Soutien militaire à l’Ukraine

Dans le cadre de la mission d’assistance militaire de l’Union européenne (EUMAM) à l’Ukraine, la formation de la Brigade « Anne de Kyiv » touche à sa fin. Au cours d’exercices de synthèse, les bataillons ont mis en œuvre les savoir-faire acquis dans le domaine du combat interarmes. Ils ont ainsi démontré leur capacité à synchroniser les actions des armes de mêlée et à démultiplier les effets par l’action combinée des appuis drones, du génie et surtout de l’artillerie. Ces exercices exigeants, réalisés de jour comme de nuit placent la synergie au cœur de l’action de l’efficacité opérationnelle. 

Les exercices d’état-major (du niveau de la compagnie à la brigade) actuellement en cours, confirment la capacité de la brigade à faire manœuvrer ses unités pour démultiplier leurs effets produits.  

Flanc oriental de l’Alliance : activités de coopération opérationnelle 

Sur le flanc oriental de l’Alliance, les armées françaises poursuivent leur engagement pour la sécurité collective.  

En Estonie, du 9 au 10 novembre, la compagnie d’infanterie légère a réalisé un entraînement au combat avec l’Estonian Defence League et les Estonian Defence Forces afin d’approfondir sa coopération avec ses partenaires estoniens

D’autre part en Roumanie, le 18 novembre, le bataillon multinational sous commandement français a officialisé l’intégration du contingent espagnol. Ce bataillon se compose désormais de quatre nations contributrices (Belgique, Luxembourg, Espagne et France) pour plus de 1200 soldats. 

De plus, sur l’ensemble du flanc est, de la Baltique à la mer Noire, l’OTAN conduit cette semaine la plus grande manœuvre de tir d’artillerie jamais réalisée en Europe. Cet exercice DYNAMIC FRONT avec plus de 3700 soldats engagés, met en œuvre la capacité de l’OTAN à commander les feux de l’artillerie à moyenne portée de 28 pays différents. Plus particulièrement, les artilleurs de montagne français sont engagés aux côtés de leurs alliés en Finlande. Guidés par les observateurs, les canons CAESAR délivrent les feux dans le cadre d’un scénario de combat de haute intensité.  

Dans les airs aussi, les aviateurs assurent la surveillance des frontières de l’Alliance. Les avions français poursuivent dans le ciel européen leur engagement au sein des missions AIR SHIELDING de l’OTAN. L’AAE y contribue actuellement avec le déploiement d’un A330 MRTT sur la base aérienne de Powidz en Pologne. Ainsi, du 12 au 18 novembre, l’A330 MRTT a effectué plusieurs missions de ravitaillement en vol au profit de chasseurs suédois, danois et polonais au-dessus de leurs pays respectifs. 

Mer Baltique : activités opérationnelles 

En mer Baltique, les trois bâtiments de la Marine nationale déployés simultanément ont participé aux activités maritimes de l’OTAN dans la zone la semaine passée. 

En premier lieu, du 10 au 15 novembre, une frégate, ainsi que le  patrouilleur  PHM  Commandant Blaison ont participé à l'exercice de lutte anti sous-marine (ASM) MERLIN 24 organisé par la Suède dans ses eaux territoriales.  Cet exercice dirigé par l’OTAN a mobilisé des moyens provenant de 10 pays alliés : Belgique, Danemark, France, Allemagne, Pays-Bas, Portugal, Norvège, Suède, Royaume-Uni et Etats-Unis. Cette séquence exigeante, au cours de laquelle la Suède avait engagé un sous-marin d’attaque, confirme le haut niveau d’interopérabilité des marines de l’OTAN dans le domaine de la lutte anti-sous-marine.

En parallèle, le CMT Croix du Sud intégré au sein du Task Group OTAN de guerre des mines, le Standing Nato Mine Countermeasures Group 1 (SNMCMG1) a terminé sa participation à une opération de recherche et neutralisation de mines historique en Estonie. Au total 11 mines ont été neutralisées. 

Depuis le 15 novembre, ces trois bâtiments sont arrivés à Turku en Finlande pour prendre part à l’exercice interallié FREEZING WINDS 24. Cet exercice multi-luttes organisé par la Finlande regroupera près de 13 nations et engagera plus de 4000 militaires en mer, à terre et dans les airs.

Méditerranée Centrale : activité opérationnelle 

En Méditerranée centrale, une frégate poursuit sa patrouille et participe à l’opération IRINI. En complément, un avion de surveillance maritime FALCON 50 assure également des vols de surveillance maritime au profit de l’opération. Lancée le 31 mars 2020, l’opération EUNAVFORMED IRINI vise à faire respecter l’embargo des Nations Unies sur les armes à destination de la Libye avec des moyens aériens, spatiaux et maritimes.

