Répartis en 14 équipes, les compétiteurs ont été confrontés à des épreuves de tir longue distance dans des environnements variés et exigeants. Les forêts denses, les routes forestières sinueuses, les zones sablonneuses et un lac artificiel situé dans une ancienne carrière désaffectée ont constitué le décor de cette compétition. Ces conditions réalistes ont permis aux tireurs d’élite de travailler leurs positions de tir et l’emploi d’armements spécifiques sous des contraintes physiques et tactiques intenses. Chaque épreuve a été conçue pour tester non seulement la précision des tirs, mais aussi la capacité des participants à s’adapter rapidement à des situations imprévues et à des terrains difficiles.

Au-delà de l’aspect compétitif, cette rencontre a constitué une véritable plateforme d’échanges entre tireurs d’élite européens. Les participants ont eu l’opportunité de confronter leurs méthodes, de partager leurs savoir-faire et de comparer leurs doctrines en matière de formation et d’équipement. Les discussions et les ateliers techniques ont permis de renforcer les liens entre les armées partenaires et de favoriser une meilleure compréhension des pratiques et des techniques utilisées par chacun.

L’événement témoigne pleinement du partage de savoir-faire entre alliés, un élément essentiel pour les engagements multinationaux d’aujourd’hui. La capacité à travailler ensemble de manière efficace et coordonnée est cruciale dans le cadre de la défense collective. 

Contribution française au Bataillon multinational de l’OTAN en Estonie sous commandement britannique 

Depuis mars 2017, la France déploie un dispositif de présence dite avancée renforcée (eFP - enhanced Forward Presence) dans les pays Baltes de l’OTAN. Ce déploiement s’inscrit dans le cadre du renforcement de la posture défensive de l’Alliance sur le flanc est. La contribution de la France à l’eFP, est constituée d’un sous-groupement tactique interarmes (SGTIA), déployé en Estonie et intégrée au sein du bataillon multinational de l’OTAN en Estonie dont le Royaume-Uni est la nation-cadre. A la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le président de la République a renforcé la contribution française au dispositif eFP en adaptant son offre capacitaire. Depuis, elle est constituée de près de 300 militaires, toujours sous mandat eFP OTAN et au sein du Battlegroup britannique à Tapa. Ce nouveau Battlegroup constitué de 2 nations, reste sous le commandement de la 1ère brigade estonienne. Doté de véhicules de dernière génération, le SGTIA apporte une plus-value conséquente par sa nature interarmes. Cette mission, conjuguée aux déploiements de la CIL (compagnie d’infanterie légère), illustre l’engagement dans la durée des armées françaises sur le flanc oriental de l’Alliance.