Cet exercice a développé le niveau opérationnel des sections et de renforcer les compétences en matière de coordination du feu et de manœuvre. Par la suite, des affrontements simulés ont été organisés à l’échelle du peloton. Sur des scénarios tactiques réalistes, les militaires devaient déloger un groupe adverse retranché dans un système de tranchées défensif. Ces actions ont accusé de l’acquisition des savoir-faire collectifs dans un environnement de haute intensité.

Le bon déroulement de l’exercice a reposé sur la capacité des différentes nations à intégrer leurs moyens humains et matériels au sein de chaînes de commandement interalliées. L’emploi conjoint de systèmes d’armes, de drones ISR (Intelligence, Surveillance, Reconnaissance), de véhicules blindés et de moyens de communication tactiques a démontré la maturité opérationnelle des forces françaises et alliées dans un cadre multinational exigeant.

Pour rappel, HEDGEHOG 2025 mobilise plus de 16 000 soldats, dont 3 500 issus de 13 nations alliées. Le contingent français déployé compte environ 1 000 soldats, dont 450 spécifiquement projetés pour l'exercice, ainsi qu'environ 250 véhicules blindés, parmi lesquels les Griffon, Jaguar et AMX-10RC. Cet exercice majeur renforce l'interopérabilité des forces alliées, valide les procédures tactiques interarmes et contribue à consolider la résilience des alliés sur le Flanc Est.

Contribution française au Bataillon multinational de l’OTAN en Estonie sous commandement britannique

Depuis mars 2017, la France déploie un dispositif de présence dite avancée renforcée (eFP - enhanced Forward Presence) dans les pays Baltes de l’OTAN. Ce déploiement s’inscrit dans le cadre du renforcement de la posture défensive de l’Alliance sur le flanc est. La contribution de la France à l’eFP, est constituée d’un Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA), déployé en Estonie et intégrée au sein du bataillon multinational de l’OTAN en Estonie dont le Royaume-Uni est la nation-cadre. A la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le président de la République a renforcé la contribution française au dispositif eFP en adaptant son offre capacitaire. Depuis, elle est constituée de près de 300 militaires, toujours sous mandat eFP OTAN et au sein du Battlegroup britannique à Tapa. Ce nouveau Battlegroup constitué de 2 nations, reste sous le commandement de la 1ère brigade estonienne. Doté de véhicules de dernière génération, le SGTIA apporte une plus-value conséquente par sa nature interarmes. Cette mission, conjuguée aux déploiements de la CIL (compagnie d’infanterie légère), illustre l’engagement dans la durée des armées françaises sur le flanc oriental de l’Alliance.