« Jamais la première fois sur le patient… »
C’est bien le postulat de la simulation en santé. Grâce à un mannequin haute-fidélité du 2e REP (régiment étranger de parachutistes) et dont bénéficie la 138e antenne médicale du 10e centre médical des armées. Le personnel médical et paramédical s’entraîne régulièrement en équipe à des prises en charge en situation d’urgence, dont celle du blessé de guerre. Les 9 et 10 septembre derniers, des équipes des 136e (Borgo) et 139e (Ajaccio) antennes médicales de gendarmerie, ont été conviées à venir s’entraîner sur des cas de sauvetage au combat.
Après une remise à jour des connaissances théoriques sur le choc hémorragique et l’arrêt cardiaque traumatique, les compétences pratiques ont pu être testées à travers deux cas programmés sur mannequin haute-fidélité.
Les séances étaient structurées de la sorte : une présentation du mannequin et notamment de ses capacités, l’appropriation de l’environnement et du matériel, et un briefing succinct du scénario définissaient le cadre d’action. Deux auxiliaires sanitaires légionnaires « facilitateurs », titulaires du sauvetage de combat de niveau 2 étaient assignés aux équipes.
Les candidats se sont immergés dans un scénario de mise en condition de survie du blessé de guerre, avant évacuation, pendant une vingtaine de minutes, sous l’œil vigilant mais effacé de deux instructeurs.
La force de la simulation haute-fidélité est de ne quasiment plus voir d’interactions entre instructeurs et apprenants pendant le déroulé du scénario, ce qui favorise une immersion quasi-complète et surtout très réaliste.
La sophistication du mannequin et de son environnement, notamment le scope multiparamétrique (surveillance des paramètres vitaux des patients), favorise la restitution de compétences techniques de sauvetage au combat de niveau 3 complexes. Il facilite également une réflexion médicale adaptative à l’évolution du blessé, en fonction des prestations des apprenants.
Un débriefing à chaud confidentiel et bienveillant succédait à la simulation. Il était structuré de la sorte :
Ce débriefing était le cœur de la séance. Il donne actuellement lieu à un travail de thèse.
Sans se substituer au centre d’enseignement et de simulation de médecine opérationnelle (CESimMO), ces séances de simulation en unité constituent un mode de formation complémentaire entre deux stages de mise en condition de survie du blessé de guerre (MCSBG) espacés de trois ans.
Il permet aussi aux équipes médicales de s’entrainer régulièrement à la prise en charges d’urgences civiles qui peuvent être rencontrées en antenne médicale (choc anaphylactique, douleur thoracique, accident de la voie publique…).
La haute-fidélité sur ce type de mannequin optimise l’entrainement, tant dans le cadre de situations cliniques de médecine d’urgence civile, que dans celles inhérentes au milieu militaire (choc hémorragique sur amputation, arrêt cardiaque sur pneumothorax compressif).
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