L’utilisation de pièges photographiques sur le camp militaire de Bitche
Ayant à cœur de préserver la riche biodiversité y régnant et de contribuer à l’amélioration des connaissances des espèces du camp de Bitche, le 16e bataillon de chasseurs à pied (16e BCP) a installé des pièges photographiques. Objectif : collecter des données sur les zones de fréquentation de ces espèces à l’échelle du camp mais aussi sur des endroits plus spécifiques et sur l’utilisation qu’elles en font.
Intégré dans le Parc naturel régional des Vosges du Nord, le camp militaire de Bitche (Moselle) s’étend sur 3500 hectares (ha). Identifié comme ZNIEFF 1 (Zone Naturelle d’Intérêt Environnemental Faunistique et Floristique de type 1), il s’intègre dans le Parc naturel régional lui-même classé réserve mondiale de biosphère transfrontalière des Vosges du Nord-Pfälzerwald.
Il sert à l’entrainement des unités de la région Terre Nord Est, plus spécifiquement dans le cadre de la formation générale initiale, et de la préparation opérationnelle métier.
Le camp militaire est recouvert par un important manteau forestier constitué essentiellement de hêtraies, chênaies et pinèdes. Il abrite également des tourbières, des landes et des pelouses à haute valeur écologique. La gestion de cette forêt est confiée à l’ONF depuis 1996.
Ces habitats préservés du fait de l’activité militaire ont permis le développement de nombreuses espèces faunistiques et floristiques remarquables, protégées au niveau national ou européen, tel que l’Azurée des mouillères, l’Engoulevent, le Guêpier d’Europe et le Vespertilion de Bechstein (pour les animaux) et le Botryche lunaire, la Gentiane Pneumonanthe et la Droséras (pour les végétaux). Des Lynx boréal y sont aperçus occasionnellement.
En 2010, une convention a été signée entre les Armées et le Parc naturel régional des Vosges du Nord suite à la création de zones Natura 2000. Le site Natura 2000 « landes et tourbières du camp militaire de Bitche » se compose de 10 entités disséminées sur le camp pour une superficie de 173 ha.
Ayant à cœur de préserver cette biodiversité et de contribuer à l’amélioration des connaissances des espèces du camp, le 16e BCP a fait l’acquisition de pièges photographiques, dans le cadre du fond d’intervention pour l’environnement.
Les pièges photographiques permettent d’obtenir des données sur les zones de fréquentation des espèces à l’échelle du camp mais aussi sur des endroits plus spécifiques et sur l’utilisation qu’elles en font.
Le camp évoluant afin d’améliorer l’offre d’entrainement pour les militaires, des projets de création de champs de tirs sont en cours de réalisation. Cependant, afin de statuer sur les impacts potentiels des travaux sur la biodiversité, une étude sera menée. Les pièges photographiques serviront à constater la présence éventuelle d’espèces protégées dans les zones à aménager.