Par ailleurs, une frégate française a intégré le Standing Nato maritime Group 2 (SNMG2). Elle patrouille désormais en Méditerranée pour renforcer la posture défensive de l’Alliance sur le flanc est. 

Méditerranée orientale : activités de préparation opérationnelle 

Le 17 novembre, l’avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL2) qui opérait depuis La Sude (Crète) pour y conduire des missions de surveillance au profit de la sûreté maritime a achevé son déploiement.Son équipage avait cumulé plus de 90 heures de vol, essentiellement réalisées au-dessus la Méditerranée orientale ou en Méditerranée centrale au profit de la mission IRINI. 

La mission d’appréciation autonome de situation en Méditerranée orientale se poursuit au plus proche de la zone libanaise avec le déploiement d’une frégate.

Forces françaises aux Emirats Arabes Unis (FFEAU) - Mer Rouge : sûreté maritime 

Plus au sud, en mer Rouge, depuis le 18 novembre, la France réalise ses patrouilles au sein de l’opération européenne ASPIDES avec l’intégration d’une frégate. Sous le contrôle opérationnel du commandant de la zone maritime océan Indien (ALINDIEN), la frégate assurera au quotidien l’accompagnement et la protection des navires de commerce qui le demandent afin de garantir la liberté de navigation de Suez à Ormuz. 

Forces françaises aux Emirats Arabes Unis (FFEAU) : activités opérationnelles

D’autre part, du 17 novembre au 2 décembre 2024, le Qatar organise la 9e édition de l’exercice bilatéral interarmées AL KOOT. La France prend pleinement part à cet exercice qui réunit les 3 composantes des armées françaises et qatariennes.  

Le volet terrestre de l’exercice a débuté. Après une manœuvre logistique d’ampleur qui a vu le transit de plus de 60 véhicules tactiques, 300 militaires français s’entrainent aux côtés des forces qatariennes, et réalisent des manœuvres blindés et une campagne de tir CAESAR. Cet exercice réalisé au sein d’un partenariat de confiance permet d’approfondir la relation unissant entre les militaires français et qatariens. 

Irak : coopération opérationnelle  

Au Moyen-Orient, les Rafale de la Base aérienne projetée au Levant ont poursuivi leur participation au sein de la Coalition au-dessus de la zone afin de lutter contre Daech. Du 7 au 14 novembre, ils ont effectué 14 sorties aériennes pour un total de 56 heures de vol.

D’autre part, en Irak, la TF LAMASSU a commencé cette semaine la formation du quatrième bataillon du désert irakien. Dans le cadre de cette coopération opérationnelle bilatérale, les FFEAU mènent des actions de formation conjointe au combat en milieu désertique. Ces unités ont vocation à être déployées aux frontières. 

DAMAN : activité opérationnelle 

Dans le sud du Liban, la Force Commander Reserve (FCR) de la FINUL, a été endeuillée par le décès tragique de la maréchal des logis CLAUDIN survenu le 15 novembre dans un accident de circulation. Les patrouilles et les missions d’appui au profit des autres contingents de la FINUL se poursuivent dans l’intégralité de la zone d’opération. La FCR permet d’apprécier l’évolution du conflit et de maintenir la liberté de mouvement de la FINUL. 

Dans ce contexte, la FCR continue à assurer une présence quotidienne dans le Sud-Liban et remplit avec détermination les missions qui lui sont confiées. 

Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) : coopération opérationnelle 

Dans la corne de l’Afrique, la France s’engage aux côtés de la République de Djibouti. Ainsi, du 9 au 16 novembre, les Mirage 2000-5 des FFDj ont effectué 25 sorties aériennes. Ces vols s’inscrivent dans le cadre de la préparation opérationnelle des pilotes dans le domaine de la défense de l’espace aérien djiboutien. 

De plus, du 17 au 20 novembre, les FFDj et les Forces Armées Djiboutiennes (FAD) ont été engagées dans un exercice interarmées baptisé WAKRI 2024. Faisant face à un scénario d’attaque du territoire djiboutien par une milice, les militaires djiboutiens et français ont coordonnés leurs actions afin de repousser un adversaire fictif.  

Cet exercice de haut niveau s’inscrit dans le cadre du traité de défense bilatéral et démontre l’engagement commun pour la sécurité régionale. 

En Afrique, les armées françaises s’engagent au quotidien auprès de leurs partenaires pour mener des actions de coopération, adaptées aux besoins de chaque pays. 

Eléments français en Côte d'Ivoire (EFCI) : coopération opérationnelle 

Cette semaine, les militaires français et ivoiriens s’entrainent conjointement dans le ciel ivoirien dans le cadre de l’exercice TOURACO 2024. L’objectif est de perfectionner la coordination de la chaine commandement des opérations aéroportées des forces armées ivoiriennes et des forces armées françaises. Ainsi, les avions ivoiriens et français réalisent ensemble de nombreux vols, des posés d’assaut et des séquences de largages de troupes aéroportées.  

