministère des Armées pour trouver des besoins spécifiques tels que le service d’infrastructure de la défense (SID) pour les projets d’infrastructures ou bien encore les vétérinaires du service de santé des armées (SSA) pour l'hygiène.

Vous avez été déployé à Djibouti durant quatre mois, pouvez-vous nous raconter cette expérience ?

J'ai réalisé une mission de courte durée de 4 mois à Djibouti, en tant qu'adjoint au directeur de cercle. Cette expérience a été très enrichissante.

Outre les missions courantes (gestion de la ressource humaine et des budgets, suivi des projets, relation avec les soutenus et prestataires locaux...), nous soutenions le ravitaillement des bâtiments de la Marine Nationale présents dans la région. Nous avons également participé à l'organisation logistique du CROSS international du Grand Bara et à la patrouille nomade régimentaire du 5ème régiment interarmes d’outre-mer (RIAOM), en mettant en place du matériel de campagne : campement, cuisines roulantes (que l’on appelle ETRAC - élément tracté de réchauffage et de cuisson), douches de campagne, etc.

Le soutien restauration était très diversifié, allant de la restauration courante à des prestations particulières pour la venue d'autorités militaires et de ministres.

Comment vous projetez-vous pour la suite ?

Mes projets à court terme sont de renouveler mon contrat et d'être à nouveau projeté. J'aimerais poursuivre dans la filière RHL, tout en restant ouvert à la découverte d'autres facettes du soutien au sein du SCA, afin de développer de nouvelles compétences. A plus long terme, je souhaite être activé, une option possible pour les commissaires sous contrat à partir de cinq ans de service. 

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis le commissaire de deuxième classe Alexandre, j’ai 34 ans et j’ai une formation de juriste, je suis titulaire d’une maîtrise en droit public interne français de l’Université Sorbonne Paris Nord. 

Je suis commissaire des armées, ancrage terre depuis septembre 2022. Après une formation de 4 mois au sein de l’École des commissaires des armées où j’ai pu nouer des liens d’amitié et de camaraderie inoubliables avec des membres de ma promotion, je suis revenu dans mon unité, prêt à relever de nouveaux défis. 

Présentez-nous votre poste actuel.

Je suis actuellement acheteur-négociateur en opération d’armement, dans le domaine de la maintenance terrestre. La SIMMT a en effet la charge d’assurer le maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres des armées, directions et services du ministère. 

J’ai la chance d’exercer des missions riches et variées au sein de ma section, travaillant sur des marchés d’acquisition d’équipements complets, de rechanges spécifiques et de prestations, et de toucher à quasiment tous les domaines qui intéressent la maintenance terrestre. Dans mon « portefeuille de marché » on retrouve notamment : l’équipement du combattant, le domaine de la protection NRBC (nucléaire, radiologique, biologique, chimique), le système de largage des parachutistes, les systèmes d’information appliqués au domaine logistique, l’élimination de déchets radioactifs, etc.

En contact direct avec des entreprises de toute taille, je négocie avec les prestataires et réalise des actes contractuels qui vont de la passation de marchés, à la notification d’avenant et autres ordres de services de suivi de marchés, qui doivent permettre in fine de répondre aux besoins des forces tout en prenant en compte l’intérêt de mes interlocuteurs privés.

Le but étant de traiter les questions avant qu’elles ne deviennent des problématiques. Et de traiter les problématiques afin qu’elles ne deviennent pas bloquantes pour la vie de mes marchés.

Devenu un acheteur accompli grâce à l’accompagnement de mes supérieurs, et de mes camarades et collègues, je n’hésite pas à partager l’expérience que j’ai acquise avec les nouveaux arrivants. C’est un travail riche et toujours intéressant, qui demande une grande polyvalence et un fort engagement. La capacité d’adaptation est aussi essentielle et cela permet de ne jamais s’ennuyer ! 

Avec quels acteurs échangez-vous dans votre quotidien ?

Nous avons une vaste équipe d’acheteurs à la SIMMT, et j’ai la chance de pouvoir échanger de manière régulière et fluide avec mes supérieurs, tant dans mon bureau (bureau marchés) que dans ma division (division des contrats). C’est une chance, que de pouvoirs profiter de ces nombreux interlocuteurs à tous les niveaux pour la gestion de mes missions au quotidien. 

