Partis le 10 août de France, les différents aéronefs ont fait une première étape à Sulur en Inde, une seconde sur la base aérienne de Darwin en Australie avant d’arriver en Nouvelle-Calédonie. Pour cette dernière étape, les forces aériennes ont procédé à un raid simulant la destruction d’un navire ennemi.

Durant le transit aérien, les Rafale ont réalisé deux ravitaillements en vol grâce à un A330 Phénix. En contact avec le Centre air de planification et de conduite des opérations (CAPCO), situé sur la base de Lyon Mont-Verdun en métropole, ils ont reçu la position du bateau ennemi par liaison de données tactiques. Une fois la cible repérée et identifiée, les trois Rafale ont simulé le tir conjoint de six missiles SCALP (Système de croisière conventionnel autonome à longue portée) afin d’assurer un impact simultané sur l’objectif.

Par la suite, les aéronefs ont pris contact avec les troupes au sol afin de leur assurer un appui feu. Les Rafale ont ainsi réalisé plusieurs show of force à l’encontre des troupes ennemies et ont assuré la couverture aérienne d’une opération aéroportée impliquant un Casa des forces armées en Nouvelle-Calédonie et un A400M, chargés de larguer une compagnie parachutiste. Après 5h30 de vol et une mission réussie, tous ont rejoint la BA 186 Nouméa-Tantouta.

Véritable tour de force pour les armées françaises, la projection « Henri Brown » est un déploiement opérationnel qui concourt aux fonctions stratégiques « connaissance/anticipation » et « intervention ». Cette mission entraîne à la fois les équipages de l’armée de l’Air et de l’Espace, les centres de commandement des opérations français et les forces de souveraineté.

Ce raid permet d’affirmer la capacité de la France à se projeter partout dans le monde, sur court préavis, avec ses moyens, en particulier ceux de l’armée de l’Air et de l’Espace, son réseau de forces prépositionnées, d’alliés et de partenaires, pour mener des actions de combat du haut du spectre.