EUROPE

Les armées françaises sont pleinement engagées dans le renforcement de l’OTAN sur le flanc Est de l’Europe.

Dans une démarche ferme et non escalatoire, elles contribuent activement aux missions de réassurance de l’OTAN avec des moyens adaptés et réactifs.

Mer Baltique : activités et coopération opérationnelles

Depuis le 20 novembre, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL 2) basé à Tampere et le Chasseur de Mines Tripartites (CMT) Aigle ont intégré l’exercice FREEZING WINDS 23, organisé par la Finlande. 

Les armées françaises participent aux côtés de forces finlandaises, allemandes, belges, américaines, hollandaises, polonaises et suédoises à cet exercice multi-luttes ayant pour objectif de développer les capacités de contrôle maritime et l’interopérabilité entre les partenaires. 

Depuis le 19 novembre, la Marine nationale a déployé un second ATL 2. Ce dernier a pu réaliser une mission de surveillance et de reconnaissance sous le contrôle opérationnel de l’OTAN. Conduit au-dessus de la mer Baltique, ce vol de l’ATL2 s’intègre pleinement aux mesures de rassurance de l’Alliance. Cette mission permet à la France d’entretenir son appréciation autonome de situation dans cette région.

LYNX : coopération opérationnelle

Le 15 novembre, sur la zone d’entrainement du camp de Tapa, l’équipe médicale du service de santé des armées et une section du Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) s’est entrainé au combat en zone urbaine. Cet exercice a eu pour but de perfectionner la connaissance des procédures médicales lors de combat urbain de haute intensité, enjeu majeur pour le soutien des forces.

Par la suite, les 18 et 19 novembre, les soldats du Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) se sont entraînés sur différentes phases de tirs. Ils ont profité de la variété des installations du camp de Tapa pour réaliser des séquences de tir de précision, tirs de mitrailleuses et tirs d’élite.

Ces exercices ont confirmé la capacité opérationnelle des militaires français à œuvrer ensemble pour assurer la sécurité du flanc Est de l’Alliance.

AIGLE : activités opérationnelles

Depuis le 13 novembre 2023, les composantes françaises et belges du bataillon multinational se sont engagées dans un grand exercice de tir et de validation des capacités opérationnelles baptisé EAGLE FURY, sur le camp de Cincu. Cette séquence permet de confirmer la pleine capacité opérationnelle des alliés aux standards OTAN.

L’objectif de ces séquences est de perfectionner les procédures de tirs et les façons de manœuvrer de toutes les composantes nationales de la mission AIGLE qui renforcent le flanc Est en Roumanie.

Grèce : activités opérationnelles

L’exercice OLYCO se poursuit en Grèce sur le camp de Petrochori avec des actions combinées entre la brigade blindée hellénique et les nations contributrices. Les Véhicules blindé de combat d’infanterie (VBCI) et les chars Leclerc français ont pu manœuvrer et tirer avec les blindés Marders et Leopards II grecs et les chars Abrams américains.

Les séquences de combat en zone urbaine et de franchissement de cours d’eau ont permis de démontrer les capacités opérationnelles des forces des 3 nations alliées impliquées

Parallèlement, la manœuvre logistique de l’opération NOTOS se poursuit. L’exploitation pour la première fois du port d’Alexandroúpolis permet aux forces françaises de diversifier les voies d’acheminement et confirme l’importance de sa mobilité stratégique afin de pouvoir renforcer, sous très court préavis, le flanc Est de l’Alliance.

Atlantique Nord : coopération interalliés

En route vers le golfe de Guinée, le Patrouilleur de Haute Mer (PHM) EV Jacoubet a participé à un exercice de coopération avec la frégate portugaise Corte Real du 18 au 19 novembre.

La rencontre a débuté par un exercice de visite avec le Corte Real dans le rôle d’un objectif simulé, permettant à l’équipe de visite du Jacoubet de monter en puissance avant son déploiement en zone Corymbe. Elle s’est poursuivi par une série d’entrainements entre les deux équipages dans des conditions météorologiques dégradées.  Ces deux jours d’échanges ont permis aux marins français et portugais de dérouler les procédures otaniennes et de renforcer leur interopérabilité.

PROCHE ET MOYEN ORIENT

Méditerranée orientale : renforcement du dispositif

Après une escale à Limassol du 11 au 15 novembre, le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre a repris la mer pour mener un exercice bilatéral franco-américain le 16 novembre. Des manœuvres croisées amphibies et hélicoptères se sont ainsi succédées tout au long de la journée entre le bâtiment français et le navire amphibie américain USS Mesa Verde.

Le même jour, la Frégate multi-missions de défense aérienne (FREMM-DA) Alsace a fait escale à Beyrouth. L’équipage a eu l’occasion de conduire avec les marins libanais des exercices conjoints de sécurité.

Le 20 novembre, l’Alsace a été relevée par la FREMM-DA Lorraine, en vue de maintenir notre appréciation autonome de situation, complétée par 3 vols de reconnaissance de l’avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL 2).

