Cette séquence de préparation opérationnelle permet aux militaires de l’ANT de renforcer leurs savoir-faire dans ce domaine crucial pour les troupes au sol. Ces soldats sont en effet amenés à mettre en œuvre ce savoir-faire dans le cadre des missions de lutte contre le groupe djihadiste Boko Haram dans la région du Lac Tchad, à la confluence des frontières camerounaise, nigériane, nigérienne et tchadienne.

Au cours de cette séquence de trois jours, les sapeurs du SGTIA ont partagé leur expertise sur les IED avec un bataillon de la direction générale du génie militaire tchadien. Cette collaboration a permis d’analyser en détail les méthodes employées par les Groupes armés terroristes (GAT) pour dissimuler et déclencher les IED. Les militaires tchadiens et français ont ensuite procédé à des exercices de détection d’IED, de balisage et d’enregistrement de localisation de zones de danger.

Les GAT ont recours aux IED afin d’infliger des dégâts humains et matériels importants sans jamais discriminer les dommages portés aux militaires comme aux populations civiles sur place. Ainsi, cette préparation opérationnelle de renforcement des capacités de détection et de lutte contre les IED contribue à la résilience d’ensemble et à l’efficacité opérationnelle collective des forces tchadienne et française dans la région du Lac Tchad. Plus encore, elle concourt directement à la protection et à la sécurité des habitants des zones d’opérations.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays d’Afrique de l’Ouest. Elle regroupe environ 3 000 militaires qui, dans une logique de co-construction, ont pour mission de lutter contre les groupes armés terroristes en coordination avec nos partenaires africains et internationaux mobilisés dans ce combat.