Le détachement était composé de sept plongeurs d’armes et d’un infirmier hyperbare plongeur de bord. Au cours de son déploiement, les militaires ont réalisé des soudures sous l’eau, découper des obstructions, et relever du fond jusqu’à 40 tonnes des coques immergées. Le GPD Atlantique était équipé de sonars et d’un drone sous-marin contrôlé à distance (Remotely Operated Vehicle). Ce dernier, par son ergonomie et sa rapidité de mise en œuvre, s’est révélé particulièrement précieux, économisant du potentiel de plongée.

Une des premières actions du GPD sur place a été de désengager au plus tôt les voies d'accès maritimes et les approches des cales civiles pour rétablir la continuité territoriale entre Petite-Terre et Grande-Terre. Le groupe a ensuite sécurisé le ponton en conduisant des travaux de génie sous-marin et en traitant les capacités militaires et étatiques échouées ou coulées.

Le GPD a d’ores et déjà réalisé plusieurs de ses missions. La libération des cales d’accès à Mamoudzou a nécessité 8 jours de travail et 50 heures de plongée pour un total de 28 épaves gênantes déplacées.

Les plongeurs démineurs de la Marine sont un corps spécialisé, rattaché à la Force d’action navale, qui intervient dans des missions de déminage d’engins explosifs, comme de sécurisation des fonds sous-marins (ex : guerre des mines, protection et nettoyage des littoraux et des accès portuaires, travaux sous-marin, sauvetage aquatique). Ils interviennent depuis les bâtiments de la Marine nationale (ex : chasseurs de mine et bâtiments base de plongeur démineurs), comme depuis les bases navales. La Marine compte 3 groupes de plongeurs démineurs (GPD) depuis 1955, à Cherbourg, Brest et Toulon, armés par près de 300 marins. Référence en Europe dans le domaine de la plongée, leurs moyens spécifiques leur permettent d’intervenir jusqu’à 80 mètres de profondeur.