Eléments français au Gabon (EFG) : coopération opérationnelle 

Par ailleurs, au Gabon, les Éléments Français au Gabon (EFG) poursuivent cette semaine leur contribution de formation au stage international Aide-Moniteur Forêt (AMF) mené au camp de Gaulle.  

Ce stage est une spécialisation supplémentaire pour ces militaires déjà formés aux techniques de combat, de survie et de protection en forêt équatoriale.  

Le Gabon dispose d’un outil de formation unique, dans le domaine de la protection des ressources naturelles. Les armées françaises participent ainsi au renforcement des capacités des armées partenaires dans ce domaine. 

Eléments français au Sénégal (EFS) : coopération opérationnelle 

Au Sénégal, du 28 octobre au 15 novembre, les Eléments français au Sénégal ont mené avec les Forces armées sénégalaises plusieurs activités de coopération opérationnelle dans le domaine du parachutisme. Les entrainements conjoints entre parachutistes français et sénégalais ont permis le partage de leur savoir-faire et témoignent de leur engagement commun à relever les défis sécuritaires dans la région. 

Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) : coopération opérationnelle 

Le 14 novembre, dans la zone économique exclusive (ZEE) australienne dans le Pacifique Sud, un exercice trilatéral aéromaritime a réuni les forces armées australiennes, néo-zélandaises et françaises. Les FANC ont contribué à cette manœuvre avec la frégate de surveillance (FS) Vendémiaire, un avion de patrouille maritime F200 Gardian (25F) et un hélicoptère Dauphin (34F). Du coté des partenaires, la frégate néo-zélandaise HMNZS Te Kaha et les escadrons 725 et 808 de la Royal Australian Navy (RAN) sont venus renforcer le dispositif. Centrées sur le combat de surface, ces manœuvres illustrent l’attachement des partenaires à maintenir un espace indopacifique libre ouvert et sûr. 

Forces armées de Polynésie française (FAPF) : activité opérationnelle 

Le 12 novembre, la frégate de surveillance (FS) Prairial a appareillé de Maizuru au Japon en compagnie de la frégate japonaise Sendai pour effectuer des exercices conjoints avant de gagner la haute mer. Ces patrouilles bilatérales démontrent l’engagement commun franco-japonais au service de la sécurité régionale. Après ces échanges, le Prairial s’est dirigée vers Busan en Corée du sud pour une nouvelle étape.  

Les actions de la FS Prairial au Japon ainsi qu’en Corée du Sud s’inscrivent dans le cadre de la mission Enforcement Coordination Cell (ECC) qui vise à lutter contre les contournements des sanctions établies sur la Corée du Nord par le Conseil de sécurité des Nations Unies. 

Forces armées en Guyane (FAG) : lutte contre les trafics illicites  

En Guyane, les Forces armées en Guyane sont engagées quotidiennement aux côtés des forces de sécurité intérieure (FSI) dans des patrouilles conjointes pour lutter contre l’orpaillage illégal. Après une opération KAPALU renforcée réalisée par le 3ème régiment étranger d’infanterie (3e REI), plusieurs patrouilles sont en cours pour stopper la reprise des activités illicites. 

En parallèle, les FAG poursuivent leur contribution aux actions interministérielles de soutien à la population en réponse à l’étiage observé depuis fin octobre sur le fleuve Maroni. La mobilisation des armées se traduit par le transport par air de denrées essentielles aux régions sinistrées à l’aide des avions de l’armée de l’air et de l’espace (AAE). Ainsi, les avions CASA effectuent une à deux rotations par jour pour livrer de l’eau et de la nourriture ainsi que des biens de première nécessité ce qui représente pour cette semaine un peu plus de 26 tonnes et 3000 litres de carburant ont été transportés.  

La mission d’assistance à la population témoigne ainsi de l’engagement des FAG à répondre avec réactivité aux besoins des populations françaises

Forces armées aux Antilles (FAA) : coopération opérationnelle 

En Martinique, le 15 novembre, le partenariat militaire opérationnel (PMO) réalisé par le 33ème régiment d’infanterie de marine (33ème RIMa) au profit de 25 militaires des forces armées d’Haïti (FAD’H) s’est conclu par un exercice de synthèse qui est venu valider les acquis. 

Par ailleurs, la frégate de surveillance (FS) Ventôse a appareillé le 13 novembre dans le cadre de la mission CARIB ROYAL 24 de lutte contre le narcotrafic. Le navire a ensuite poursuivi sa patrouille tout en réalisant plusieurs exercices de sécurité à la mer, avant de faire escale à Saint-Domingue (République dominicaine) le 18 novembre. Cette mission montre la détermination à lutter contre les trafics illicites de tous genres et ainsi favoriser la sécurité régionale.