Le dernier chantier de restauration des tourbières remonte au 2 décembre 2021. L’objectif de ce dernier était l’entretien des zones tourbeuses ouvertes lors d’un précédent chantier et la réouverture de nouvelles zones. Une classe d’une vingtaine d’élèves de la maison familiale et rurale Les Forges à la Ferté-Bernard a réalisé ces travaux. En effet, les sols doivent être gorgés d’eau stagnante toute l’année et être aérés. Pour cela, il faut couper les jeunes bouleaux, pins ou mottes de graminées appelées « touradons de molinie bleue », pour éviter l’embroussaillement et l’enrichissement en matière organique du milieu. 

Les tourbières sont de véritables enjeux : tout d’abord écologiques. Elles renferment une flore et une faune très riche qui pourraient disparaître si les tourbières n’étaient pas entretenues tous les 4 ou 5 ans, environ. Puis climatiques. Ces habitats stockent beaucoup plus de carbone que les parties boisées.

La difficulté de ces chantiers réside dans la spécificité du sol. Les machines autoporteuses y sont proscrites en raison de la présence de munitions datant de la seconde guerre mondiale. C’est donc, armés de tronçonneuses, que les jeunes, encore en formation, se sont attaqués à la tâche. Depuis le début de ce partenariat, en 2014, le retour et le développement d’espèces particulières au milieu ont été observés, comme la mousse des marais (sphaigne). Près de 8000 m² de zones tourbeuses ont été entretenues, auxquels il faut ajouter environ 8000 m² de zones restaurées.