A 14h40, le premier Dauphin décollait du Groupement aéronautique militaire (GAM) pour atteindre cinq minutes plus tard la zone d’intervention pour une première évaluation de la situation. Coordonnés par le commandant des opérations de secours au sol, les premiers largages ont été effectués au plus près des équipes de pompiers, arrivant à bout de leur autonomie en eau et en attente de l’arrivée de renforts terrestres.

Trente-cinq minutes plus tard, le second Dauphin arrivait en renfort. Les norias des deux hélicoptères entre l’incendie et le lagon pour y puiser de l’eau, se sont succédées pendant près de deux heures avant que les deux appareils n’aient besoin de rentrer se ravitailler en carburant au GAM. Grâce à l’efficacité des largages combinés des deux hélicoptères et la lutte des pompiers au sol, seul le premier Dauphin a été réengagé après ravitaillement. Il a œuvré pendant près de deux heures supplémentaires jusqu’à ce qu’à ce que le feu s’éteigne.

Intervenant sur une zone de plus de 4 hectares, cette coordination de moyens aériens et terrestres aura permis de contenir l’incendie à des zones forestières et d’épargner les habitations toutes proches. Les deux hélicoptères Dauphins ont réalisé 74 largages d’eau au cours des 5h30 de vol.

 L’hélicoptère Dauphin des Forces armées en Polynésie française (FAPF) est dispose d’une capacité de bombardier d’eau (métropole et outre-mer). Cette compétence très spécifique détenue par le détachement de la Flottille 35F de la Marine nationale permet d’atteindre des lieux isolés ou escarpés où les pompiers à terre ne peuvent se rendre.

Les 900 militaires des Forces armées en Polynésie française (FAPF) constituent un dispositif interarmées prépositionné à dominante marine, qui, avec les Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC), a pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France sur le « théâtre Asie Pacifique » et de positionner la France comme nation riveraine. Pouvant être renforcé ponctuellement par des éléments de métropole, il permet à la France d’intervenir en cas de catastrophe naturelle, de lutter contre les menaces grandissantes comme les trafics illégaux, d’affirmer son attachement au droit international et à la liberté de navigation, et d’animer la coopération militaire régionale avec l’ensemble des pays riverains de la zone Pacifique.