Parallèlement, les armées contribuent à l’acheminement du fret humanitaire au profit des populations civiles de Gaza. En coordination avec le Centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Un 4^e vol ce lundi 20 novembre a permis d’atteindre 65 tonnes de fret humanitaire transportées par l’Armée de l’Air et de l’Espace par A400M directement en Egypte.

Par ailleurs, le PHA Dixmude a appareillé ce lundi 20 novembre en direction de l’Egypte avec des équipes médicales renforcées.

FFEAU : coopération opérationnelle

Depuis le 30 octobre, l’Armée de l’Air et de l’Espace participe à l’exercice Advanced Tactical Course (ATLC), organisé par les Emirats arabes unis.

Pour cette édition, la France mobilise 9 Rafale, 1 avion de transport tactique A400M et 1 A330 MRTT depuis la base aérienne des forces françaises aux Emirats arabes unis (FFEAU).

Cet exercice multinational en zone désertique vise d’une part à délivrer la plus haute qualification des pilotes de chasse - chef de mission (Mission Commander - MC)- et d’autre part à améliorer l’interopérabilité et la connaissance mutuelle des procédures et des tactiques mises en œuvre par les nations partenaires.

Les forces françaises stationnées aux Emirats Arabes Unis (FFEAU) ont réalisé différentes activités opérationnelles cette semaine.

Le 16 novembre, la Frégate multi-missions (FREMM) Languedoc a intégré le groupe aéronaval américain du porte-avions USS Dwight D. Eisenhwoher dans le nord-ouest de l’Océan indien.

Par la suite, le Languedoc a effectué une relâche opérationnelle à Djibouti le 21 et le 22 novembre, avant de reprendre sa patrouille vers le détroit de Bal-el-Mandeb, illustrant l’attachement de la France à la liberté de navigation et la sécurité maritime.

Enfin, un ATL2 est actuellement déployé aux Emirats Arabes Unis et effectue des vols de surveillance maritime dans le cadre de l’opération AGÉNOR, volet militaire français de l’initiative européenne European-led Maritime Awareness in the Straight of Hormuz (EMASoH).

AFRIQUE

Sénégal : activités et coopération opérationnelles

Du 10 au 18 novembre, l’exercice XARITOO 2023 s’est tenu près de Dakar. Organisé par le Sénégal, il s’est articulé autour d’une manœuvre amphibie avec le débarquement sur la plage depuis le Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Mistral en mer, d’une manœuvre héliportées, suivi d’un exercice tactique incluant des tirs réels, au plus proche des conditions d’un théâtre d’opérations.

Cette 4e édition a ainsi réuni deux nations, le Sénégal et la France , dans tous les milieux (terre, air, mer), plus de 1 000 militaires, dont 500 Sénégalais et 500 Français, et un état-major d’une trentaine de militaires commandé par le Sénégal, avec 15 Sénégalais et 15 Français. Symbole d’un partenariat militaire opérationnel, XARITOO 23 a ainsi permis de renforcer l’interopérabilité entre les deux partenaires. Cette séquence illustre le haut niveau de coopération entre le Sénégal et la France.  

Côte d’Ivoire : coopération opérationnelle

Du 5 au 24 novembre, les Eléments Français en Côte d’Ivoire (EFCI) ont conjointement organisé l’exercice TOURACO 2023 avec l’Armée de l’Air et de l’Espace (AAE), les Forces Armées de Côte d’Ivoire (FACI), renforcés par un Détachement d’Instruction Opérationnel (DIO) des Eléments Français au Sénégal (EFS).

Cet exercice a permis la réalisation d’une formation parachutiste à laquelle participait six pays africains : la Côte d’Ivoire, le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée Conakry, le Togo et le Bénin.

Cet exercice a permis aux deux partenaires de s’entraîner ensemble et partager des savoir-faire communs au profit de la stabilité régionale.

TERRITOIRE NATIONAL

Exercice COUBERTIN 23

Quelques jours après la fin de la Coupe du monde de Rugby, les armées se sont rapidement remobilisées pour l’exercice Coubertin, autre jalon majeur dans la préparation des armées à la sécurisation des Jeux olympiques et paralympiques 2024.

Ainsi, depuis le 13 novembre et jusqu’au 23 novembre, plus de 300 militaires issus de toutes les armées, directions et services participent à cet exercice, notamment depuis le Camp des Loges à Saint-Germain-en-Laye et l’état-major de zone de défense Sud, à Marseille.

COUBERTIN permet ainsi aux différents acteurs des niveaux stratégique, opératif et tactique, d’éprouver les procédures qui seront mises en application à l’été 2024. L'exercice entraîne plus particulièrement les postes de commandement dans un scénario conçu pour mettre sous tension les participants et tester la coordination interministérielle.

Les enseignements issus de cet exercice vont permettre d’affiner les procédures des chaînes de commandement pour être au rendez-vous à l’été 2024. Comme lors de la coupe du monde de Rugby, mais à une toute autre échelle, les armées s’engageront dans tous les milieux assurant ainsi la protection des participants au sol, en mer et dans les airs. A ce titre, le prochain jalon clé sera l’exercice COUBERTIN LAD au printemps 2024, plus spécifiquement dédié à la lutte anti-drone, où l’armée de l’Air et de l’Espace sera menante, en intégrant notamment les moyens du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer