Cette mission mobilise notamment un patrouilleur Antilles-Guyane (PAG), renforcé par une unité spécialisée en vue de parer toute violence des pêcheurs envers les forces de contrôles, ainsi qu’une vedette côtière de surveillance maritime (VCSM). 

Les opérations de police des pêches ont notamment pour objectif d’identifier et de contrôler les navires étrangers pratiquant une pêche illégale, non déclarée, non règlementée (INN). Au cours de ces contrôles, l’équipe de visite appréhende notamment les apparaux de pêche et les produits de la mer. Le déroutement du navire de pêche peut également être ordonné par le centre national de surveillance des pêches (CNSP - CROSS ETEL) en vue de la destruction du navire, sur ordre du Juge de la liberté et de la détention du tribunal judicaire de Cayenne. 

Les trois phases de l’opération MOKARRAN ont démontré l’efficacité de la coopération interministérielle. Au cours de cette opération, 6 navires ont été contrôlés et verbalisés, dont 2 ont été déroutés en vue de leur destruction. Leurs filets, longs de plusieurs kilomètres, ont également été saisis. 

Ces opérations permettent d’assurer avec détermination à la fois la surveillance effective des eaux françaises, en vue de la protection de la souveraineté du territoire, de celle des ressources et de la biodiversité ainsi que de la filière pêche locale à laquelle la pêche illégale porte un préjudice important.

Les Forces armées en Guyane (FAG) garantissent la souveraineté de la France sur ce territoire ultramarin. Plus de 2 100 militaires sont engagés quotidiennement pour contribuer à la stabilité de la zone de responsabilité permanente dans les Caraïbes. Ils sont engagés dans la lutte contre l’orpaillage illégal (opération HARPIE), la sécurisation du centre spatial guyanais (opération TITAN) et dans la protection de la zone économique exclusive française au large de la Guyane (opération interministérielle POLPÊCHE). Point d’appui essentiel en Amérique latine, les FAG accueillent régulièrement des partenaires régionaux au sein du centre d’entrainement en forêt équatoriale. Ces différentes activités participent à la défense des intérêts stratégiques de la France dans la région.