Concernant mes interlocuteurs à l’extérieur, ce sont les marchés passés qui conditionnent notre capacité à échanger avec les prestataires ; et valorise la présence de l’acheteur à tous les niveaux de la vie d’un marché, de sa conception jusqu’à sa fin de vie.

Avez-vous des activités annexes sur votre affectation ?

A la SIMMT, j’œuvre aussi au sein de deux associations portées sur le renforcement de la cohésion au sein de l’unité.  

Tout d’abord au sein du club des lieutenants qui comptent de nombreux membres capables de se mobiliser à la demande du commandement ou non, autour d’activités de tout type, afin d’assurer la convivialité au sein de la structure, l’accueil des nouveaux arrivants et la cohésion de ses membres. Un exemple, nous participons tous les lundis à une course à pied cohésion, afin de bien débuter la semaine ! 

Ensuite il y a un fort sentiment d’appartenance sur la garnison du Plateau de Satory, notre lieu d’implantation. Nous organisons régulièrement des actions de cohésion avec l’ensemble du personnel militaire et civil travaillant sur place, permettant de se rassembler et d’assurer un esprit de cohésion en dehors du simple cadre professionnel. 

J’ai la chance de travailler dans un bureau où mes chefs ont compris l’importance de préserver un esprit de corps et promeuvent ce type d’initiatives. 

Aspirez-vous à un déploiement en OPEX prochainement ?

En effet j’espère pouvoir très vite relever un nouveau défi, celui du déploiement en opération extérieure où j’aimerais mettre mes compétences d’acheteurs au service des forces déployées, d’autant que c’est une spécialité recherchée sur les théâtres d’opération. 

Comment vous projetez-vous pour la suite ?

Les officiers sous contrat ont la possibilité de renouveler à l’issue de leur premier contrat, et je compte bien rester si la possibilité m’est offerte. Mais j’envisage également la possibilité d’être « activé » via le concours interne, un engagement à plus long terme qui me parait chaque jour plein de promesses pour le jeune officier que je suis !  

Témoignages des commissaires de carrière

Le commissaire Annabelle a passé, et réussi, le concours du Commissariat des armées en 2018. Après deux ans de formation à l'Ecole des commissaires des armées, elle est affectée au 31ᵉ régiment du génie, à Castelsarrasin, au sein de la section coordination administration-budget (SCAB). AmbitionPublique, podcast de témoignages qui vise à donner la parole à des professionnels afin de faire découvrir aux jeunes la richesse et la diversité des parcours au service de l'État, lui a donné la parole !

Son parcours universitaire à Sciences Po, sa préparation au concours du Commissariat, son choix de l’ancrage terre, ou encore le quotidien en régiment, découvrez son témoignage en podcast sur Spotify, Apple Music, ou en audio libre. Bonne écoute !  

Commissaire Annabelle lors des cérémonies du 14 juillet

Bonjour, pouvez-vous vous présenter ?

Je suis le commissaire de 1ère classe Théo, actuellement chef du bureau finances de la direction du commissariat d’outre-mer et groupement de soutien de la base de défense de Guyane. D’ancrage air, je serai muté prochainement au sein de la sous-chefferie finances du commandement territorial de l’armée de l’air et de l’espace (CTAAE).

Parlez-nous de votre intégration au sein de l’armée de Terre en tant que militaire du rang.

J’ai rejoint l’armée de Terre en 2012 en tant qu’engagé volontaire avec la spécialité de musicien au sein de la musique de l’infanterie de Lyon, qui est devenue par la suite musique de l’artillerie.

Passionné de musique depuis mon enfance, évoluer dans un orchestre militaire me permettait de combiner ma passion et mon engagement envers l’institution à travers des missions diversifiées comme les concerts, les cérémonies officielles et la participation à des évènements internationaux.

Mes missions m’ont amené à voyager fréquemment, avec des moments forts comme une tournée en Allemagne, des parades militaires à Sébastopol, ou encore les célébrations du 14 Juillet au Centre d’entraînement de forces interarmées de l’OTAN à Bydgoszcz, en Pologne.

Parlez-nous de votre bascule en tant que sous-officier.

