Visites en régiment, en entreprise et dans les établissements du commissariat des armées
Les commissaires d’ancrage Terre se préparent pour leurs futures affectations. Riche semaine pour les commissaires d’ancrage terre qui ont enchaîné des visites essentielles à la préparation de leurs responsabilités en tant que commissaire d’ancrage terre. Connaissance de l’armée de Terre et du commissariat des armées, compréhension des enjeux furent au cœur de cette semaine sur le terrain.
Les commissaires d’ancrage terre de la promotion Croix de Lorraine ont visité notamment le 2ème régiment de dragons basé à Fontevraud-l’Abbaye. Accueillis par le chef de corps et le chef SCAB du régiment, ils ont pu appréhender les problématiques de soutien de ce régiment historique. Unité de l’arme blindée-cavalerie, elle est depuis 2005 spécialisée dans la défense NRBC.
D’un point de vue du soutien, ils ont été reçus par le chef de pôle qui leur a fait découvrir les enjeux propres à ce régiment sur les questions d’administration générale et de soutien commun. Ils ont ensuite visité le magasin du corps.
Le lendemain, les élèves se sont rendus dans l’entreprise ARQUUS à Saint-Nazaire. Spécialisée dans la production de véhicules militaires, Arquus est un partenaire essentiel du ministère des Armées. Les élèves commissaires ont pu notamment constater la nécessité en tant que futurs acheteurs, de définir clairement le besoin et de rédiger précisément le contrat afin que le produit fini livré corresponde au produit souhaité initialement. Ils ont réalisé l’importance de travailler avec des entreprises privées réactives et toujours dans l’adaptabilité, assurant ainsi le maintien en condition du matériel acheté au plus près des troupes lorsque l’intervention des RMAT n’est pas suffisante.
Visites en régiment, en entreprise et dans les établissements du commissariat des armées
Enfin, les élèves se sont rendus à l’ELOCA et au LABOCA d’Angers.
Inauguré en 1992, l’ELOCA, l’établissement logistique du Commissariat des armées, qui dépend du CIEC (centre interarmées des équipements du commissariat), a pour mission de conditionner les différentes rations, d’assurer leur traçabilité et leur conformité, de conserver un stock de réserve et d’approvisionner les forces. Lors de la visite, les commissaires ont pu découvrir les différentes chaines de production semi-automatiques.
C’est un ballet parfaitement orchestré : dans l’usine de 17000m2, des centaines de cartons remplis de produits défilent sur un tapis roulant. Au milieu des machines qui vrombissent et des robots qui déplacent les différents menus, le personnel de l’ELOCA veille au bon fonctionnement des opérations.
A la fin de la chaine automatisée, les rations, numérotées et pesées sont stockées dans un entrepôt où elles patienteront avant d’être acheminées vers les différents régiments et théâtres d’opération. L’ELOCA produit 1200 rations individuelles ré-chauffables (RICR) par heure, pour un total de 2.2 M de rations conditionnés chaque année.
ELOCA d’Angers
Mais le site d’Angers accueille un autre établissement du commissariat des armées : le LABOCA.
Les commissaires élèves ont été accueillis par sa directrice qui leur a présenté le rôle fondamental de cet établissement. Des milliers de produits commandés, cela nécessite un contrôle et des analyses en amont et en aval du marché passé avec l’industriel : c’est tout le rôle du laboratoire du Commissariat des Armées. Cet établissement travaillé sur plusieurs fronts : l’alimentation, l’habillement et la protection du combattant. La cinquantaine d’agents qui y travaillent contrôlent les rations : aspect, quantité, qualité nutritionnelle, qualité sanitaire, étanchéité de l’appertisation et stabilité des produits sont autant de points sur lesquels les laborantins du LABOCA sont extrêmement exigeants. Les boites de plats cuisinés passent donc des tests de conditions extrêmes. « Elles doivent pouvoir tenir à 55 °C car les soldats interviennent évidemment dans des pays au climat aride. » explique la directrice adjointe.
Son équipe de spécialistes effectue des analyses microbiologiques et chimiques poussées : un gage de qualité qui ne peut que venir nous rassurer sur la sélection de l’alimentation des soldats.
Le deuxième volet concerne le contrôle de l’habillement : les commissaires découvrent alors un endroit aux allures de labo de Q dans James Bond ! Textiles, chaussures, plaques balistiques : tous les équipements du combattant sont passés au crible par des machines qui viennent imiter l’usure et déchirer, froisser, étirer, frotter les matières pour tester leur résistance.
Objectif : être en mesure de classer les produits des différents fournisseurs et les pousser ainsi à améliorer constamment la qualité.
LABOCA Angers
L’ensemble de ces visites de terrain sont essentielles aux jeunes commissaires dans la compréhension de leurs futures missions et l’appréhension de leur rôle spécifique de commissaire d’ancrage terre.
