Le 30 avril, la contre-attaque de la Coalition a atteint Jeoffrécourt. Les Véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI) ainsi qu’un groupement aéromobile franco-espagnol ont débarqué grâce à une quinzaine d’hélicoptères de transport les combattants du 24e régiment d’infanterie aux abords de la ville fantôme du CENZUB. L’objectif de cette mission était la destruction de la Force MERCURE et de sa milice TANTALE, jouées par le 94e régiment d’infanterie et le 2ème régiment étranger de parachutistes.

Les Leclerc du 12e Régiment de cuirassiers et les blindés du 16e Bataillon de chasseurs ont appuyé cette attaque depuis l'extérieur de la ville. Le 24e régiment d’infanterie, régiment de réservistes mis sur pied dans le cadre de cet engagement d’envergure, s’est joint à l’assaut. Engagés dans les actions de combat en ville, les réservistes comme les unités d’active ont fait preuve d’une détermination farouche pour libérer la zone.

A l’issue de cette action, durant une mission de reconnaissance, les Chasseurs ardennais de l'armée belge ont subi une attaque chimique à l’ypérite à quelques kilomètres de Sissonne. Dès les mesures de protection prises, la décontamination a été confiée au 2ème régiment de dragon, unité spécialisée dans le traitement des menaces nucléaire, radiologique, biologique et chimique (NRBC). Cette intervention s’est faite en coordination avec le régiment médical pour la prise en charge des blessés tandis que le 14e régiment d’infanterie et de soutien logistique parachutiste rééquipait les combattants. Cet ensemble d’actions a permis aux Chasseurs ardennais de rapidement retrouver leur capacité opérationnelle et de reprendre part aux opérations.

Le 1er mai, la Coalition a poursuivi son offensive. Á Givry, dans les Ardennes, les 31e et 6e régiments du génie ont organisé le franchissement de l’Aisne grâce à la mise en place d’un pont flottant. Appuyés et renseignés par les chasseurs de l’armée de l’Air et de l’Espace française et au sol par la 12e brigade d’infanterie blindée britannique, les blindés du 501e régiment de char ont surpris l'ennemi en prenant pied au-delà de la rivière. La synchronisation interarmes et interarmées des actions a permis à la Coalition de reprendre l’avantage contre un ennemi désormais désorganisé.

Initié dès 2021, ORION 2023 est un exercice majeur des armées françaises, dont la 4e phase débute le 19 avril dans l'Est de la France. Répondant à de nombreux objectifs de préparation opérationnelle, ORION 2023 permet un entraînement interarmées et interalliés, encore jamais réalisé à ce jour, selon un scénario allant jusqu'à la haute intensité. Réaliste et exigeant, l'exercice prend en compte les différents milieux et champs de conflictualité (cyber, espace, influence, lutte informationnelle).