Après deux ans de service, j'ai été promu sous-officier, toujours au sein de la musique de l’artillerie. Mes missions ont continué dans le même esprit, mais j’ai également eu l'opportunité de participer à des événements notables en dehors de mon unité habituelle. J'ai ainsi eu l'honneur de renforcer la fanfare de la 9ème Brigade d’infanterie de Marine pour le Royal Edinburgh Military Tattoo, et de jouer dans un orchestre interarmées lors de la cérémonie finale du 14 Juillet 2018 sur les Champs-Élysées.

Parlez-nous de votre bascule vers la voie officier. Pourquoi avoir choisi le corps des commissaires des armées ?

Mon aspiration à devenir officier m'a guidé vers le soutien des forces armées, et c'est dans ce cadre que je me suis intéressé au corps des commissaires, attiré par la diversité des spécialités et l'environnement interarmées. J’ai consacré un an et demi à la préparation du concours, bénéficiant du programme de préparation de l'Ecole des commissaires des armées et du soutien d'un commissaire expérimenté. Ma réussite au concours m’a permis d’intégrer en 2018 la promotion « Centenaire de la victoire » pour deux ans de formation.

Comment s’est déroulé votre formation militaire à l’Ecole des commissaires des armées ? Votre passé dans l’institution vous a-t-il aidé ?

La formation militaire à l'École des commissaires des armées s'est révélée très enrichissante. Mon passé en tant que militaire m’a fourni une solide base en termes de savoir-être et de connaissances militaires fondamentales, facilitant mon adaptation. Par ailleurs, cette formation m’a également permis d’acquérir de nouvelles compétences liées à l’encadrement. Cela a été essentiel pour ma transition vers le rôle d’officier.

Parlez-nous de votre premier poste en base aérienne.

Mon premier poste en tant qu’adjoint au chef BISMA (Bureau interface des soutiens et maîtrise de l’activité) sur la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac s’est révélé très formateur. Ce rôle m’a permis d’acquérir une bonne compréhension du fonctionnement d’une base aérienne et de ses différents soutiens grâce à un dialogue constant avec les acteurs locaux. Par ailleurs, il était enrichissant sur la partie gestion financière et le contrôle interne.

Au cours de cette affectation, j’ai pu être projeté en opérations extérieures aux Emirats arabes unis dans le cadre de l’opération CHAMMAL au poste « d’officier de liaison ». Inséré au sein de l’état-major, j’étais en charge de faire le lien entre le théâtre et le CIAO (Centre Interarmées d’Administration des Opérations) pour la partie finances.

Parlez-nous de votre poste actuel.

Depuis 2022, j’occupe le poste de chef du bureau finances de la DICOM-GSBdD de Guyane.

Ce bureau, en tant que service exécutant, a pour missions principales l’engagement des crédits, la mise en paiement des dépenses et le traitement des recettes non fiscales. Il a également en charge la gestion des cartes achats et la mise en œuvre de la trésorerie militaire.

Je gère une équipe de 16 personnes, incluant à la fois du personnel civil et militaire. De plus, la particularité réside dans le fait d’exercer ces fonctions dans un environnement outre-mer et en soutien à 3 missions opérationnelles : TITAN, HARPIE et POLPECHE. Ceci implique une constante réactivité et la nécessité de répondre à des besoins spécifiques au profit des forces armées engagées sur un territoire rude et exigeant. 

Un mot de la fin pour quelqu’un qui souhaiterait suivre votre exemple ?

Pour conclure et conseiller ceux qui envisagent passer les concours internes, je recommande de s'engager pleinement dans la préparation offerte par l’ECA, notamment pour maîtriser les méthodologies des épreuves écrites. Pour l'oral, avoir une bonne connaissance du Commissariat des armées (ses missions, son organisation et les actualités) est indispensable.

Enfin, il est essentiel de comprendre les possibilités d'évolution de carrière afin de démontrer au jury une vision claire de son orientation future en tant que commissaire. Les opportunités qui en découlent sont intéressantes et les postes offerts sont stimulants !

 

Vous l’aurez compris, au sein des armées, détermination et dévouement peuvent ouvrir la voie à une véritable ascensions sociale ouvrant des opportunités aussi diversifiées qu’enrichissantes.

