BARKHANE - Plan MASCAL : Le personnel de santé en opération s’entraîne à la prise en charge de blessés multiples
Jeudi 12 mai, le rôle 2 de N’Djamena a conduit un exercice MASCAL (Massive casualties), dans le cadre du maintien de ses capacités opérationnelles à prendre en charge des blessés multiples. L’objectif est d’être paré à toute éventualité.
Un plan MASCAL est déclenché en cas d’afflux massif de blessés. Au niveau du Rôle 2 de N’Djamena, le Pôle de santé unique (PSU) est en mesure de recevoir deux blessés graves et d’effectuer leur prise en charge dans des conditions très proches de celles assurées en France. Leur capacité d’accueil doit être relayée dès lors que plus de deux blessés graves sont admis au Rôle 2. Leur prise en charge est alors réalisée en suivant le plan MASCAL, qui comporte trois phases :
- l’alerte, correspondant à l’appel de l’ensemble du personnel du PSU et du commandement (directeur médical, cellule de coordination d’évacuation des patients, commandement de la base aérienne projetée, etc.) selon une chaîne d’appel prédéfinie ;
- l’organisation du PSU avec une adaptation des zones de vie, des salles de consultations, et des chambres d’hospitalisation afin de pouvoir accueillir les blessés ;
- l’accueil des blessés avec une prise en charge telle qu’enseignée au sauvetage au combat.
L’objectif est d'organiser une prise en charge efficace en situation dégradée. Pour cela, le médecin anesthésiste-réanimateur catégorise les blessés au niveau de la zone de tri, puis les oriente selon leurs gravités dans les différentes zones. La catégorisation des blessés permet d’identifier les blessés à traiter en urgence (triage) et procéder aux soins dans les meilleurs délais.
L’exercice MASCAL permet de simuler ce véritable défi organisationnel pour le PSU et de s’approprier le plan MASCAL. Ainsi, le jeudi 12 mai, s’est tenu un entraînement MASCAL simulant une prise en charge de 10 blessés français . Entre l’extraction des blessés, leur transport, leur triage à l’entrée du PSU, les soins de sauvetages au combat prodigués dans les différentes zones et l’entrée au bloc, cet entraînement se veut particulièrement exigeant et permet l’entretien des savoir-faire des équipes médicales. L’exercice contribue également à nourrir le cycle du RETEX.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la Bande sahélo-saharienne (BSS). Elle regroupe environ 4 600 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : EMA
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