Dans le cadre d’une coopération entre l’Institut polaire français et l’Australian Antarctic Division (AAD), le bâtiment a fait un premier arrêt devant l’île de Macquarie pour y débarquer des scientifiques australiens avec leur matériel. Cette île, à mi-chemin entre Hobart et la terre Adélie, abrite une base de recherche où hivernants et estivants étudient le climat, la géologie ou encore la faune de cette zone subantarctique.

La saison avançant et les températures haussières de l’été austral ayant fragilisées la banquise, L’Astrolabe n’a eu aucun mal lors de cette rotation à traverser le pack et a finalement pu accoster sur la piste du Lion, zone de déchargement de la station polaire française.

Dans un ballet de grue et d’engin de chantier, l’équipage et les équipes de l’Institut polaire ont déchargé  près de 200 tonnes de fret ainsi que de 260 m³ de combustible. Ce combustible résistant au froid, appelé SAB, est un élément central de la logistique polaire mis en œuvre par l’Institut polaire français. En effet, en plus d’assurer le fonctionnement des générateurs électriques de la station il rend possible le « raid », convoi de tracteurs et de traineaux ravitaillant la station franco-italienne de Concordia située à 1 200 km de Dumont d’Urville sur le continent blanc.

Les marins de L’Astrolabe ont également pu profiter des temps de pause pour visiter la base de Dumont d’Urville et ses alentours.

Enfin, le transit retour de cette rotation a été marqué par la présence à bord de deux personnalités invitées par l’Institut polaire : l’astronaute Thomas Pesquet et M. Olivier Poivre d’Arvor, Ambassadeur pour les pôles et les enjeux maritimes. Au travers de conférence, de discussions ou même de séances de sport l’équipage de L’Astrolabe a pu partager un moment privilégié avec ces deux invités de marque.

Le patrouilleur polaire L’Astrolabe est un brise-glace (catégorie IB5), fruit d’un consortium Marine nationale – Institut polaire français –Terres australes et antarctiques françaises. Construit en 2017, le navire de 4000 tonnes, s’appuie sur deux équipages d’une vingtaine de marins qui le mettent en œuvre alternativement pour réaliser des missions de soutien à la logistique en Antarctique et des missions de souveraineté dans la zone maritime du sud de l’océan Indien, particulièrement dans les Terres australes et antarctiques françaises.