Vous souhaitez plus d’informations sur le concours interne pour devenir commissaire ? Rendez-vous sur ce lien, ou écrivez à l’adresse dcsca-commissaires.recrutement.fct@def.gouv.fr

Témoignage des volontaires aspirants commissaires

Pouvez-vous vous présenter et présenter votre parcours ? 

Je suis la commissaire aspirant Margot, j’ai 23 ans, et je suis chargée de projet transformation au sein du groupement de soutien commissariat (GSC) de la base aérienne de Tours. Diplômée d’un master en droit public de l’Université de Pau, j’ai voulu découvrir le corps des commissaires des armées sur une année dans le but de corréler mes compétences universitaires avec celles acquises tout au long de mon année de VAC. 

En effet, j’ai effectué de la gestion de commande publique au cours de mon master et souhaitait voir comment cela était la réalité du terrain, j’ai donc décidé de postuler sur cette offre d’emploi afin de mettre en application mes connaissances. 

Pourquoi avoir choisi de découvrir le statut de commissaire des armées ?

A l’issue de ma licence de droit, j’ai effectué un stage au groupement de soutien de base de défense (GSBdD) Pau-Bayonne auprès d’un commissaire. J’ai également eu l’opportunité de suivre plusieurs commissaires à l’Ecole des Troupes Aéroportées (ETAP) ainsi qu’au sein de différents régiments. Ce stage a donc fait grandir ma curiosité pour le métier de commissaire aux armées et m’a conforté mon envie de m’engager pour vivre une expérience inédite. 

Présentez-nous votre unité d’affectation. 

Le GSC de Tours vient en appui à près de 4 000 soutenus répartis sur 5 sites différents du groupement de soutien qui sont sous ma coupe (Tours nord, Tours centre, Romorantin, Cinq-Mars-la-Pile et Nouâtre). 

Cet organisme du service du commissariat des armées (SCA) assure des missions d’administration générale et de soutien pour sa zone géographique. 

J’ai débuté mon contrat en tant que chargée d’achats/marchés publics au sein du bureau ressources (BR) de la division conduite du soutien (DCS). La réorganisation du bureau et le départ en opération extérieure (OPEX) de mon responsable m’ont permis de monter en responsabilités, me permettant d’avoir une vision plus large et globale de l’ensemble du soutien effectué au sein du groupement de soutien. 

Quelles sont vos principales missions, votre quotidien sur le poste ? 

Actuellement, je coordonne l’activité des chefs ATLAS, véritables relais de proximité au sein des unités militaires. Ces espaces, comparables à de « petites mairies », offrent un accompagnement individualisé aux militaires et à leurs familles dans des domaines variés : habillement, solde, loisirs, hôtellerie, et bien plus encore. Ils constituent un guichet unique en matière d’administration générale et de soutien commun.

Dans ce cadre, je rédige et actualise des fiches réflexes à destination du logiciel d’intelligence artificielle du ministère des Armées (GenIAl), afin de faciliter et automatiser certaines tâches du quotidien.

Je suis également référente de la plateforme EUREKA, une plateforme qui permet au personnel civil comme militaire de réaliser leurs démarches administratives en ligne. Je gère les demandes et problèmes en interne ou m’occupe de les faire remonter à mes supérieurs afin de les résoudre dans les plus brefs délais. 

Par ailleurs, je conçois et développe de nouvelles offres de services alignées avec les attentes des bénéficiaires, tout en animant un réseau de partenaires comprenant institutions, acteurs économiques et chambres consulaires. Je pilote notamment nos relations avec nos nouveaux partenaires. À titre d’exemple, nous organisons des collectes de vêtements et de denrées au profit des Restos du Cœur sur nos différents sites, en lien direct avec le responsable local de Tours avec qui je m’occupe d’organiser des rencontres afin de gérer au mieux cet engagement.

Je suis également chargée de rédiger les comptes rendus des réunions de commandement.

Enfin, j’ai la chance de suivre plusieurs expérimentations mises en œuvre sur le GSC de Tours et de représenter le projet de la classe défense que nous portons grâce à une convention de partenariat avec un lycée professionnel d’hôtellerie. 

Pouvez-vous nous parler des spécificités du contrat VAC dans votre cas ? 

