Pour mieux comprendre le rôle d’officier EXTER et son importance pour le soutien délivré sur les théâtres d’opérations, direction la base aérienne projetée de N’Djamena où le CR2 David occupe le poste de chef EXTER au sein du DMC.

« Le rôle de l’officier EXTER au sein du DMC est de prendre en compte le marché qui est passé entre l’EdA et la force, dont le prescripteur est le centre de soutien aux opérations et acheminements (CSOA). Il s’agit donc de s’assurer de la bonne mise en œuvre et de la bonne exécution du marché » nous explique-t-il. Au Tchad, de nombreuses prestations de soutien sont externalisées et assurées par le personnel de l’EdA présent sur place : l’alimentation, l’infrastructure, l’acheminement, la prévention des risques humains et environnementaux, la condition du personnel en opérations et le soutien de l’homme (blanchisserie, nettoyage des locaux). Des prestations de soutien qui valent pour le site principal de N’Djamena, mais également pour les sites isolés de Faya et Abéché (Tchad). « Le marché EXTER est valable pour tout le spectre des forces françaises au Tchad » précise le CR2 David. « Pour chaque site, un nombre de prestations est prévu au regard du marché passé avec l’EdA, ce qui fait que la prestation est bien définie et qu’il ne peut pas y avoir de dégradation de celle-ci. Le rôle de l’officier EXTER est de s’assurer que chaque mois nous ayons prévu les engagements budgétaires nécessaires pour assurer les prestations de soutien et que les nouvelles demandes aient bien été prises en compte pour satisfaire les besoins ». Un rôle qui demande d’être en contact permanent avec les agents de l’EdA, tant sur les sites majeurs que sur les sites isolés : « Je suis constamment en contact avec le chef de site et les chefs d’objectif EdA en charge de chacune des sous-fonctions assurées par l’Economat des armées. Sur chaque site, nous avons des correspondants terrain qui sont chargés de vérifier la bonne exécution de la prestation de soutien et je me rends régulièrement sur place afin d’échanger avec eux. À chaque changement de mandat, des commissions de site et des commissions de théâtre ont lieu, conduisant à une évaluation des prestations et à d’éventuelles améliorations si nécessaire. »

Centrale dans le soutien délivré aux forces armées en opérations, la fonction de chef EXTER requiert polyvalence, adaptation, connaissance solide des marchés, mais pas que : « Plus que la connaissance du marché, il faut savoir le faire évoluer, l’adapter à son contexte : un marché est toujours vivant, il y a des prestations qui sont prévues, avec des prix définis mais il y a toujours de nouveaux besoins, les demandes en terme de soutien évoluent en permanence. Il convient donc de les prendre en compte et pour cela, il faut exprimer le besoin, le budgéter, l’intégrer dans un marché, suivre les procédures, etc. Et au sein de tout ce processus, l’officier EXTER est l’interlocuteur principal ». Des missions finalement pas si éloignées de celles que le CR2 David exerce au quotidien au sein de la division habillement du centre interarmées du soutien Equipements Commissariat (CIEC) où il pilote les marchés relatifs aux effets de service courant. Le CR2 a également pu découvrir un environnement différent enrichissant tant sur le plan professionnel que personnel : « Cette opération extérieure m’aura permis de voir et de vivre la finalité et la raison même du métier de commissaire et du soutien : être au plus proche du besoin et au plus près du soutenu. »