Témoignage : j’étais militaire du rang, je suis devenu sous-officier
En février dernier, lors d’une cérémonie de remise de récompenses au sein de la 108ᵉ antenne médicale de Saintes, le médecin en chef Vincent Beylot, commandant du 13e centre médical des armées, a remis symboliquement ses grades de sergent à l’auxiliaire sanitaire Mallory en présence du colonel (Armée de l'air et de l'espace) Diane Geribaldi, commandant l’école d’enseignement technique de l’armée de l’air 722.
Cette remise de grade marquait une promotion rare, au titre de la passerelle tardive, du statut de militaire du rang à celui de sous-officier, après une carrière riche en expériences.
Pouvez-vous retracer votre carrière ?
Appelé en octobre 1994 comme prothésiste dentaire à l’hôpital d’instruction des armées Bégin dans le service de stomatologie, je m’engage en mars 1997 sur la base aérienne (BA) 722 de Saintes en tant que militaire technicien de l’air et rejoins ensuite l’antenne médicale de la BA 705 (Tours) en juin 1997 en qualité d’auxiliaire sanitaire durant six années. J’y serai promu aviateur de première classe en juin 1998, caporal en juin 1999 puis caporal-chef en 2001.
Mon parcours se poursuit outre-mer. Après deux ans sur la base aérienne 160 Dakar-Ouakam, j’intègre la BA 721 de Rochefort. J'y resterai 11 ans. Je suis ensuite affecté à nouveau sur la base 705 de Tours en août 2016.
Au terme d’une dernière mutation qui me ramène dans ma région d’affection, j’exerce pour ma dernière affectation à partir d’août 2021 au sein de la 108e antenne médicale de Saintes.
Parlez-nous de vos expériences opérationnelles ?
J’ai eu l’occasion d’être déployé sur des missions extérieures diverses. Parti une première fois en Macédoine en 2002, j’effectue ensuite trois autres missions : deux au cours de l’opération Chammal en Jordanie et une à Djibouti.
Quel est votre ressenti concernant ce changement de statut ?
J’ai été extrêmement touché d’être sélectionné par la direction des ressources humaines de l'armée de l'air et de l'espace (DRHAAE) pour bénéficier de la passerelle terminale et rejoindre le corps des sous-officiers. Pour moi, il s’agit d’une reconnaissance de mon investissement et des années passées au sein de l’armée de l’air et de l’espace. Je me suis engagé et j’en suis fier.
Le sergent Mallory est titulaire de la Médaille Commémorative Française, de la Médaille de Reconnaissance de la Nation, de la Médaille de la Défense Nationale échelon or, de la Médaille Outre-Mer, de la Croix du Combattant, de la Médaille OTAN.
Il possède un diplôme d’état d’ambulancier et un diplôme d’état d’aide-soignant, en plus des CFAPSE et de son monitorat de secourisme premiers secours. Il dispose d’un permis poids lourd.
Contenus associés
Les soignants de Barkhane s’exercent sur le Griffon
Les équipes médicales de Gao et les équipages ont réalisé un exercice de désincarcération depuis un véhicule immobilisé.
26 juillet 2022

Instruction Explosive ordnance disposal à BARKHANE pour les soignants du SSA
Les équipes médicales du rôle 1 de Gao ont bénéficié d’une instruction de la cellule EOD (explosive ordnance disposal). Objectifs : appréhender les spécificités et dangers des théâtres d’opérations extérieures dans le cadre du sauvetage au combat.
26 juillet 2022

Le sauvetage au combat : le standard de prise en charge des blessés
Du soldat au médecin militaire, le service de santé des armées enseigne les gestes qui sauvent, dans les conditions les plus critiques. Ce processus permet aux équipes médicales et aux combattants de travailler de concert pour une prise en charge optimale des blessés. Il est adapté aux blessures les plus fréquemment rencontrées au cours des conflits. Il existe trois niveaux de sauvetage au combat. Chacun d'entre eux mobilisant des équipes ayant des tâches spécifiques.
25 juillet 2022