Pendant toute la durée de mon contrat VAC, j’ai la chance de pouvoir bénéficier de plusieurs avantages comme être logée et nourrie sur base gratuitement, bénéficier d’une réduction de 75% sur l’ensemble de mes billets de train, ou encore l’accès gratuit à la salle de sport de la base où je me rends les mardis et jeudis. 

Avez-vous un moment marquant à nous raconter de votre année ? 

Un de mes moments les plus marquants est sans nul doute lorsque j’ai accompagné les élèves de première de la classe de défense lors d’une visite de la base aérienne d’Orléans-Bricy. 

Au programme :  visite des locaux, essayage de gilets de combat, cérémonie, initiation aux simulateurs de vols, et la cerise sur le gâteau, la visite complète d’un A400M et vue d’un largage de parachutistes en plein vol ! 

Par ailleurs, j’entretiens toujours un lien particulier avec eux puisque je suis en relation avec un de leur professeur qui me fait remonter régulièrement leurs travaux en lien avec le monde militaire. Au mois de juin nous allons notamment faire en sorte qu’ils participent à une course de soutien pour le personnel militaire blessé. 

J’ai réellement pris conscience de l’importance de ce projet classe de défense visant à faire découvrir le sens de l’engagement ainsi que les valeurs militaires aux lycéens car notre jeunesse est l’avenir et elle doit être au centre de nos préoccupations. 

Qu’envisagez-vous pour la suite, à l’issue de votre contrat ? 

A l’issue de mon contrat, j’envisage de reprendre mes études et m’orienter vers le service public. Cependant, cette année en tant que volontaire m’a convaincue de poursuivre en tant que réserviste, une nouvelle possibilité et un défi que je souhaite me donner. 

Pouvez-vous vous présenter et présenter votre parcours ?

Je m’appelle Alix, j’ai 23 ans. J’ai commencé mes études avec une classe préparatoire D1, une licence de droit, puis un master 1 en droit de la propriété intellectuelle, et finalement un master de droit public, que j’ai achevé en avril 2024. 

Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à vous engager sur une année en tant que volontaire aspirant commissaire embarqué ?

J’ai commencé mes études en sachant à terme que je voulais m’engager dans l’armée. Je ne savais pas vraiment où au départ. On entend souvent que l’armée regroupe des centaines de métiers, et je souhaitais trouver celui qui me correspondrait, qui me permettrait d’allier mon désir de servir, mon envie de polyvalence, et une continuité de mes études que j’ai beaucoup aimées. 

J’ai finalement découvert le service du commissariat des armées. J’y ai fait un stage pendant mon master 1 où j’ai découvert le soutien par les achats publics, dans une dimension interarmées.

Ce stage à conforter mon intuition et au cours de mon master j’ai présenté une première fois le concours de commissaire aux armées, et postulé en parallèle à une offre de volontariat. 

J’ai échoué une première fois au concours, mais j’ai eu la chance d’être admise à devenir commissaire aspirant pendant un an sur un bâtiment de la Force d’action navale. 

Présentez-nous le bâtiment au sein duquel vous êtes affectée ?

Depuis fin septembre, je suis affectée à la Frégate Multi-mission Languedoc. C’est une frégate de premier rang à double équipage. C’est-à-dire que deux équipages se partagent le bâtiment, en effectuant des relèves tous les 4 mois environ. 

C’est particulièrement enrichissant de découvrir deux équipages différents, mais également 2 commissaires différents, et donc des manières de travailler parfois un peu différents. 

Quelles sont vos principales missions au quotidien ?

A bord, je seconde le commissaire. Il est à la tête de deux secteurs, le secteur vivres et le secteur administration. Je l’assiste notamment dans le volet communication : rédaction de newsletter à destination des familles, lien avec les différentes instances de communication des armées, rédaction de brève ; j’effectue également un peu de contrôle interne et de comptabilité, je participe à la préparation des escales, je rédige des documents administratifs.

A bord, j’ai également été formée comme adjoint du chef du quart, avec les marins de spécialité navigateur-timonier. Je fais donc entre 8 et 12h de quarts par jour en passerelle. 

Êtes-vous déjà partie en mer, ou alors est-il prévu que vous partiez prochainement, avec le bâtiment ?

