"Diên Biên Phu, les leçons d’une défaite" de Pierre Servent

Présentation de l’ouvrage de Pierre Servent, intitulé Diên Biên Phu, les leçons d’une défaite paru le 18 mars 2024, aux éditions Perrin et sélectionné pour l’édition 2024 du Prix Erwan Bergot. 

"Dien Bien Phu, les leçons d’une défaite" de Pierre Servent aux éditions Perrin. © Armée de Terre/Défense

Présentation de l’auteur

Pierre Servent, docteur en histoire, officier de réserve et journaliste, ancien conseiller ministériel et porte-parole du ministère de la Défense, enseignant à l’École de guerre pendant vingt ans, a publié de nombreux ouvrages sur l’histoire militaire.

De 1997 à 2005, il occupe des postes de directeur de la communication de grands groupes privés. De 1992 à 2012, en complément de son enseignement à l’école de Guerre, il donne des conférences à l’école Polytechnique, l’ENA, Sciences-Po et l’université de Rouen.

Après France TV, il a rejoint le 25 février 2022, le groupe TF1 en tant que consultant défense et commente l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Officier de réserve spécialiste d’état-major (ORSEM) avec le grade de colonel, il a été engagé en opérations extérieures dans les Balkans, en Afghanistan et en Afrique.

Il est l'auteur d’une vingtaine d’ouvrages. En 2023, son livre Les Sept Vies d’Adrien Conus, a reçu le prix littéraire du Comité d’action de la résistance – Souvenir français, tandis que Le monde de Demain, a reçu le prix spécial géopolitique de Brienne.

Résumé du livre

Le long chemin de croix du corps expéditionnaire français, de Diên Biên Phu à son départ d'Indochine.

7 mai 1954. Chute de Diên Biên Phu. La victoire spectaculaire du Viêt Minh après 56 jours de combats scelle le départ de la France, présente depuis plus d'un siècle dans cette partie du monde. 70 ans plus tard, Pierre Servent n'exhume pas cette bataille indochinoise à seule fin de sacrifier au rituel classique des anniversaires, mais se penche sur les enseignements qu'elle a encore à nous livrer, y compris pour aujourd'hui. Malgré les ingrédients singuliers, propres à ce conflit indochinois, l'auteur y détecte le même "mal français", déjà identifié dans les guerres nationales, les grands travers hexagonaux qui ont favorisé l'échec :

  • même sempiternelle querelle des chefs alors que le conflit fait rage,
  • même désajustement entre le pouvoir politique et la sphère militaire,
  • même arrogance qui conduit à sous-estimer l'ennemi et à se surestimer,
  • même goût pour l'idée toute faite au lieu d'une approche par la réalité du terrain,
  • même refus de prendre en compte les signaux de danger émis par les officiers du renseignement, même insouciance permettant aux ennemis de connaître les plans à l'avance,
  • même décalage permanent entre les ambitions et les moyens dévolus, même légèreté politique empêchant de faire montre d'une continuité dans l'effort.

Mais la défaite s'explique aussi par le fait que, structurellement, l'ennemi marxiste était épargné par nombre de ces défauts français, bénéficiant de certains avantages inhérents à la nature même de son régime idéologique.

Si Diên Biên Phu n'entraîna pas la fin immédiate des combats – le dernier soldat français ne quitta le sol indochinois que le 14 septembre 1956 –, elle fut une bataille hautement symbolique dont Pierre Servent fait revivre au lecteur toute l'intensité, avant de raconter les derniers mois de la France en Indochine.

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