Une première cérémonie a eu lieu le matin sur la place d'armes de Bazeilles au sein du 9e RIMa, présidée par le général de division aérienne Xavier Buisson, commandant les FAG et en présence de M. Thierry Queffelec, Préfet de la région Guyane et du général de division Stéphane Bras, commandant la gendarmerie de Guyane. Les autorités se sont ensuite rendues sur la stèle de Dorlin où un piquet d'honneur était en place, composé de marsouins du CRAJ et de gendarmes de l'antenne GIGN. Le général Buisson et le chef de corps du 9e RIMa, le colonel Michel Ladan, ont alors procédé à une remise de décorations puis à un second dépôt de gerbes sur la stèle, suivi d'un moment de recueillement.

L’ordre du jour du 27 juin 2022 rappelle l’engagement de ces militaires au service de la France  : « Le 27 juin 2012, vers 10h00, un hélicoptère de la gendarmerie essuie des tirs dans le secteur de Dorlin, blessant un gendarme à bord. Une intervention de la section CRAJ sur la zone de la prise à partie est décidée, sous les ordres de l’adjudant MORALIA, sous-officier adjoint du commando.

Trois heures plus tard, le détachement du CRAJ et une douzaine de gendarmes du Groupe d’Intervention de la Gendarmerie de Guyane (GI2G) sont déposés à deux kilomètres du point de contact afin de s’infiltrer et de sécuriser le secteur. Rapidement, la colonne essuie un feu nourri déclenché par la bande armée adverse. L’adjudant MORALIA, le caporal-chef PISSOT, auxiliaire sanitaire du CRAJ, l’adjudant C. et le maréchal des logis-chef P. du GI2G sont touchés. Le caporal-chef PISSOT, malgré sa blessure, se porte au secours de l’un des deux gendarmes blessés, mais il s’écroule quelques instants plus tard, touché une seconde fois. L’adjudant MORALIA, sévèrement touché, réussit quand même à rejoindre la zone d’évacuation aidé de ses camarades. Il commandera son détachement jusqu’à son dernier souffle, à bord de l’hélicoptère le ramenant sur Cayenne. »

Les deux cérémonies ont également permis d’honorer l’engagement des sept autres militaires du 9e RIMa et des deux sous-officiers de gendarmerie qui ont trouvé la mort sur le sol guyanais dans le cadre de cette opération, et de rappeler que l’engagement des militaires au service de la France peut aller jusqu’au sacrifice suprême.

Fortes de 2 100 militaires, les FAG exercent des missions de soutien de l’action de l’État et contribuent aux missions de souveraineté. À ce titre, elles garantissent la protection du territoire national, et contribuent au maintien de la sécurité dans la zone de responsabilité permanente unique Caraïbes (ZRP), à la lutte contre l’orpaillage illégal (opération Harpie), à la sécurisation du centre spatial guyanais (opération Titan), et à la lutte contre la pêche illégale. Dans le cadre de leur mission de police des pêches, les FAG garantissent la souveraineté de la France sur les eaux placées sous sa juridiction, répondent aux engagements internationaux pris par la France dans le domaine de préservation des ressources halieutiques, et combattent les activités maritimes illicites.