Je suis partie en mission en novembre, pour une mission de 6 mois en Mer Rouge et Océan Indien. J’aurais passé plus de la moitié de mon contrat de commissaire aspirant en mer. 

J’ai un rythme quotidien assez soutenu entre le quart en passerelle, les tâches que me confie le commissaire, et les révisions du concours. La mission à laquelle je participe est assez particulière parce qu’on fait plus d’une dizaine d’heures de quart par jour ; au départ c’est un pli à prendre, et finalement on s’habitue à dormir peu, on se rattrape en escale. 

Comment s’est déroulée votre formation initiale à l’école des commissaires des armées ?

J’ai passé cinq semaines à l’école des commissaires au cours desquelles j’ai appris les rudiments de l’administration embarquée et de la vie militaire. La formation intervient au début du contrat, ce qui permet d’arriver dans son affectation sans être complètement déboussolé, avec un bagage minimum de savoir-vivre et savoir-faire.

Le reste, on l’apprend suffisamment vite à bord. C’est l’avantage de la vie embarquée, c’est une immersion totale.

Pouvez-vous nous raconter un élément marquant, une anecdote, depuis que vous êtes VAC ?

C’est assez cliché, mais les levers de soleil en mer sont exceptionnels. Notamment à la fin du quart de 2h à 8h : vous scrutez la mer dans une nuit noire pendant 4h, et puis aux alentour de 6h, l’aube se lève, et le soleil rouge sanglant en suivant. Avec un peu de chance, le bateau est escorté par un fou-de-bassan qui se laisse planer au rythme de la frégate, ou par un ban de dauphin en chasse. 

J’ai souvent une anthologie de poésie en passerelle avec moi, et quand il y a une accalmie pendant le quart, je prends 5 minutes sur l’aileron pour admirer le soleil et lire quelques vers dans le vent.

Envisagez-vous de passer le concours des commissaires des armées ?

Oui, je repasse le concours à la fin du mois de février. Comme je serai encore en mission, je le passerai à bord, grâce à la mise en place d’un centre d’examen délocalisé. 

L’Etat-major de mon bâtiment a été très compréhensif et depuis un mois, mon rythme de quart est adapté : je ne fais de quart plus que la nuit et le matin, pour pouvoir réviser l’après-midi. 

Que diriez-vous à un étudiant qui hésite à s’engager ?

Le contrat de VAC embarqué est une véritable opportunité. Il offre un engagement, la possibilité de découvrir la vie militaire et embarquée avec ses contraintes et ses avantages ; d’être placé en situation de responsabilité. Il permet de d’affermir sa réflexion sur la vie de militaire et de commissaire à plus long terme. C’est une manière assez unique de commencer sa vie professionnelle.

CASP Alix, embarquée sur FREMM

Commissaire aspirant Noémie affectée au au GSBdD Ile-de-France

Pouvez-vous présenter votre parcours ?

Je suis le commissaire aspirant Noémie, actuellement en poste au Groupement de soutien de la base de défense Ile-de-France (GSBdD IDF), et je travaille dans le domaine du contrôle interne. Je suis diplômée d'une licence d'économie gestion ainsi que d'un master en management international à l'université Université Nice Côte d'Azur.

Je me suis engagée afin de découvrir de l’intérieur le corps des commissaires des armées, et cela m’a plu, car je suis candidate au concours externe sur épreuves pour cette année 2024.

Parlez-nous de votre prise de poste, quelles ont été les grandes étapes ?

Dès le premier jour, j’ai été très bien accueillie. Après avoir récupéré mon paquetage (treillis, sac à dos, etc.), j’ai pu emménager directement dans ma chambre : j’ai la chance d’être logée sur mon lieu de travail dans ce qui peut s‘apparenter à un studio. Après une semaine d’intégration au sein de mon bureau, je suis partie pour ma formation militaire initiale de 3 semaines à l’Ecole des commissaires avec ma promotion de volontaires aspirants commissaires.

Pouvez-vous nous présenter l'environnement dans lequel vous évoluez ?

Rattachée au commandement, je suis chargée de mission au bureau pilotage, sur la partie contrôle interne. La portion centrale du GSBdD IDF se situe à Saint-Germain-en-Laye, on y retrouve aussi la Plateforme commissariat Ile-de-France, le Centre Ministériel de Gestion (gestion du personnel civil), l’Etat-major de la zone île de France, etc. C’est pour moi une véritable opportunité pour rencontrer des militaires de tous horizons, notamment des commissaires, et d’échanger avec eux.

