Pouvez-vous présenter votre poste ?

Je suis Détecteur navigateur aérien (DENAE). J’ai deux missions principales au sein de l’avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL2) : j’assiste le pilote lors des vols et sur la gestion et la configuration des radars. J’assure également la sécurité aéronautique en interprétant les informations retranscrites sur les écrans. Il faut analyser les données rapidement, puisqu’elles peuvent avoir des conséquences sur le bon déroulé de la mission.

Quelles sont les différences majeures entre la réalisation de vos missions dans le cadre de l’opération AGENOR et votre travail en France ?

Nous profitons de cette mission pour mettre à profit l’expérience acquise lors des préparations opérationnelles réalisées en France. Notre rôle au sein de l’opération AGENOR consiste principalement à effectuer des missions de surveillance maritime de zones où l’activité est particulièrement dense. Avant chaque déploiement, l’équipage de l’aéronef assiste à un briefing au cours duquel nous sommes informés des objectifs de la mission et de l’environnement tactique, mais aussi stratégique, dans lequel l’appareil va évoluer.

Qu’est-ce que l’ATL2 standard 6 vous apporte de plus aujourd’hui ?

Cet aéronef est initialement conçu pour des missions de patrouilles maritimes et de lutte anti sous-marine. Il vient ainsi compléter les capacités de renseignement présentes au sein de l’opération AGENOR. Au-delà de ses capacités de surveillance, l’ATL2 est un aéronef extrêmement polyvalent puisqu’il peut également conduire des missions d’appui grâce à sa capacité offensive de bombardement.

Grâce à l’ATL2, nous réalisons de nombreuses missions opérationnelles et stratégiques et c’est ce qui me plait dans mon métier. Il n’y a pas de vol ou de mission type, c’est ce qui le rend si enrichissant et stimulant.

L’opération AGÉNOR est le pilier militaire de la mission EMASoH « European-led Maritime Awareness in the Straight of Hormuz ». EMASoH est soutenue politiquement par 9 pays européens. Le capitaine de vaisseau Bruno Royer de Véricourt commande depuis le 15 juillet 2021 l’opération AGÉNOR. Cette opération a pour objet d’apaiser les tensions et de protéger les intérêts économiques européens en garantissant la liberté de circulation dans le golfe et le détroit d’Ormuz. À plus de 2000 milles nautiques des côtes du vieux Continent, EMASoH renforce l’interopérabilité des marines européennes et rappelle l’attachement de l’Europe au droit de la mer et à la liberté de circulation.