La DMAé à l’honneur lors du premier point presse 2022 du ministère

Direction : DMAé / Publié le : 16 mars 2022

Le premier point-presse du ministère des Armées le 6 janvier dernier dont la thématique principale était la situation actuelle du Maintien en condition opérationnelle (MCO) aéronautique a été suivi par de nombreux journalistes en présentiel ou en visio-conférence. La directrice a présenté la transformation du MCO, ses enjeux et ses résultats, complétant le propos d’Hervé Grandjean, porte-parole du ministère des Armées.

Point presse 06.01.2022

Lors de sa prise de fonction, Florence Parly, ministre des Armées avait constaté les sévères insuffisances de la maintenance aéronautique dans les armées.Elles étaient liées à sa mauvaise gouvernance, l’éclatement entre différents acteurs provoquant une dissolution de la responsabilité.

Pour répondre à ce problème, la réforme du MCO aéronautique s’est réarticulée autour de :

- La création de la DMAé placée directement auprès du chef d’état-major des armées, responsable de l'emploi des forces.

- La verticalisation des contrats : pour chaque aéronef, l’ensemble des lots de travaux, étatiques ou privés, est désormais regroupé pour en faire une suite ordonnée aboutissant à sa disponibilité. En 2017, pour le MCO d'un aéronef, le ministère des Armées pouvait passer jusqu'à 30 contrats de maintenance différents. Désormais, il y a pour chaque flotte un chef d'orchestre de la maintenance, avec un guichet unique pour la logistique. La durée des contrats a, en outre, été allongée. S’il y a pour chaque contrat un industriel qui est désigné comme tête de pont, l’ensemble de la chaine de sous-traitance est bien respecté, quelle que soit la taille des entreprises.

- La volonté de rapprocher les opérationnels du responsable de la maintenance : faire en sorte que l’opérationnel reste la finalité du MCO. Ce rapprochement est également supervisé par la DMAé. Le fonctionnement en plateau, qui regroupe sur un même lieu les industriels et les forces, permet un meilleur partage des faits techniques et des solutions de réparation. « Dans ces conditions, l’industriel a tous les leviers en main. Il dispose de la visibilité, de la durée, il a l’ensemble de la chaîne à sa responsabilité. Il peut donc planifier, il peut donc recruter, il peut investir, il peut innover, il peut anticiper les obsolescences techniques. Il a une rémunération incitative qui est fondée majoritairement sur le nombre d’heures de vol. ce qui lui donne une motivation à ce que nos forces puissent voler » a fait valoir Monique Legrand-Larroche. 

La directrice a également insisté sur la transformation numérique : à terme, 70 systèmes d’informations hétéroclites seront remplacés par un nouveau système d’information fédérateur BRASIDAS, qui traitera toutes les fonctions liées à la gestion de flotte, à la navigabilité, à l’exécution de la maintenance en passant par la gestion du personnel et de leurs qualifications techniques…  BRASIDAS proposera un point d’entrée numérique unique pour tous les acteurs du MCO aéronautique, ce qui permettra de rationaliser les données et de limiter les erreurs

Chiffres disponibiltés

La réforme du MCO aéronautique porte ses fruits. La directrice a notamment cité l’activité du Fennec Terre qui est passée de 2 500 heures de vol en 2018 à 5 100 heures de vol en 2021. La disponibilité des flottes opérationnelles s’est aussi améliorée. Ainsi, 28 Tigre sont disponibles au mois de novembre 2021 alors qu’ils n’étaient que 20 en janvier de la même année. Autre exemple cité par la directrice de la maintenance aéronautique : « Pour les 5 Cougar externalisés, l’armée de Terre a pu réaliser les 1 500 heures qu’elle avait demandées et ces appareils ont volé en moyenne deux fois plus qu’en 2018 ».

La DMAé est impliquée dans tout le cycle de vie d’un aéronef, depuis sa conception en lien avec la DGA, jusqu’à son retrait de service. Ainsi, la DMAé a contribué à la définition de la stratégie de soutien de l’hélicoptère interarmées léger, appelé aussi Guépard ou HIL, dont le contrat passé avec l’industriel, en décembre dernier, prévoit dès le départ un soutien en service pour dix ans. Pour les flottes plus anciennes comme les C135 ou les C160 dont le retrait de service interviendra à l’été 2022, elle procède à la cession ou prévoit le démantèlement au travers de contrats dédiés.

Visualiser le point presse du 6 janvier 2022


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