Parlez-nous de votre quotidien ?

Au quotidien, je suis chargée de plusieurs missions relatives au contrôle interne et au contrôle de gestion. En étant proche du commandement je peux appréhender des sujets divers et variés. Cela me permet de mieux cerner le rôle du GSBdD IdF, en charge de plus de 30 000 soutenus. Dans le cadre de mes missions, je dialogue avec des autorités telles que les chefs de pôle mais aussi avec les centres interarmées du soutien. Acteur indispensable, le bureau pilotage est responsable de la maîtrise des risques dans les 8 pôles du GSBdD.

En tant que commissaire aspirant, je fais partie du Club des Lieutenants, dont je me suis portée volontaire pour être la trésorière (c’est d’ailleurs assez souvent le rôle des commissaires !). Nous avons eu la chance de suivre un cours d’équitation à l’Ecole militaire, c’était une formidable expérience de cohésion dans un cadre exceptionnel.

On m’a également sollicitée pour faire partie de l’équipe de la portion centrale lors d’un challenge sportif entre pôles du GSBdD IDF. C’était également une expérience que j’ai adorée.

Enfin, un dernier fait marquant que j’aimerais évoquer est ma participation à la cérémonie de présentation des vœux du Gouverneur militaire de Paris. Nous participons d’ailleurs tous les mois à des cérémonies militaires (cérémonies des couleurs, remises de médailles, etc.).

Au-delà de ces évènements, c’est un plaisir de me rendre à mon poste tous les matins. J’apprécie mon équipe, j’ai la possibilité de faire beaucoup de sport, et j’ai du temps pour réviser. Je suis d’ailleurs extrêmement bien accompagnée de ce point de vue-là. 

Que diriez-vous à un étudiant qui hésite à s’engager en tant que VAC ?

Je conseille fortement aux étudiants qui veulent passer le concours de s’engager dans cette voie, c'est une opportunité à saisir ! J’adresse également ce conseil à ceux qui veulent faire une césure dans leurs études ou tout simplement découvrir un métier. C’est un environnement très formateur et bienveillant.

CASP Manon, VAC AEM en Polynésie Française

Pouvez-vous présenter votre parcours ?

J’ai effectué une licence de droit après mon bac. Puis je me suis orientée vers le Master en droit des activités maritimes de la faculté de Brest, que j’ai obtenu en 2021. Par la suite j’ai travaillé un an à la Direction interrégionale de la mer Nord-Atlantique Manche-Ouest, une administration maritime, plus spécifiquement dans une division spécialisée dans la pêche.



Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à vous engager sur une année en tant que volontaire aspirant commissaire ?

Suite à ce diplôme et cette expérience dans le secteur public maritime, je souhaitais continuer dans cette voie. Le Commissariat des armées offrait la possibilité d’intégrer un poste qui correspondait à mon projet, je n’ai donc pas hésité à rejoindre la Polynésie Française ! Cette année permet de découvrir l’institution, et surtout, d’être réellement investi de missions maritimes d’intérêt public. 

Quelles sont vos principales missions au quotidien ?

Mes missions sont très variées et touchent l’ensemble des composantes de l’AEM (environnement marin, trafic illicite en mer, sécurité en mer…). Cela s’illustre donc par la supervision du centre de fusion de l'information maritime, la préparation d'actes réglementaires, la préparation d'éléments de communication et de présentation, la participation à l'organisation de réunions de gouvernance AEM et la participation aux exercices ORSEC (Organisation de la réponse de sécurité civile) et à leur organisation.

Quelles sont selon vous les particularités d’un poste en outre-mer ?

Une expérience en outre-mer permet de travailler sur l’ensemble du spectre des missions de l’Action de l’Etat en mer : environnement marin, trafic illicite en mer, loisirs nautiques, sécurité en mer, protection des ressources marines, etc. Aucun jour ne se ressemble.  De même, les sujets maritimes touchant la Polynésie française sont variés et parfois même uniques. C’est une belle opportunité de traiter les aspects propres aux caractéristiques et à la géographie de cette zone maritime.

