Ce type de conférence existe aux Etats-Unis depuis 15 ans suite à l’apparition du concept américain de l’énergie opérationnelle. Tenu dans la banlieue de Washington, il permet aux armées américaines et en particulier le « Pentagon » de partager leurs visions au sein du Department of Defense (DoD), avec ses industriels, mais aussi avec quelques alliées clés. Cette année la Grande-Bretagne, Singapour et la France étaient présents.

La vision américaine est très axée sur l’efficacité opérationnelle et la résilience, en réduisant la vulnérabilité, avec néanmoins des nuances entre temps de paix et temps de guerre. Le changement climatique est évoqué, mais dans une approche différente de la vision française. Sachant que le besoin énergétique de leurs forces va augmenter, il s’agit prioritairement pour les armées américaines de conserver leur capacité d’intervention et de protection en développant la résilience de leurs forces et de leurs installations. Au sein du DoD, les innovations dans le domaine de l’énergie sont nombreuses et variées dans tous les milieux (terre / air / mer), par exemple pour des smart grid et panneaux solaires dans les camps, les drones électriques (Electric Vertical Take-off and Landing – eVTOL), l’optimisation électrique sur les navires de guerre. L’électrification est un axe important de développement même sur le champ de bataille, mais le discours reste « no fuel, no fight ! »