Appuyé au sol par le 16^e Bataillon de chasseurs à pied, le 501^e Régiment de char de combat ainsi que le 3^rd Battalion The Rifle, le groupement tactique interarmes du 12^e RC avait deux objectifs : freiner l’avancée de la force adverse et gagner du temps. Dans le même temps, plus au nord, les unités de la 2^ème Brigade blindée se sont redéployées et ont préparé leurs positions de combat pour prendre part à la bataille.

Dans les airs, un drone a été lancé par des militaires du bataillon de chasseurs ardennais belge pour recueillir les informations du terrain. Les données aériennes ont complété celles des aéronefs de l’armée de l’Air et de l’Espace déployés en vue de l’affrontement. Au sol, le Joint terminal attack controller appuyait les aviateurs pour déceler des objectifs d’opportunité. Les premières actions d’appui air-sol rapprochées ont été lancées avec l’appui de l’Avion léger de surveillance et de reconnaissance (ALSR). Les missions étaient doubles : renseigner et neutraliser les forces d’opposition au contact, en ciblant prioritairement les objectifs à haute valeur.

Dans un second temps, les chars Leclerc sont entrés dans la bataille pendant que les troupes au sol, équipées de fusils d’assaut et de lance-roquettes antichar, bloquaient l’ennemi. Aussi, plusieurs chars ennemis ont été touchés, notamment par les Rafale et les Eurofighter allemands présents.

Après ce premier contact contre les forces adverses, les unités se sont repliées en direction de la rivière de la Marne et Vitry-le-François pour réintégrer la 2^e brigade blindée et les forces alliées. Afin de sécuriser le désengagement, les sapeurs du 13^e régiment du Génie ont déployé des mines antichars le long du parcours. Toutes les unités seront à nouveau pleinement engagées dans les actions futures.

*La 2ème briade blindée comprend sept régiments : le 12^e régiment de cuirassiers, le 501^e régiment de chars de combat, le 16^e bataillon de chasseurs à pieds, le 92e régiment d'infanterie, le régiment de marche du Tchad, le 40e régiment d'artillerie, le 13^e régiment du génie,

Initié dès 2021, ORION 2023 est un exercice majeur des armées françaises, dont la 4e phase débute le 19 avril dans l'Est de la France. Répondant à de nombreux objectifs de préparation opérationnelle, ORION 2023 permet un entraînement interarmées et interalliés, encore jamais réalisé à ce jour, selon un scénario allant jusqu'à la haute intensité. Réaliste et exigeant, l'exercice prend en compte les différents milieux et champs de conflictualité (cyber, espace, influence, lutte informationnelle).