L’exercice s’est déroulé dans un environnement tactique simulant un conflit de haute intensité. L’objectif :  tester la réactivité et la cohérence des chaînes de commandement et la capacité de manœuvre interarmes du SGTIA sur le terrain après un mois de montée en puissance.

Une première séquence dite de « Warning drill » (déclenchement d’alerte) a permis de mettre en place les conditions matérielles et humaines pour un engagement immédiat : distribution des munitions, des rations de combat, de l’eau, ainsi que des trousses individuelles des combattants. 

Au cours des trois jours de manœuvre, le sous-groupement tactique interarmes français a été engagé en offensive et en défensive dans une succession de combats de haute intensité, en terrain libre, face à un ennemi paritaire simulé pour l’occasion par un détachement interarmes prélevé sur le battlegroup britannique. Cet engagement a mobilisé l’ensemble des capacités du SGTIA : les sections d’infanterie renforcées par une section de génie pour le franchissement et la mise en place d’obstacles, une unité de cavalerie blindée assurant la reconnaissance et l’appui-feu direct, ainsi qu’un détachement d’artillerie déployé pour le tir d’appui indirect. 

La finalité était de conduire des actions coordonnées, mettant en œuvre les savoir-faire interarmes au combat : mobilité, feu et protection. Cet exercice a également testé la capacité des officiers insérés au sein du poste de commandement du battlegroup à planifier et conduire une manœuvre offensive ou défensive de manière intégralement interopérable avec leurs homologues britanniques, en application des procédures OTAN. L’ensemble du dispositif a ainsi pu manœuvrer dans un environnement tactique exigeant, illustrant la pleine capacité d’intégration des forces françaises en environnement interallié. 

Ces exercices permettent d’entretenir la réactivité du dispositif otanien pour la défense de son flanc est. 

Contribution française au Bataillon multinational de l’OTAN en Estonie sous commandement britannique

Depuis mars 2017, la France déploie un dispositif de présence dite avancée renforcée (eFP - enhanced Forward Presence) dans les pays Baltes de l’OTAN. Ce déploiement s’inscrit dans le cadre du renforcement de la posture défensive de l’Alliance sur le flanc est. La contribution de la France à l’eFP, est constituée d’un Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA), déployé en Estonie et intégrée au sein du bataillon multinational de l’OTAN en Estonie dont le Royaume-Uni est la nation-cadre. A la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le président de la République a renforcé la contribution française au dispositif eFP en adaptant son offre capacitaire. Depuis, elle est constituée de près de 300 militaires, toujours sous mandat eFP OTAN et au sein du Battlegroup britannique à Tapa. Ce nouveau Battlegroup constitué de 2 nations, reste sous le commandement de la 1ère brigade estonienne. Doté de véhicules de dernière génération, le SGTIA apporte une plus-value conséquente par sa nature interarmes. Cette mission, conjuguée aux déploiements de la CIL (compagnie d’infanterie légère), illustre l’engagement dans la durée des armées françaises sur le flanc oriental de l’Alliance.