Pouvez-vous nous raconter un élément marquant de votre formation militaire initiale ?

Les promotions sont de taille restreinte. De ce fait, la cohésion se fait rapidement. On ressent vraiment l’esprit d’équipe, le soutien et la solidarité. Même dans nos diverses affectations, nous sommes toujours en contact aujourd’hui.

Que diriez-vous à un étudiant qui hésite à s’engager en tant que VAC ?

Il ne faut pas hésiter, c’est une opportunité à saisir ! D’une part, cette expérience est unique et enrichissante professionnellement. D’autre part, elle permet une mobilité et une diversité de missions assez remarquables pour un premier poste. 

Promotion VAC 2022/2023

Pouvez-vous présenter votre parcours ?

Intéressée depuis longtemps par les voyages, je suis partie étudier deux ans en Angleterre pour réaliser une double licence de droit anglais et français sur le campus de l’Université d’Essex. J’ai ensuite réalisé une licence et un Master  en droit international public (spécialité en droit des organisations internationales) à l’Université Jean Moulin Lyon III.

J’ai également réalisé un second Master 2 à l’Université Nice Côte d’Azur, spécialisé dans la défense et la sécurité. C’est ce dernier cursus qui m’a donné envie de m’engager pour mon pays.



Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à vous engager durant une année en tant que volontaire aspirant commissaire ?

J’ai tout de suite perçu l’année de volontaire aspirant commissaire (VAC) comme une opportunité de découvrir l’armée avant de m’engager sur le long terme. J’étais particulièrement enthousiaste à l’idée de rejoindre le Service du commissariat des armées (SCA), pour apporter un soutien interarmées tout en continuant dans la spécialité juridique. Je souhaitais un poste qui me permettait de sentir utile, qui me donne envie de me lever chaque matin. Mon année de VAC a été une formidable expérience. Elle m’a permis de développer mes capacités d’analyse juridique et de synthèse, de développer ma culture des armées, de continuer activement le sport et de découvrir un volet opérationnel que l’on ne retrouve pas dans le milieu civil (initiation au tir, apprentissage des techniques opérationnelles de combat rapproché - TIOR -, course d’orientation, immersion en patrouille Sentinelle, etc.).

Quelles sont vos principales missions au quotidien ?

En tant qu’officier juriste, mes missions quotidiennes sont de deux ordres :

  • Réaliser du conseil juridique au commandement en répondant à des requêtes juridiques des unités portant sur des sujets variés ; 
  • Me déplacer auprès des différentes unités de la région sud-est pour réaliser des instructions juridiques pour des missions que ces unités peuvent être amenées à accomplir (protection des installations militaires et garde armée : mission Sentinelle).

J'aspire par la suite à devenir officier sous contrat (OSC) au sein du Commissariat des armées, sur un poste de conseiller juridique opérationnel (Legad Advisor), et notamment partir en opérations extérieures pour apporter des conseils concernant droit des conflits armés.

Pouvez-vous nous raconter un élément marquant de votre formation militaire initiale ?

La formation militaire initiale a été très dense et formatrice, nous permettant d’acquérir les codes militaires et de s’aguerrir. J’ai beaucoup apprécié l’esprit de solidarité que nous partagions tous ensemble en tant que VAC, qui s’est particulièrement remarqué lors du bivouac de nuit. Cette dernière expérience, clôturant la formation, nous a mis en simulation de zone de guerre et a été riche d’apprentissages (échapper « à l’ennemi », organiser des rondes de nuit, monter et démonter un camp dans l’urgence, etc.).

Que diriez-vous à un étudiant qui hésite à s’engager en tant que VAC ?

J’encourage vivement les étudiants à s’engager en tant que VAC : cette année de volontariat sera une fantastique expérience professionnelle et humaine, qui leur permettra de découvrir (ou d’approfondir) leurs connaissances des armées, tout en se spécialisant dans l’une des dominantes du SCA (les principales étant les achats, le droit, les finances, les ressources humaines, la communication, le management ou la logistique).

Interview de la CRC2 Marianne, chef du bureau recrutement

Pour découvrir d'autres témoignages, n'hésitez pas à vous rendre sur notre chaîne YouTube ! 

Découvrir de nouvelles vidéos

Contenus associés