J’appartiens à la promotion Serment de Koufra, j’ai donc suivi ma formation à l’ECA de 2019 à 2021.

Quels sont les postes que vous avez occupés depuis votre sortie d’école ?

Après avoir été adjoint du commissaire lors d’un contrat de volontaire aspirant commissaire embarqué (VACE) à bord du Floréal basé sur l’île de la Réunion, j’ambitionnais d’occuper les fonctions de commissaire en titre sur frégate de surveillance. En sortie d’école, je choisis donc comme première affectation le poste de commissaire du Vendémiaire pour naviguer dans les lagons bleus de la zone indopacifique. Dans quelques mois, je rejoindrai l’équipage de la frégate de défense aérienne Forbin basée à Toulon pour deux ans.

Quel souvenir gardez-vous de votre formation à l’ECA ?

À l’été 2019, je rejoins Salon-de-Provence et son ciel toujours embelli par la Patrouille de France et l’équipe de voltige de l’armée de l’air. Rapidement, je retrouve avec la promotion Serment de Koufra l’esprit de cohésion qui m’avait tant attiré en classes préparatoires au lycée militaire d’Aix-en-Provence, notamment lors des marches de nuit dans la brousse provençale. Après avoir étudié les mathématiques, la finance et le management interculturel, je garde un souvenir ému de mon premier cours de droit administratif !

Ce qui vous plait dans votre vie de commissaire des armées ?

Le service et la pluridisciplinarité, ou ce qu’on appelle plus communément dans les armées, la « multi-casquette ». Sur frégate de surveillance, je suis chef du service commissariat, je dirige une compagnie composée de 18 marins, j’assure la navigation en étant officier chef de quart en passerelle, je coordonne les manœuvres aviation en tant qu’officier de quart aviation, je suis chargée de la communication et des relations publiques, conseiller juridique et membre de l’équipe de visite. Le commissaire des armées sert et soutient dans de nombreux domaines variés, indispensables pour se préparer au combat, et je suis fière de participer pleinement à ces opérations.

Quel conseil donneriez-vous aux promotions actuellement en formation à l’ECA ?

L’ECA vient généralement après de longues études et parfois un début de vie professionnelle. Je conseille donc aux élèves de profiter de leurs derniers cours donnés par des experts qui ont l’expérience du terrain : droit des conflits armés, ressources humaines, organisation de la défense sont autant de domaines que l’on touche du doigt dès nos premières opérations. Mais surtout de profiter et de garder la pêche !

L’école a déjà 10 ans, et vous, où vous voyez-vous dans 10 ans ?

C’est l’avantage d’être commissaire, il y a un éventail de spécialités et pas deux carrières identiques, j’espère donc continuer à m’engager dans des déploiements opérationnels à travers le monde, à apprendre de nouvelles compétences et à vivre des expériences humaines fortes.